Editions Ring, Interview

Lumière sur… Armelle Carbonel !

Armelle Carbonel est une auteure que je suis depuis la parution de son tout premier livre, Crimial Loft paru en 2015. Je n’ai, dès lors, jamais cessé d’être conquise par sa plume, les émotions et la sensibilité qui s’en dégagent, et j’ai eu envie aujourd’hui d’échanger avec elle autour de Sinestra, son dernier ouvrage en date paru aux Editions Ring fin 2018.

Vous êtes prêts ? C’est parti pour l’interview !

Bonjour Armelle. La traditionnelle question pour débuter cette interview, peux-tu te présenter aux lecteurs qui ne te connaissent pas encore stp.

Je suis l’auteur de trois forfaits commis à huis clos : “Criminal Loft”, “Majestic Murder” et “Sinestra”. Mais je sévis depuis l’âge de huit ans sans jamais avoir été inquiétée…

Sinestra est ton troisième roman publié, et tu confirmes encore une fois ta parfaite maîtrise du huis-clos. Qu’est-ce qui  te plaît tant dans ce procédé d’écriture ? Quelles sont les difficultés, en tant qu’auteure, d’écrire plusieurs ouvrages dans un espace si restreint tout en maintenant le suspense qu’un thriller se doit d’avoir ?

Les histoires à huis clos sollicitent les sens. Les senteurs, les bruits, les sons deviennent à eux seuls des éléments de décor et je suis une sensitive avant tout. Je ne suis pas certaine d’avoir encore relevé le défi de maintenir le suspense car, ce qui prédomine bien souvent, demeure l’impact de l’atmosphère insufflée au lecteur. Je ne suis en rien la codification propre au genre. Il m’arrive parfois de chercher ma place d’ailleurs… En tout cas, je déconseille mes livres aux férus d’actions et de rebondissements ! (sourire).

On peut dire que ton univers littéraire très sombre est toujours contrebalancé par une écriture onirique, il y a une réelle recherche dans le choix des mots, des figures de style…

Je l’entends souvent… mais je reste surprise que mon style soit mis en exergue. Quand je commence un roman, les premiers mots couchés sur le papier donnent le ton et, naturellement, je m’y engouffre parce qu’ils correspondent à une époque ou au sujet abordé. En revanche, je ne vois qu’une seule explication à ma tendance onirique : j’écris presque exclusivement en écoutant de la musique classique et il est certain qu’elle influe sur mes “envolées lyriques”.

Le Val Sinestra est un hôtel autrichien qui existe réellement. Pourquoi avoir décidé de situer ton intrigue là-bas ? Est-ce que tu es allée sur place pour t’inspirer de l’ambiance des lieux ?

Pour être honnête, c’est le Val Sinestra qui m’a conquise avant même que je puisse imaginer l’histoire qui s’y déroulerait. J’ai découvert son existence lors d’un reportage il y a quelques années et l’évidence a crevé l’écran. Très vite, j’ai “vu” des enfants, une période trouble… Il m’aura fallu six ans avant de me lancer dans l’écriture de leur destin. En revanche, je n’y suis jamais allée ! Mais je compte bien réparer cette lacune…

Les émotions transpirent des pages, Sinestra est un texte à fleur de peau…

Il est à l’image de mon ressenti pendant l’écriture. J’ai assisté, impuissante, au devenir de mes personnages. J’ai pleuré avec eux. J’ai hurlé de colère face à l’injustice. Je les ai aimés…

Question un peu plus personnelle : quelle lectrice es-tu ? Quelles sont tes inspirations ?

Je suis une lectrice en quête d’émotions. Comme dans la vie. Pourvu qu’elles me permettent de me remettre en question, d’avancer. Ma préférence s’oriente vers les histoires axées sur la psychologie, les ambiances, l’originalité, le drame… Ces mots-clés susceptibles de me toucher profondément. Je lis moins qu’avant, par manque de temps. Mais je prête une oreille attentive aux conseils et découvre parfois de vraies pépites, un peu au hasard de mes pérégrinations en librairie.

  Je te laisse carte blanche pour terminer cette interview !

Je ne connais pas la clé du succès, mais celle de l’échec est d’essayer de plaire à tout le monde”. Et pour clore, merci pour ce moment passé en ta compagnie !

Merci infiniment Armelle pour cette interview.

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