
Je suis dans une période où j’ai envie de lire des thrillers simples, plutôt orientés psychologiques, et surtout pas de polar. J’ai jeté mon dévolu courant juin sur celui-ci parce que la couverture me plaisait (ouais je sais c’est un peu hasardeux de faire ça) et j’ai bien fait !
Je vous parle aujourd’hui de Ma fille, de Jane Shemilt, publié chez Cherche Midi.
L’histoire (4ème de couverture)
Que savons-nous vraiment de nos enfants ?
Jenny est médecin, mariée à un neurochirurgien célèbre. Ensemble, ils ont élevé trois superbes enfants. Un soir, la plus jeune, Naomi, 15 ans, ne rentre pas à la maison. Les recherches lancées à travers tout le pays restent vaines. L’adolescente a disparu. La famille est brisée.
Plus d’un an a passé et les pires scénarios envisagés – enlèvement, assassinat – semblent de moins en moins plausibles. L’enquête s’essouffle… Cependant, Jenny, désespérée et obsessionnelle, n’a pas renoncé. Elle continue à chercher. Elle sent qu’elle ne retrouvera pas sa fille si elle ne sait pas tout de sa vie. Mais faut-il vraiment vouloir tout savoir de ceux qui nous sont le plus proche ? Car les vérités qu’elle va découvrir sont loin d’être celles auxquelles elle s’attendait.
Divertissant !
Bien qu’on soit sur une énième histoire de disparition d’enfant, et qu’objectivement il ne se passe rien dans les trois quart du roman, une fois commencé je me suis prise de passion pour lui jusqu’à la dernière page.
Nous suivons une construction classique passé/présent, entre la période autour de la disparition de l’adolescente à la souffrance de sa mère qui s’est isolée dans le cottage familial plus d’un an après, enfermée dans sa douleur et dans sa descente aux enfers. Ils avaient tout pour être heureux : un couple de médecin, les trois enfants adolescents, une vie rythmée qui s’arrête à la disparition de la jeune fille. Il y aura les secrets, le couple qui s’effrite, l’enquête qui piétine, et cette douleur incommensurable de ne pas savoir ce qui a bien pu se passer.
Une majorité du roman se focalise sur la mère de famille, sur sa souffrance et sa solitude. Si durant tous ces longs passages il ne se passe pas grand-chose, j’ai beaucoup aimé le traitement qui a été fait de la situation par l’auteure. Il y a beaucoup de finesse dans l’analyse psychologique de cette mère, blessée au plus profond de son être et qui souffre comme un animal qui aurait perdu son petit. Ce comportement contraste de manière parfois déstabilisante avec la personne qu’elle était avant l’accident, et qui semblait vivre avec des œillères au sein de son foyer, que ça soit dans sa relation avec son mari ou dans les dérives de ses enfants.
L’environnement dans lequel se déroule le roman est très important et accentue le sentiment d’isolement et de solitude qui entoure la mère de famille. J’attache une importante immense à l’environnement dans mes romans, peut-être même plus qu’au rythme.
Si les trois quart du roman sont d’une lenteur à faire fuir tout lecteur amateur de course-poursuite et rythme décapant, tout s’accélère dans la dernière partie et les voiles se lèvent peu à peu sur tous les mystères qui entourent cette disparition. Le final est complètement inattendu, toutes les possibilités me sont passées par la tête mais ce dénouement-là, je ne l’avais pas vu venir !
Le mot de la fin
On n’est pas sur le thriller du siècle, mais c’est un parfait bouquin pour se vider la tête pendant les vacances.