Editions Le livre de poche, Français, Polar/thriller français

Les chiens de Détroit – Jérôme Loubry

Après avoir vu les trois quart de la blogosphère littéraire parler de cet auteur, il était grand temps que je le découvre à mon tour !

J’ai lu ce livre quasiment d’une traite, il est court, 309 pages à peine, il est vif grâce à un rythme très soutenu, et il est tout ce dont j’ai besoin en ce moment en terme de lecture car, comme je vous l’ai dit dans mon précédent article, j’ai eu fort à faire dans ma vie personnelle ces dernières semaines et il était compliqué pour moi de lire un pavé alors que je n’arrivais à m’octroyer que trop peu de moments de lecture.

Je dégaine aujourd’hui ma catégorie « y a du level pour un premier roman » ! Embarquez votre passeport, je vous emmène aux Etats-Unis pour découvrir le premier thriller de l’auteur français Jérôme Loubry, Les chiens de Détroit, paru chez Calmann-Lévy, et tout récemment en format poche aux Editions Le livre de poche.

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Editions Hugo Thriller, Non classé

Les jumeaux de Piolenc – Sandrines Destombes

A moins d’habiter sur la planète Mars, vous n’avez pas pu y échapper, ce livre est partout ! A juste titre, il vient de remporter le Prix VSD/RTL du Meilleur Thriller Français présidé par Michel Bussi !

Les prix littéraires attirent ou rebutent les lecteurs, moi ils me font peur… Parce que du coup, j’attends beaucoup de ma lecture et que je retombe régulièrement comme un soufflet, j’en attends trop peut-être, et je suis régulièrement déçue. Cette fois, le prix décerné est justifié, de nombreux lecteurs ont déjà été conquis.

Je vous parle aujourd’hui du dernier livre de Sandrine Destombes, Les jumeaux de Piolenc, paru récemment chez Hugo Thriller.

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Fantastique, Jeunesse

Hollow City – Tome 2 de Miss Peregrine et les enfants particuliers – Ransom Roggs

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Attention : Je vous conseille de lire cet article uniquement si vous avez lu le Tome 1, Miss Peregrine et les enfants particuliers, car je vais résumer dans les grandes lignes cette histoire et je risque de vous spoiler involontairement le premier, et ça serait vraiment dommage!

Donc toi, lecteur qui souhaite découvrir cette série de livres et qui n’a pas lu le T1 : passe ton chemin et va voir ailleurs si j’y suis 🙂 

 

Trêve de plaisanterie… Hollow City reprend exactement où le premier tome s’est arrêté, ça a été flagrant pour moi qui ai lu les deux en quelques jours. On retrouve donc nos enfants particuliers dans de sales draps. Leur monde, tel qu’ils le connaissaient depuis de nombreuses années, a totalement volé en éclat : ils ont dû fuir leur boucle suite à une violente attaque d’Estres et de Sepulcreux, Miss Peregrine qui s’est transformée en oiseau est bloquée dans cet état animal et n’a plus la possibilité de revenir à sa forme humaine. Les enfants sont seuls, sans cette femme qui était leur mère de substitution, leur sauveuse, leur épaule… Ils apprennent que seule une autre ombrune pourra l’aider à redevenir celle qu’elle était, Miss Wren. C’est donc accompagnés de cet oiseau que les enfants décident de partir à travers une Angleterre bombardée par l’armée allemande en pleine deuxième guerre mondiale, pour trouver celle qui pourra les aider. Il faut faire vite, ils n’ont que trois jours pour espérer faire quelque chose, sans quoi leur ombrune restera à jamais un oiseau.

 

Si vous avez lu ma chronique du T1, vous avez lu un avis un demi-teinte : je ne savais pas si je l’avais apprécié, il y a des moments où j’étais littéralement collée à mon livre et d’autres où je trouvais le temps bien trop long. Et bien là, j’ai été servie en matière d’action, les moments de répit sont rares! Le livre commence sur les chapeaux de roue, pas de temps mort, le rythme est bien plus soutenu dans le T1 qui avait surtout pour vocation de planter le décor. Les enfants sont poursuivis par divers monstres qui cherchent d’une part, à s’emparer d’une des dernières ombrunes encore libre, et d’autre part à tuer les enfants particuliers.

Dans ce livre, on est toujours dans deux périodes, la contemporaine, et les années 40 où la Seconde Guerre Mondiale fait rage et qui est largement développée ici. On ne se retrouve qu’à de rares occasions de nos jours. Du coup, l’aspect guerre et nazisme est très développé. Les mots sont lâchés et nous rappellent les heures les plus sombres de notre Histoire :  « les bottes qui claquent », « expériences scientifiques », un Estre explique aux enfants qu’il ne veut pas »éradiquer les particuliers mais sauver leur race ».

Je ne peux pas m’empêcher de faire le parallèle entre la traque des particuliers et des gitans pendant quelques chapitres, par les Estres et Sepulcreux, et la traque et le massacre des juifs et de la communauté Tsigane durant la guerre.  D’ailleurs, c’est bizarre mais je n’arrive pas à coller une image de monstre (au sens propre du terme) aux Estres et Sepulcreux; la seule image qui me vient en tête durant ma lecture, ce sont des soldats en uniforme allemand et en grosses bottes coquées. Je sais très bien que ce n’est pas le cas, et que ces deux monstres n’ont pas de forme humaine, mais je ne sais pas pourquoi je n’arrive pas à me détacher de cette image.

Certaines scènes se passent pendant des bombardements. Les enfants se fondent dans la masse populaire de gens « normaux », assistent impuissants aux bombardements qui s’abattent sur Londres et qui font de nombreuses victimes autour d’eux. Ils ne peuvent pas intervenir, ils ne peuvent pas changer le cours de l’Histoire.

La personnalité des personnages est plus développée dans ce T2 : on retrouve Emma, meneuse tout feu tout flamme mais un poil bipolaire et colérique; Jacob, qui prend la mesure de la tâche qui lui incombe dans cette nouvelle vie, des nouveaux dangers qui vont parsemer son existence; Enoch, qui devient franchement pénible et sur lequel je ne pleurerais pas s’il lui arrivait quelque chose tant je le trouve insupportable (Ransom Riggs si tu m’entends….). Certains personnages passent carrément au second plan et sont très peu développés, je ne sais pas si c’est une réelle volonté de l’auteur mais je trouve ça un peu bizarre car le groupe avance ensemble, soudé dans cette quête et ce parcours du combattant…

Le fait que l’intrigue se déroule sur 3 jours nous donne un sentiment de course effrénée, de récit à cent à l’heure. L’auteur nous laisse peu de temps pour reprendre nos esprits. Je ne compte pas le nombre de chapitres pendant lesquels je me disais « allez à la fin de ce chapitre tu vas dormir parce que tu te lèves demain« … Et je continuais, encore, et encore, et encore… Le suspens est intenable et l’auteur arrive parfaitement à nous captiver, nous kidnapper dans son récit, pour nous relâcher à la dernière page…

Petits bémols : je note quelques incohérences mais je préfère ne pas développer ici pour éviter de trop vous en dire et de gâcher votre plaisir de lecture. Le passage d’une époque à une autre est aussi parfois un peu confus et il m’arrivait de me perdre un peu et de devoir revenir quelques pages en arrière pour savoir où j’en étais.

 

En conclusion, ce tome 2 a été a la hauteur de mes attentes. Je l’ai trouvé plus sombre que le précédent. Un étrange sentiment de pessimisme m’a envahi durant toute ma lecture. A raison, le rebondissement final est diabolique, imprévu, je ne l’ai pas vu venir tellement j’étais prise dans ma lecture! Pourtant quand j’y réfléchis, je me dis que forcément, ça devait se passer comme ça! J’ai refermé ce livre avec le profond sentiment d’être dans un autre monde, celui des particuliers…

 

 

 

Fantastique, Jeunesse

Miss Peregrine et les enfants particuliers – Ransom Riggs

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De retour après une semaine de vacances sportives en montagne, je n’ai eu que peu de temps pour lire ces derniers jours. Et c’est dans la voiture que j’ai terminé le livre de Ransom Riggs, commencé la semaine dernière…

 

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Miss Peregrine et les enfants particuliers, c’est l’histoire de Jacob, jeune américain issu d’une famille de la bonne classe moyenne, qui perd subitement son grand-père. Ils ont une relation particulière tous les deux, Jacob est sans doute plus proche de lui que de ses propres parents. De son vivant, son grand-père avait l’habitude de lui raconter des histoires effrayantes, des histoires de monstres. Petit, cela faisait frissonner Jacob, adolescent, il devient sceptique mais continue tout de même à les écouter, en pensant que finalement son grand-père déraillait un peu. Jusqu’au jour où son grand-père meurt dans ses bras, au fond du jardin. Il lui dit alors, avant de s’éteindre,  d’étranges choses qui ne cesseront de hanter Jacob. Un suivi psychologique est mis en place pour l’aider à passer cette épreuve difficile. Et puis arrive son anniversaire. On lui offre un livre ayant appartenu à son grand-père. Dans ce livre, une étrange lettre, signée d’une certaine Miss Peregrine. Il s’acharnera alors à découvrir qui est cette femme. Sa quête de vérité le mènera sur l’île de Cairnholm, quelque part au large du pays de Galles où il partira avec son père, ornithologue amateur. Là il découvrira que non seulement son grand-père n’était pas fou, mais qu’il existe bien un monde parallèle, une boucle, peuplée d’enfants particuliers et d’estres, d’ombrunes, de sépulcreux…

 

Tout ce que je peux vous dire pour l’instant, c’est que je ne peux pas vous dire si j’ai aimé ou pas ce livre… Oui je sais, ça ne vous avance pas beaucoup, vous qui attendez mon avis pour savoir si vous allez vous lancer dans cette lecture ou pas. Je m’explique…

Deux choses m’ont données envie de lire ce livre : la première, c’est sa beauté et ses photos particulièrement intrigantes, glauques parfois, (c’est quoi ce truc là?) qui me font un peu penser à la série TV American Horror Story. La seconde, c’est que mon réalisateur préféré, le Maître Tim Burton, a adapté ce livre et le film sortira à l’automne sur nos écrans. J’étais sceptique avant de le commencer car à part Harry Potter et quelques rares lectures fantastiques ces derniers temps, normalement ce genre ce n’est vraiment pas mon truc. Et vu qu’il passait régulièrement sur la toile et vu l’enthousiasme de certains de mes contacts, je me suis dit que j’allais tenter…

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J’ai donc trouvé la première partie assez longue et ennuyante, tellement pleine de mystères que du coup l’auteur m’a perdue plusieurs fois, moi la fan de lectures ultra réalistes. La période de deuil de Jacob s’éternise sans qu’il ne se passe grand chose… Et puis l’arrivée sur l’île de Cairnholm, et la découverte des enfants particuliers… Et là ça commence à m’intéresser à nouveau. Je veux savoir qui ils sont, quelles sont leurs particularités, pourquoi l’auteur a décidé de les mettre sur le chemin de Jacob, eux qui sont encore des enfants et qui n’ont sans doute pas connu son grand-père. Oui mais ça, c’est dans mon imaginaire de lectrice terre à terre. Car finalement ce qui est bien quand on rentre dans le fantastique, c’est que tout est possible. Et puis s’en suit à nouveau un certain nombre de pages où on me perd… Ok, il a rencontré les enfants particuliers, il retourne les voir régulièrement dans leur boucle, il participera à leur vie quotidienne, ils deviennent ses amis, mais quel est le lien avec son grand-père? Et puis finalement… un peu de patience Anaïs voyons ça vient! Jacob entre vraiment dans le monde des enfants particuliers. Et là, le livre commence à être addictif et se lit d’une traite.Et finalement une fois qu’on est dedans, on a du mal à sortir de cet univers mystérieux mis en place par Ransom Riggs.

Le narrateur est Jacob lui-même, on a parfois l’impression qu’on est en train de lire son journal intime. ça renforce le sentiment de l’accompagner durant ses aventures. On voit son évolution, de jeune adolescent un peu naïf et surprotégé par ses parents, il en vient à devoir faire des choix difficiles qui changeront son futur à jamais.

L’intrigue se déroule dans deux époques distinctes, la contemporaine, et l’autre lors de la deuxième guerre mondiale. Le tout est bien géré, on ne se sent pas perdu dans le temps.

Ce livre est normalement issu d’une série pour ado, mais à près de 30 ans je vous assure que ça passe bien quand même! On est loin de la gentillette littérature pour ado, il y a certaines scènes assez violentes et le suspens est à son comble durant les 100 dernières pages. Loin d’être un livre moralisateur, il y a tout de même toujours en toile de fond un combat du bien contre le mal.

C’est un peu le même sentiment que quand je finissais un livre d’Harry Potter « Quoi? Il faut revenir dans le monde réel et tout ça n’existe pas en vrai?? » C’est que la mécanique de l’auteur fonctionne et qu’il a vraiment captivé. La fin est trop prometteuse pour que je m’arrête là. C’est un nouveau monde qui s’ouvre, de nouvelles aventures qui s’annoncent mouvementées et difficiles, et bien que je sois toujours incapable de vous dire si j’ai aimé ou pas, il me faut la suite, vite, très vite, tout de suite! Je cours acheter le tome 2 dès demain!

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