
J’arrive presque au bout des chroniques des romans lus durant ma pause blog et réseaux sociaux de deux mois. J’ai beaucoup lu sur liseuse, et je pense que je lirai de plus en plus en numérique dorénavant, car ma bibliothèque n’est pas extensible à l’infini et que le tri déjà réalisé dedans est énorme. J’apprécie surtout de pouvoir lire dans le noir, au lit sans avoir de problème pour tenir le bouquin, etc.
Ce roman est mon premier de l’auteur John Hart et je peux d’ors et déjà vous dire que je lirai le reste de ce qu’il a publié en France car il a été un très bon moment de lecture pour moi !
Je vous parle aujourd’hui de L’enfant perdu, de l’auteur américain John paru, publié chez J.C. Lattès.
L’histoire (4ème de couverture)
Un soir, alors qu’elle rentre chez elle, la jeune Alyssa Merrimon disparaît. Un an après, Johnny, son frère jumeau, fouille toujours leur petite ville de Caroline du Nord, rue par rue, s’introduisant chez des hommes soupçonnés de comportements déviants, au risque de se faire prendre. Clyde Hunt, le policier chargé de l’affaire, le surveille discrètement, tout comme sa mère qui reste inconsolable. Mais la disparition d’une deuxième fillette, suivie de plusieurs découvertes macabres, vont ébranler la petite communauté et menacer Johnny…
Haletant !
Direction l’Amérique profonde pour cette sombre histoire qui tourne autour de la disparition d’un enfant. Sujet maintes fois abordé mais j’ai trouvé que ce roman sortait du lot grâce à son atmosphère étouffante et particulièrement anxiogène, et du désespoir qui en ressort.
Dans ce roman, nous suivons le frère jumeau de la petite fille disparue ,qui n’a de cesse de rechercher « son autre moitié », envers et contre tout (et tous !). Cette quête rend le récit poignant, il y a une réelle souffrance qui transparaît dans sa pugnacité. C’est la souffrance qui est son moteur et qui le poussera au-delà de ses limites et malgré son jeune âge. La perte d’un être cher est un des thèmes les plus délicats à lire pour moi car je me projette systématiquement dans cette souffrance… Et j’ai souffert ici, en même temps que le garçon qui voit sa vie détruite suite au drame.
On pourrait reprocher un certain côté « déjà-vu » ou cliché à ce roman : le jeune ado qui fait cavalier seul pour tenter de percer le mystère de la disparition de la gamine, le flic torturé qui n’a pour vie que son boulot, la mère de la jeune disparue qui sombre dans sa souffrance au point de ne pas s’en relever et d’en oublier qu’il lui reste un enfant qui a besoin d’elle… Malgré tout, je ne me suis pas sentie gênée par cette impression de déjà-vu parce que les personnages sont particulièrement travaillés et nous sont présentés d’une telle manière qu’il est impossible de ne pas se sentir concernés par ce qu’ils traversent. J’ai ressenti une énorme empathie pour Johnny, le frère de la disparue, en raison de la solitude profonde dans laquelle il est. Un enfant, parce qu’à treize ans on est encore une enfant, ne devrait jamais vivre ces épreuves seul et sans l’aide d’un adulte. Même s’il y a un petit côté paternel avec l’enquêteur, on ne comprend que difficilement comment sa mère peut à ce point se laisser aller, en oubliant presque par moment qu’il lui reste un enfant.
Il y a de la violence, de la noirceur, quelque chose de malsain par moment dans cette intrigue.. l’auteur ne centre pas son suspense uniquement dans son action ou ses rebondissements, et excelle ici dans l’art de créer une atmosphère dense qui prend beaucoup de place et qui prend aux tripes.
Le mot de la fin
Mon premier John Hart, certainement pas le dernier ! On peut dire que c’est un petit coup de cœur !