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Harry Potter et l’enfant maudit -John Tiffany

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Mon précieux, mon Graal, mon livre tant attendu, mon cher petit trésor ! Oui, oui, tout ça!

Fan d’Harry Potter depuis la première heure, je n’imaginais pas avoir la chance de lire une nouvelle aventure inédite un jour. J’avais fait mon deuil il y a 9 ans après avoir terminé Les reliques de la mort, mais l’annonce d’une nouvelle parution, bien que différente des anciennes, avait crée en moi un véritable tsunami dans mon cœur de lectrice!

J’ai bien entendu couru le vendredi de sa sortir pour l’acheter, je l’ai commencé samedi matin, je l’ai terminé dans l’après-midi, autant dire que j’ai été transportée et que depuis, c’est un peu raide moralement d’accrocher à une autre lecture !

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L’histoire

Nous retrouvons nos héros principaux, Harry Potter, Hermione Granger, Ron Wesley, 19 ans plus tard par rapport au précédent opus. Ils sont tous mariés et parents maintenant, et ils occupent de bons postes dans la société. C’est le jour de rentrée, Albus, le fils d’Harry et de Ginny Wesley, entre à Poudlard! Albus est un adolescent tout ce qu’il y a de plus classique, mal dans sa peau, vivant dans l’ombre de son père et légèrement rebelle. Il va tout de suite se lier d’amitié avec Scorpius, le fils de Drago Malefoy. Une sinistre rumeur plane au-dessus de Scorpius : il ne serait autre que le fils de… Voldemort! Une autre rumeur fait rage dans le monde de la Magie, celle qu’il resterait encore un retourneur de temps, qui aurait été sauvé lors d’une précédente bataille. Le père de Cédric Diggory, l’adolescent qui a perdu la vie durant le Tournoi des Sorciers (Tome Harry Potter et la Coupe de Feu) vient alors trouver Harry, qui dirige le Département de la justice magique. Il est âgé et très malade, et son unique souhait est de revoir son fils. Harry Potter niera fermement qu’un tel objet puisse encore existe. Albus Potter qui a entendu toute cette conversation, va alors se lancer à la recherche de cet objet, en compagnie de Scorpius qui est nettement moins téméraire que l’était son père. Cette quête leur fera courir les plus grands risques, avec toujours, l’ombre de Voldemort qui plane encore au-dessus de leur tête.

Le genre dramatique

J’ai été un peu perturbée par le fait que ce livre soit une pièce de théâtre, avec tous les codes du genre que ça implique : nom du personnage en début de ligne en majuscule, didascalies, pas de narration donc peu de descriptions de lieu, de sentiments ou d’atmosphères, découpage en Actes, en Scènes, c’est très strict le théâtre ! Les deux premières scènes ont été un peu difficiles pour moi, arrivée en fin de ligne je ne me souvenais plus de qui parlait par exemple… Bref… C’est juste une gymnastique intellectuelle le temps que le cerveau se réhabitue à lire ce genre (surtout si vous avez quitté le système scolaire comme moi depuis plus de 10 ans!). Une fois le choc passé, on rentre vraiment dans l’histoire et là, ça glisse tout seul…

 

En bref

Bon, je ne sais pas si je peux encore être objective en parlant de Harry Potter, mais j’ai bien accroché à l’histoire, bien que parfois, j’avais l’impression de mélanger les personnages, dans ma tête, je lisais « Albus » mais je voyais « Harry »… J’ai tellement été attachée à notre Trio durant les 7 premiers livres que c’était un peu délicat parfois de me dire que je lisais une histoire qui était focalisée non pas sur eux, mais sur leurs enfants…

Cette fois, nous ne suivons pas qu’une seule année scolaire, en l’espace de quelques pages on vit la première, la deuxième, et la troisième rentrée à Poudlard des adolescents. Ce n’est pas dérangeant en soi et il est plus crédible de faire vivre ce genre d’aventures à des adolescents matures plutôt qu’à des gamins de 10 ou 11 ans qui entrent à l’école. Ce passage se fait rapidement, en l’espace de quelques pages, et ne perturbe en rien le lecteur.

Le rythme de démarrage est toutefois un peu lent, au niveau de la mise en place de l’intrigue, puis tout s’accélère et on retrouve le rythme effréné et frénétique qui a fait la renommée de cette Saga.

 

Retour vers le futur!

Ce qui va faire l’originalité de ce livre, c’est que nous allons faire des aller-retours dans le temps aussi bien grâce à certains personnages qui se remémorent des souvenirs, que grâce à Albus et Scorpius qui vont utiliser le Retourneur de temps, avec toute la gaucherie qui caractérise certains jeunes sorciers. Forcément, tout ne va pas se passer comme ils l’avaient prévu, ils vont se retrouver dans plusieurs époques différentes, coincés dans les rouages de l’espace temps et ils devront ruser d’ingéniosité pour pouvoir revenir sains, saufs, entiers, et sans créer un incroyable imbroglio intemporel qui pourrait avoir des effets désastreux sur le cours des choses.

 

Les personnages, passés, présents et futurs

J’ai beaucoup apprécié de retrouver des personnages que nous avons connus dans les sept premiers tomes : Professeur Mc Gonagall, qui doit avoir un âge plus que respectable même si elle est toujours enseignante, le Professeur Dumbledore qui reprend vie à travers le tableau dans lequel il séjourne à Poudlard… (j’ai toujours l’Aveda Kedavra de l’affreuse Bellatrix coincé en travers de la gorge plusieurs années après!)

Harry n’est pas le personnage central de ce livre, il est un personnage récurrent et occupe une place prépondérante évidemment, mais l’accent est plutôt mis sur de nouveaux personnages, notamment Albus et Scorpius. Ce duo nous rappelle le trio que formait Harry avec Hermion et Ron, ce sont deux enfants qui bravent les interdits scolaires et parentaux pour aider une personne qu’elles estiment être dans le besoin.

Le poids du passé

L’auteur nous fait faire des voyages réguliers entre le présent et le passé, nous transportant comme s’il nous faisait tomber dans leur Pensine, on vivra des scènes difficiles, comme la mort des parents de Harry par exemple. Cette scène m’a vraiment, particulièrement éprouvée moralement. Je ne vais rien vous dire pour vous laisser la découvrir par vous-même, mais jamais cette scène, que nous avons vécue des dizaines de fois dans les précédents opus, n’a été traitée de cette manière, et j’ai vraiment eu le cœur serré pendant ma lecture.

Le choix des prénoms des enfants de Harry n’est pas anodin non plus, car ils rendent hommage à des personnes importantes de sa vie : James, le prénom de son père,  Albus Severus, les prénoms de Dumbledore et de Rogue,  Lily, le prénom de sa mère

Le poids du nom et du passé ne sont pas faciles à porter non plus pour Albus, il a l’impression de vivre dans l’ombre de son père, il a l’impression de n’exister aux yeux des autres uniquement parce qu’il est le fils du Survivant. Ce livre est profondément ancré dans l’actualité, Albus est un adolescent taciturne, difficile, il mènera la vie à ses parents et n’en fera qu’à sa tête… Comme quoi la crise d’adolescence sévit même dans le monde des Sorciers 🙂  C’est d’ailleurs la relation difficile qu’entretienne le père et le fils qui est au centre de l’intrigue.

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Le mot de la fin

Je suis d’accord avec vous, ce n’est pas du J.K Rowling.

Je suis d’accord avec vous, ce n’est pas du vrai Harry Potter.

Je suis d’accord, la forme dramatique peut-être déroutante quand on n’a plus l’habitude.

Mais comme c’est bon de retrouver cet univers si particulier, celui qui a été le premier coup de foudre de ma vie de lectrice !

Laissez une chance à ce livre, fans d’Harry Potter, qui hésitez à vous lancer dedans! Je suis quelqu’un d’assez puritain, moi quand j’aime quelque chose, j’ai pas forcément envie de voir ce que j’aime changer. Mais ça fait pas de mal parfois en fait, ça propose une alternative et ça nous fait sortir de notre cocon et on se rend compte qu’on peut s’ouvrir à d’autres choses…

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« Si une partie de Voldemort, sous quelque forme que ce soit, a pu survivre, nous devons nous tenir prêts. »

 

2 réflexions au sujet de “Harry Potter et l’enfant maudit -John Tiffany”

  1. Complètement d’accord avec ton avis et, comme toi, j’ai été bouleversée par la scène à Godric’s Hollow! Ce n’est pas parfait mais c’est écrit pour les fans et ça fait un bien fou de le lire. Mon avis était d’ailleurs difficile à rédiger en aout dernier parce que je ne parvenais pas à lire ce livre avec un point de vue objectif. (Par contre, pour Albus Dumbledore, le Avada Kedavra c’est celui de Snape pas de Bellatrix 😉 )

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