Arnaldur Indridason, Editions Métailié Noir, Polar/thriller nordique

La femme de l’ombre – Arnaldur Indridason

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C’est avec un enthousiasme débordant que je vous parle aujourd’hui du deuxième tome de la série De l’ombre de l’auteur islandais Arnaldur Indridason. Tellement débordant d’ailleurs que ce n’est pas évident pour moi de rédiger cet article tant j’ai envie de vous en dire et de vous mettre en avant ce que j’aime tellement chez cet auteur. Ceux qui me suivent régulièrement sur les réseaux sociaux connaissent mon état de fébrilité lorsque je lis un ouvrage islandais, alors en plus quand il s’agit d’un de mes auteurs préférés toute nationalité confondue, imaginez donc !

Rarement déçue par lui, je suis une de ses lectrices inconditionnelles, j’ai lu toute sa bibliographie et bien que j’attende avec une impatience grandissante le retour de son personnage récurrent Erlendur, j’apprécie toujours quand il sort un livre même s’il n’est pas dans la continuité de cette série, ce qui est le cas ici. Il a d’ailleurs récemment reçu le prix Blood drop du roman policier islandais 2017, rien que ça !

Préparez vos moufles et vos vêtements les plus chauds, je vous emmène en Islande pour vous parler du tout dernier né de l’auteur Arnaldur Indridason, La femme de l’ombre, qui paraîtra le 05 octobre 2017 aux Éditons Métailié.

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Non classé

Charade – Laurent Loison

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Je suis le premier livre de l’auteur Laurent Loison.

Je comporte quelques scènes qui tabassent, mais pas que !

J’ai provoqué une mini-émeute sur le Facebook de la Serial Lectrice dont vous êtes en train de lire la chronique, suite à la mise en ligne d’une photo d’une scène un tantinet difficile.

Je suis un sacré bon polar et je vais très vite rejointe la PAL ou la wishlist des lecteurs qui liront cette chronique.

Je suis… Charade !

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Editions La Bête Noire Robert Laffon, Français, Polar/thriller français

Une forêt obscure – Fabio Mitchelli

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C’est grâce à l’enthousiasme débordant de ma copinaute Rachel (cliquez ici pour accéder à son blog), que je me suis lancée dans la lecture du dernier né de Fabio Mitchelli, Une forêt obscure. C’est le premier livre que je lis de cet auteur. Il est paru en 2016 aux Editions La Bête Noire, Robert Laffon.

Vous êtes prêts ? Habillez-vous chaudement, parce que je vous emmène en Alaska !

 

L’histoire

Une forêt obscure commence par la découverte du corps d’une adolescente en lisière de forêt. L’enquêteur Jake Nelson est dépêché sur place. Ce dont il était loin de se douter, c’est que la jeune fille retrouvée morte est une personne qu’il connaît bien, très bien même, vu que c’est sa fille.

 Changement de période, changement d’intrigue.

Deux ans plus tard, Luka Ricci, une jeune acteur de porno, diffuse sur le net des vidéos dans lesquelles il torture et tue des animaux. Les flics sont sur le coup, l’homme reste introuvable. Jusqu’au jour où il a besoin de passer à l’étape supérieur, il tue alors son amant, de multiples coups de pics à glace. Il ne s’arrêtera pas au meurtre, car non seulement il va dépecer le cadavre, mais il va aussi en dévorer certaines parties ! Louise Beaulieu, jeune enquêtrice borderline, accro au poker, à l’alcool qui anesthésie la douleur de la perte de sa sœur, est mise sur le coup.

Et puis, deux jeunes filles sont retrouvées sur le bord de la route, en lisière de forêt. Elles semblent être pétrifiées, et ont perdu en grande partie la mémoire…

Ces diverses affaires sont-elles liées ? Quel rapport entre un tueur en série, un jeune paumé qui est passé à l’acte de la manière la plus sauvage qui puisse exister ou encore deux jeunes filles retrouvées sur le bord de la route ?

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Ostie de criss de tabernouche, quel thriller !

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Editions Le Geste Noir, Français, Polar/thriller français

La chute du cafard – Denis Zott

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Voilà déjà quelques jours que j’ai terminé mon livre, mais je traverse une sorte de désert littéraire en ce moment et suis assez occupée dans ma vie personnelle, j’ai donc un peu moins de temps pour lire en ce moment et surtout pour mettre en ligne mes chroniques.
Je vais donc vous parler aujourd’hui de La chute du cafard, premier ouvrage écrit par Denis Zott.

L’histoire

Anita est une jeune adolescente, fille d’un notable de la région, elle est le parfait opposé de ses deux jeunes sœurs, des jumelles à la beauté saisissante et très populaires dans leur école. Anita est obèse, elle n’est pas avantagée par son physique, ce qui lui vaut le surnom de « cafard ». Un soir, l’inspecteur Lanson rentre à son domicile. Du bas de la rue, il aperçoit Anita au bord de son balcon, elle se jettera quelques instants plus tard dans le vide sous ses yeux impuissants. Gravement blessée, elle sera transportée à l’hôpital et restera dans le coma plusieurs jours jusqu’à son décès. Lors de l’enquête, les collègues de Lanson découvriront des éléments troublants, comme par exemple des traces de liquide séminal sur les mains de la jeune fille ou encore des photos pornographiques d’elle dans le pc de Lanson. Pourquoi le jeune flic est-il en possession de ces photos ? S’il est innocent comme il l’affirme, qui les a introduites dedans, et surtout, pourquoi? Il deviendra rapidement le suspect principal de l’affaire, malgré son acharnement à clamer son innocence. L’enquête menée à charge nous emmènera dans une incroyable affaire dans laquelle de nombreuses personnes de cette petite communauté seront éclaboussés.
Français, Polar/thriller français

Delta Charlie Delta – Laurent Guillaume

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J’ai découvert la série Mako de Laurent Guillaume au printemps dernier, j’ai enchaîné les deux premiers consécutivement, Mako et Eaux Troubles, et j’attendais avec impatience la sortie de ce 3è opus en format poche. Non parce que sinon, ça n’aurait pas été assorti dans ma bibliothèque et ça m’aurait posé un réel problème 😀 Les deux premiers m’avaient très emballée et c’est avec un plaisir non dissimulé que je retrouve cet enquêteur. Il est paru chez Folio Policier en septembre 2016.

L’histoire

Delta Charlie Delta commence par la découverte d’une jeune femme battue, violée, laissée pour morte dans une caravane. L’enquête est rapidement confiée à la direction de la police judiciaire en raison de son caractère ultra violent. Il  y a la mort d’Hermann, un drogué très violent et bien connu des services de police. Il est retrouvé une balle dans la tête chez ses parents, où il vit avec sa fille Angy, une adolescente taciturne et très attachée à ses grands-parents qui l’élèvent comme leur fille. Mako est persuadé que c’est le grand-père qui a tué son fils violent, ne pouvant plus supporter de vivre sous la menace de cet homme. Il décide d’enterrer l’affaire, s’étant pris de compassion pour ces deux personnes âgées maltraitées par leur propre fils, et surtout pour protéger la jeune adolescente. Quelques jours plus tard, c’est au tour des grands-parents d’être retrouvés morts, leur cadavre portant les traces de violences qui s’apparentent presque à de la torture. Dévastée, l’adolescente sera placée en foyer d’accueil où elle ne restera pas longtemps, car elle fuguera de là-bas, s’étant mise en tête de vivre avec Mako auquel elle s’est beaucoup attachée. Et puis, il y a ces meurtres en banlieue, qui s’apparentent à une série de règlements de compte dans le milieu de la drogue… Mako, qui mène l’enquête en sous-marin après avoir été mis à pied par les bœufs-carottes, est persuadé qu’il n’a pas affaire à trois affaires différentes, mais que tout est lié. Ce qu’il va découvrir avec l’aide de Marie, une collègue flic, va dépasser tout ce qu’il imaginait.

 

Pas de (mauvaise) surprise avec Laurent Guillaume

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Coup de coeur, Edition Marabout, Français, Polar

Le jour des morts – Nicolas Lebel

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A chaque fois que je tourne la dernière page d’un bon livre qui m’a plu, je me demande comment je vais faire pour survivre et passer à autre chose… Non sérieusement, on s’attache aux personnages, on fait partie d’eux, de leur enquête, de l’intrigue, et puis tout s’arrête et on doit passer à autre chose… C’est dur quand même la vie de lecteur!
Quelques jours après avoir terminé L’heure des fous de Nicolas Lebel, j’ai poursuivi l’aventure avec le Capitaine Mehrlicht et son équipe, et j’ai englouti le deuxième opus de la série avec Le jour des Morts dont je vais vous parler maintenant.

Récapitulons…

L’heure des morts, c’est l’histoire d’un meurtre, commis au sein du service d’oncologie de l’hôpital Saint-Antoine à Paris. Nous avons déjà rendu visite à Jacques dans ce service, dans le précédent opus. Jacques, c’est un ancien flic de l’équipe de Mehrlicht, il est atteint d’un cancer virulent et il y est soigné depuis plusieurs mois. C’est donc dans cette unité de soins qu’est retrouvé mort un autre cancereux. Pas étonnant qu’il y ait des morts dans ce type de service me direz-vous, sauf que voilà, selon les premières constatations du médecin, des policiers et du légiste, il ne serait pas mort de maladie mais d’un empoisonnement! Qui a donc bien pu assassiner cet homme à la vie tranquille et sans histoire? C’est ce que va essayer de découvrir Mehrlicht, commissaire d’un petit commissariat de Paris, célèbre bougon toujours en train de râler, s’indigner, martyriser ses stagiaires qu’il vomit (il le dit lui-même) pour leur apprendre la dure réalité du métier. A l’aide de sa fidèle équipe, il va mener des investigations pour arrêter l’Empoisonneuse : le lieutenant Dossantos, véritable puits de connaissances juridiques qui connaît les moindres articles du Code Civil par cœur et qui ne cesse de les rabâcher dès que la situation le nécessite; Latour, seule femme de l’équipe qui s’impose de plus en plus face à son chef macho qui la verrait bien plutôt derrière les fourneaux que dans un uniforme de police; et Guillaume, le nouveau stagiaire au physique d’Apollon, fils d’un éminent politicien qui a su jouer de ses pistons et de magouilles pour propulser son fils en plein cœur d’une des plus grosses enquêtes de ce petite commissariat.  L’enquête piétinera longtemps, trop longtemps au goût de Matiblout le grand chef, qui sera, au fur et à mesure de la découverte des multiples cadavres, des multiples ramifications mystérieuses, au bord de l’implosion, ne dormant plus que par bribes dans son bureau, harcelant Mehrlicht et son équipe par téléphone pour connaître les moindres avancées de l’enquête… L’histoire nous mènera à Paris, dans un petit village du Limousin apparemment sans histoire, où nous découvrirons de vieilles rancœurs bien tenaces qui ont encore des conséquences à l’heure actuelle.

Ce que j’en pense…

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Edition Marabout, Français, Polar

L’heure des fous – Nicolas Lebel

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J’ai toujours un train de retard…  Je ne lis jamais la même chose en même temps que tout le monde. J’ai donc mis du temps, à lire mon premier livre de Nicolas Lebel. Ce n’est pas faute de ne pas en avoir entendu parler, c’est juste que quand t’as une pal plus haute que ton plafond (j’ai essayé, ça tient pas, mais je suis sûre qu’elle touche le plafond 😀 ) tu te dis qu’il faut que tu sois un peu plus raisonnable au niveau de tes achats. Mais, un Serial Lecteur n’est PAS quelqu’un de raisonnable, donc je me suis laissée tenter…

C’est donc dimanche matin que j’ai sorti de ma PAL L’heure des fous, de Nicolas Lebel, et c’est dimanche soir que j’ai terminé la dernière page. Aussitôt commencé, aussitôt terminé ! ça laisse présager une belle chronique et un titre en plus dans votre LAL (Liste à Lire !!).

 

L’heure des fous commence par la découverte d’un cadavre, celui d’un   SDF, le long d’une voie de chemin de fer. C’est l’équipe du Commissaire Mehrlicht qui est mise sur le coup. Mehrlicht est quelqu’un que je qualifierais d’hurluberlu : commissaire malgré lui, vieux jeu, un poil macho sur les bords, il aime tyranniser ses stagiaires à grand renfort de langage argotique et de grilles de sudoku dans le but de les élever à la dure.  L’équipe est composée de plusieurs flics aux caractères très variés et hauts en couleurs. Il y a le sportif acharné ; Ménard le stagiaire souffre douleur qui tente tant bien que mal de se rebiffer, puis de feindre l’indifférence ;Sophie, seule femme du groupe, qui tente de s’imposer comme elle peut, il y a Dossantos qui connaît par cœur les articles du Code Pénal, son livre de chevet, et qui les cite dès que l’occasion se présente.

Le meurtre paraît banal, une simple dispute entre plusieurs SDF qui aurait mal tournée. Oui mais non… C’est bien plus complexe qu’il n’y paraît ! L’enquête mènera l’équipe de Mehrlicht d’abord dans une société parallèle, celle des SDF qui survivent dans certaines parties de la capitale : la jungle, le bois de Vincennes… Et puis l’enquête nous mènera dans un milieu totalement différent que celui présenté, celui de la Sorbonne. Quel lien entre la Sorbonne et le milieu défavorisé des SDF ? Il faudra lire le livre pour le savoir !

 

Toutes ces différences de personnalités donnent une écriture hors du commun et un peu déroutante au début, le temps de s’y habituer. Le texte est très fourni aussi bien en description qu’en dialogues, et les situations sont parfois tellement cocasses que, chose rare quand je lis un polar, j’ai ri (voir éclaté de rire) à plusieurs reprises ! Je ne doute pas que l’auteur doit être un grand rigolo dans la vie, on ne peut pas feindre ce genre d’humeur, c’est inné, c’est en lui !

Le personnage de Mehrlicht occupe beaucoup l’espace du récit, on a parfois du mal à le suivre tant ses expressions sont imagées et son argot prononcé. On pense d’abord que c’est un sale type, on prend en pitié le stagiaire, et finalement au fur et à mesure il apparaît comme quelqu’un de drôle, sans le vouloir, pas si méchant qu’on le croit.

La richesse du texte donne un rythme soutenu et je n’ai pas réussi à décrocher de ma lecture « qui me parle ?? » avant la dernière page, arrivée bien trop vite à mon goût ! La lecture est récréative, on ne pense à rien d’autre qu’à ce qu’on lit

Ce livre est un vrai polar dans la plus pure tradition. J’ai été séduite dès le premier chapitre, bien que j’ai eu un peu peur de faire la rencontre avec des enquêteurs stéréotypés comme on a l’habitude de les voir dans la plupart des polars, qui ne sont pas pour me déplaire, sinon je ne lirai pas de polars, mais parfois, une nouveauté, un brin de fraîcheur et de différence, et ça fait du bien ! Nicolas Lebel a donc réussi avec succès à sortir des clichés du genre en évitant de nous mettre un énième flic abîmé par la vie, qui noie sa morosité et sa dépression dans l’alcool ou les prostituées. Je souligne également l’important travail de recherche qui a été fait par l’auteur qui décrit le milieu du SDF, de la Sorbonne, qui nous parle de Victor Hugo mais aussi de Napoléon III ! Que ça soit clair, ce n’est pas un livre historique, on n’est pas noyé sous les détails historiques, et heureusement car je n’aime pas ça, mais tous ces éléments sont liés et importants pour comprendre la psychologie du tueur.

Il y a une suite, elle m’attend dans ma bibliothèque, et c’est pour très bientôt !