Polar/thriller nordique

La glace – John Kåre Raake

Encore un roman nordique !

Ce livre est passé un peu inaperçu sur les réseaux sociaux au moment de sa sortie en novembre dernier et je suis tombée dessus par hasard récemment alors que j’explorais les auteurs nordiques que je n’avais encore jamais lus, en quête de futures découvertes. L’auteur est norvégien, l’intrigue se déroule au Pôle nord, il n’en fallait pas plus pour me décider !

Je vous parle aujourd’hui du roman La glace, de John Kåre Raake, publié chez Michel Lafon.

L’histoire (4ème de couverture)

Quand le danger est partout, on ne peut se fier qu’à son instinct.

Anna Aune, ancien membre des forces spéciales norvégiennes, a accepté d’accompagner le Pr Zakariassen au pôle Nord. Leur mission : observer et décrire les effets du réchauffement climatique sur la banquise.
Le jour de la Toussaint, la nuit arctique est déchirée par la lueur d’une fusée de détresse tirée de la base chinoise voisine d’Isdragen. Anna et Daniel sont les seuls à pouvoir se rendre sur les lieux et venir en aide à celui qui a envoyé ce signal. Mais c’est une vision d’horreur qui les accueille sur place : dans les locaux, ils découvrent plusieurs hommes morts, complètement gelés. Ils se rendent rapidement à l’évidence : les scientifiques chinois ont été assassinés. Au même moment, une terrible tempête polaire se lève, les isolant du reste du monde. Prise au piège, Anna n’a pas le choix : elle doit retrouver le meurtrier et comprendre ce qu’il s’est passé.
Son enquête va la mener au cœur d’une lutte sans merci entre pays convoitant les ressources enfouies au plus profond de ces terres hostiles…

Bonne découverte !

Prenez deux personnages que tout oppose, déposez-les sur une base au Pôle nord où ils devront étudier les effets du réchauffement climatique, loin de toute forme de vie et avec pour seule compagnie des ours polaires affamés et qui ne feraient bien qu’une bouchée d’eux si l’occasion se présentait, en plein hiver polaire lorsque le jour ne se lève jamais et où la seule lumière dans le ciel provient des aurores boréales qui viennent danser au-dessus de leur tête, ajoutez une bonne tempête avec des vents capable de décorner un bœuf, saupoudrez le tout de plusieurs cadavres de chinois découverts congelés et qui ont visiblement passé un sale quart d’heure avant de mourir et vous obtiendrez La glace !

Alors, qu’on soit clair, il ne se passe rien durant la première moitié du roman (plus de 200 pages en numérique tout de même) mais rien ! Et pourtant bizarrement, je n’ai absolument pas vu le temps passer, continuant frénétiquement ma lecture alors que la plupart du temps je jette rageusement le bouquin en l’abandonnant et en jurant qu’on ne m’y reprendrait plus avec cet auteur. J’ai trouvé cette partie tellement immersive et palpitante de suspense et d’angoisse qu’il était bien difficile de lâcher mon roman pour vaquer à des occupations bien plus terre à terre et les 400 pages qui composent ce roman passé à la vitesse de l’éclair.

Et puis quand on arrive à la seconde moitié, l’intrigue commence à avancer, bien des mystères se lèvent et l’auteur nous amène dans une intrigue qui fleure bon le polar politique ou d’espionnage. L’auteur se sert de son roman pour traiter de divers sujets d’actualité, telles que les tensions politiques entre certains pays, le réchauffement climatique, ou encore la fonte des glaces qui conduit à l’exploration de terres inexplorées, parfois de manière pas très légales et dans le but de découvrir de nouvelles richesses à exploiter.

Le gros point fort également de ce roman, c’est d’avoir rendu si vivant et humain le personnage d’Anna. Ancienne militaire, elle a vécu une expérience traumatisante et elle est loin d’avoir réglé ses comptes avec ce passé qui gangrène sa vie, ses nuits et qui l’empêchent d’avancer afin de tourner la page. En proie à des rêves violents, incapable de porter une arme et de s’en servir y compris contre un ours polaire affamé, il lui faudra affronter ses peurs les plus profondes pour sauver sa vie et celle de son compagnon d’infortune.

Le mot de la fin

Je recommande, à lire au coin du feu quand la neige tombe.

Dépaysement garanti !

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