Editions La bête noire, Français, Interview, Polar/thriller français

Lumière sur… Antoine Renand !

Ça faisait un certain temps que je n’avais pas pris le temps de réaliser une interview d’auteur, ma seule bonne résolution cette année était d’en faire d’avantage, donc voilà déjà la première !

Il est mon premier coup de foudre littéraire 2019, il d’ailleurs le premier depuis octobre dernier, et j’ai eu envie d’échanger un peu avec lui autour de son premier roman qui a fait une entrée fracassante dans le monde du thriller lors de sa parution il y a quelques jours. Je vous en parlais d’ailleurs récemment, avec un grand enthousiasme dans cette chronique que vous pouvez découvrir ou re-découvrir en cliquant sur le lien.

Extrait :  » Un livre qui se lit d’une traite, inlâchable, redoutable, intense, puissant, grandiose et je vais arrêter là pour les superlatifs, vous avez compris le message je l’espère !

Antoine Renand a réussi le tour de force d’écrire un thriller absolument magistral, il a fait un sans faute pour cette première parution, et je crois bien que dans les quelques coups de foudre que j’ai pu avoir dans ma vie de lectrice, c’est bien la première fois que j’en ai un sur une première parution. Un nouveau prodige est né dans le paysage littéraire français.

Si vous ne devez acheter qu’un seul livre en ce mois de janvier, c’est celui-ci ! »

Verrouillez bien votre porte et vos volets, je vous emmène à la rencontre d’Antoine Renand qui a accepté de se prêter au jeu des questions réponses pour nous parler un peu de lui, et beaucoup de L’empathie, paru aux Editions La Bête Noire.


Bonjour Antoine. Peux-tu te présenter en quelques mots pour les lecteurs qui ne te connaîtraient pas encore ?

Bonjour Anaïs. Avant d’écrire « L’Empathie », j’ai fait des études de cinéma et réalisé des courts-métrages. Ensuite, j’ai écrit des scénarios de longs-métrages, que je souhaite mettre en scène. Lorsque j’ai eu l’idée de « L’Empathie », il m’est apparu très vite que le roman constituait le meilleur cadre pour raconter cette histoire. Écrire un roman était un projet de longue date et ce sujet s’est imposé.

L’empathie est ton premier roman, et il a été publié il y a seulement quelques jours. Comment as-tu vécu les semaines qui ont précédé sa parution ? Beaucoup de stress ? Et comment vis-tu les premiers retours de tes lecteurs ?

J’ai essayé de profiter de ces semaines d’attente, et de les vivre avec une relative sérénité. De manière générale (avant un cadeau ou un événement positif), je trouve que l’attente est souvent le moment le plus délicieux. La montée du désir a quelque chose de formidable et il faut savoir la gérer avec le moins d’impatience possible. Voir son livre sur les présentoirs des librairies est un moment très particulier, qui fait rêver.

Les premiers retours de lecture ont été ceux des blogueuses – dont le tien –, des blogueurs et des libraires. Une semaine après parution, je suis enchanté. Certaines chroniques m’ont sincèrement touché. Lorsque tu lis un message qui retranscrit de façon exacte ce que tu as voulu faire passer, tu ressens quelque chose de très fort.

Comment passe-t-on de l’écriture d’un scénario à celle d’un roman ? Finalement, est-ce que le travail d’écriture est très différent entre les deux ?

Un scénario décrit précisément ce qui est supposé se dérouler à l’écran. L’image et le son. L’objet d’un scénario n’est pas une recherche de style littéraire, il doit décrire l’action. Néanmoins, il s’agit d’un exercice extrêmement difficile : les séquences inutiles sont proscrites, il faut sans cesse nourrir le récit.

Quand j’ai écrit ce roman, j’ai bénéficié de mon expérience de scénariste et je pense qu’elle se ressent dans une certaine tension de l’histoire. Je suis revenu vers un style littéraire que j’avais initialement. La grande différence avec l’art du scénario – car je considère le scénario comme un art –, est que le roman permet de plonger dans les pensées des personnages. De puiser dans leur psychologie. Dans un film, vous ne pouvez exposer les pensées des personnages qu’en les suggérant à l’image ou en les faisant dire dans des dialogues. Le roman vous offre une dimension supplémentaire et j’ai adoré ça.

Avec ce roman, tu propulses rapidement les lecteurs dans des scènes particulièrement difficiles, comment gère-t-on, en tant qu’auteur, l’écriture de passages aussi difficiles sans tomber dans quelque chose de voyeur et de malsain ? T’es-tu fixé des limites dans l’écriture de ces passages ?

Il y a des scènes que je redoutais d’écrire et qui, finalement, se sont avérées moins difficiles que d’autres, lesquelles sont dénuées de violence sexuelle. Assez souvent, peu de mots suffisaient. Si vous analysez chaque phrase du roman pendant ces scènes, vous constaterez que je ne m’attarde pas tant que ça.

L’horreur n’est pas de décrire ces scènes, elle est que ces scènes surviennent chaque jour quelque part, à chaque seconde, dans la vraie vie. Je ne voulais pas m’attarder sur ces moments plus que nécessaire. Néanmoins, je voulais montrer certaines choses, ne pas les éluder par crainte de heurter.

Les thèmes abordés dans L’empathie sont particulièrement sensibles, est-ce un moyen pour toi de transmettre un message ?

L’Empathie est à la fois un thriller et un roman qui traite du viol. Dès le début, j’ai envisagé ce projet comme une jonction entre une littérature noire et d’autres styles de romans, plus souvent tournés vers l’humain. Je voulais écrire un polar qui ne se limiterait pas à ce genre. Explorer la psychologie des personnages, suivre les points de vue de victimes de viol, de violeurs et de policiers. Il y a de nombreux thèmes abordés dans « L’Empathie », des messages et des questions ouvertes.

L’empathie est un roman très noir, et pourtant il y a une puissante humanité qui s’en dégage…

Merci. Lorsque je lis un roman, les personnages sont souvent ce qui m’intéresse le plus. Et c’est la même chose lorsque j’écris.

Tu sais que les lecteurs sont d’éternels impatients, alors même si ton roman vient tout juste d’être publié, est-ce que tu penses déjà au prochain ? Comment envisages-tu la suite de ta carrière ?

J’y pense et j’y travaille, et c’est d’ailleurs une source d’humilité formidable de se retrouver devant une page blanche… On repart de zéro, écrire est un travail difficile, laborieux par moments. Jouissif aussi parfois.

Je ne révèle pas ce sur quoi je travaille, j’aime le secret.

Je te laisse carte blanche pour clôturer cette interview !

Merci à toi, Anaïs, pour ta si belle chronique ainsi que pour cette interview. Merci à toutes celles et ceux qui soutiennent ce roman !

Merci infiniment pour avoir pris le temps de répondre à mes questions.


Info : Vous pourrez rencontrer Antoine Renand au Quai du polar le week-end du 29 au 31 mars !

3 réflexions au sujet de “Lumière sur… Antoine Renand !”

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