Editions Acte Sud, Polar/thriller nordique

L’homme-miroir – Lars Kepler

Il fallait bien que ça arrive un jour, j’ai terminé toute la série Joona de Lars Kepler… Je me sens vide, mais vide ! Comme s’il me manquait quelque chose le soir en rentrant à la maison, parce que je sais que je ne vais pas retrouver les personnages auxquels je me suis tant attachée, en l’espace de sept romans !

Les retours des lecteurs étaient assez divergents sur cet ouvrage et je partais avec une pointe d’angoisse que ça ne se passe pas bien avec moi et finalement c’est à nouveau un carton plein pour moi et j’ai littéralement bouffé ce roman de la première à la dernière page !

Je vous parle aujourd’hui de L’homme-miroir, de Lars Kepler, publié chez Acte sud.

Comme d’habitude, petit rappel concernant l’ordre de lecture :

L’histoire (4ème de couverture)

Une écolière se fait brutalement enlever et se retrouve, avec d’autres filles, dans une ancienne ferme d’élevage de visons perdue dans une forêt truffée de pièges à loup. Elles sont bien gardées : Grand-Mère est là pour veiller sur elles. Et elle n’hésite pas à sortir la scie pour les empêcher de s’égarer.
Cinq ans plus tard, le corps d’une jeune fille est retrouvé pendu sur une aire de jeux dans le centre de Stockholm. Quand le seul témoin potentiel s’avère être dans l’incapacité de les aider – souffrant lui-même de graves troubles psychiatriques – Joona Linna décide de faire appel à son vieil ami, l’hypnotiseur Erik Maria Bark.

Aussi bon que les précédents !

Nous retrouvons à nouveau et sans surprise Joona sur une nouvelle enquête. Cette fois, peu de réminiscence des enquêtes passées, c’est un tout nouveau méchant que nous propose ici le couple d’auteurs, et il n’a rien à envier aux précédents… Vraiment !

L’homme-miroir est, à l’image des autres romans de la série, particulièrement dense. C’est un peu la marque de fabrique des auteurs qui ne laissent que peu de temps mort à leurs lecteurs pour souffler, faisant succéder investigations prenantes et scènes d’action d’un suspense de tous les diables. Ils prennent non seulement un soin particulier à développer leurs intrigues, mais également la psychologie des personnages, dans un équilibre absolument parfait.

C’est à nouveau un roman profondément noir, glauque et violent que nous propose les auteurs. Ils ne se censurent jamais, nous offrant régulièrement des passages particulièrement crus et difficiles. L’environnement poisseux dans lequel évoluent les personnages nous colle à la peau de manière désagréable, c’est tout sauf joyeux même si, par moment, de rares rayons de soleil illuminent notre lecture et apportent une bouffée d’oxygène face à toute cette souffrance, grâce aux rapports humains qui se tissent par moment et qui sont particulièrement forts.

Comme dans tout bon thriller nordique qui se respecte, les auteurs abordent divers sujets de société. Il sera question ici de violences sexuelles, du traitement fait aux personnes souffrant de troubles psychologiques, du deuil impossible d’un parent qui a perdu son enfant, ou encore des rouages du processus d’adoption dans la société suédoise. Ces sujets s’équilibrent parfaitement avec l’intrigue policière et donnent du corps à l’intrigue. Ça n’est pas un simple thriller divertissant qu’on lit, c’est quelque chose qui s’inscrit dans une certaine modernité et devient une véritable photographie de la société suédoise actuelle.

Si L’homme-miroir fait la part belle une nouvelle fois à Joona, il signe également le retour d’Erik, alias L’hypnotiseur, personnage phare de la série qui revient régulièrement au fil des tomes. Sa présence, bien qu’un peu trop discrète à mon goût ici, est particulièrement appréciable et apporte systématiquement une aura plus psychologique aux romans dans lesquels il est mis en scène. Si j’apprécie le personnage de Joona, cela n’est rien comparé à Erik pour lequel j’ai eu un vrai coup de cœur dans L’hypnotiseur. Posé, professionnel, engagé, j’ai une affection particulière pour lui parce que le caractère que les auteurs ont façonné autour de ce personnage annihile tout le reste (et tous les autres d’ailleurs) et j’ai tendance à trouver que, encore une fois même si j’aime beaucoup Joona, sa présence charismatique en fait une des personnages les plus forts dans tout ce que j’ai pu lire.

Le mot de la fin

Il est de plus en plus compliqué pour moi de rédiger des chroniques sur cette série car j’ai l’impression de me répéter un peu au fil des articles.

On ira au plus simple alors : cette série est à découvrir à tout prix, même si vous n’êtes pas un amateur de polar nordique.

J’attends avec une impatience immense le suivant, je n’ai pas encore trouvé la date de parution mais j’y travaille =)

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