Editions Plon, psychologique

Les fêlures – Barbara Abel

Je suis dans une période où je me force un peu à lire autre chose que du nordique. Déjà, parce que le retour en France a été un chouia compliqué moralement début avril, ensuite parce que ma PAL de nordique se résume à moins de dix romans et que j’ai juré craché que j’arrêtais les dépenses superflues pour les bouquins. Ma PAL est composée d’une cinquantaine de romans, il faut à tout prix que je fasse descendre ça sous les 15 avant d’en racheter !

Je lis de moins en moins de polar, préférant ces derniers temps les thrillers, et plus particulièrement les psychologiques. Barbara Abel est une experte en la matière et j’aime, voire j’adore, ce qu’elle écrit.

Je vous parle aujourd’hui du dernier roman de l’auteure belge Barbara Abel, Les fêlures, publié chez Plon.

L’histoire (4ème de couverture)

Qui est le véritable meurtrier d’un être qui se suicide ?
Lui, sans doute.
Et puis tous les autres, aussi. Quand Roxane ouvre les yeux, elle sait que les choses ne se sont pas passées comme prévu.

Martin et elle formaient un couple fusionnel. Et puis, un matin, on les a retrouvés dans leur lit, suicidés. Si Roxane s’est réveillée, Martin, lui, n’a pas eu sa chance… ou sa malchance. Comment expliquer la folie de leur geste ? Comment justifier la terrible décision qu’ils ont prise ?
Roxane va devoir s’expliquer…

Parfait !

Qu’on se le tienne pour dit, on ne fait pas mieux en termes de thriller psychologique.

J’ai tout aimé dans ce roman : l’intrigue, l’écriture, les personnages, les émotions palpables incroyables que l’auteure réussit à faire naître dans son récit.

Barbara Abel nous plonge au sein d’un drame familial. Un jeune couple heureux et amoureux décide de se suicider ensemble. L’un y arrive, l’autre survit. Le drame pour celle qui reste, qui doit apprendre à vivre sans son compagnon. Le drame aussi pour les familles, celle du jeune homme, riche famille bourgeoise, dévastée par sa mort et pour la grande sœur de la jeune femme qui a été un peu sa mère de substitution durant leur enfance et leur adolescence chaotiques.

L’auteure alterne les passages du côté des deux familles. Les questions sont nombreuses, et la haine réciproque. Deux milieux s’affrontent, c’est un peu le pot de terre contre le pot de fer. L’accent est néanmoins plus particulièrement mis sur Roxanne et sa sœur. A grand renfort de flash-backs, Barbara Abel nous fait découvrir l’enfance des deux jeunes femmes, mais également les débuts de vie de jeune couple qui semble fusionnel. On s’attache forcément à ces deux pauvres âmes qui n’ont pas été épargnées par la vie, on se prend d’affection devant ce lien unique qui unit les deux sœurs et malgré leurs différences, ce lien est leur force.

L’auteure explore de manière approfondie la psychologie des personnages, que ça soit dans le rapport toxique parental ou dans la manipulation psychologique. Il faudra vous méfier des apparences, vous méfier de chaque personnage. Personne n’est ce qu’il semble être, chacun d’eux porte en lui une part de noirceur qui le rend inquiétant et par moment déstabilisant.

Le mot de la fin

Un de ces romans qu’on lit de la première page à la dernière ligne, en apnée, sans lever le nez de son bouquin et en oubliant tout du monde qui nous entoure.

J’ai aimé ce livre parce qu’il est une formidable immersion dans les fêlures de la psyché humaine.

Une réussite, assurément !

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