Editions Pocket

La mort selon Turner – Tim Willocks

Deuxième roman lu en ce début d’année, il patientait dans ma PAL depuis bien longtemps et c’est le message d’un ami le 30 décembre « il faut à tout prix que tu lises ce bouquin » qui m’a décidé de le sortir de là.

Il y aura eu du positif et du négatif dans cette lecture, et je vais tenter de vous expliquer pourquoi.

Je vous parle aujourd’hui de La mort selon Turner, de Tim Willocks, publié chez Pocket.

L’histoire (4ème de couverture)

Si tu veux de la castagne !

Si vous voulez lire un thriller qui décoiffe votre tête de lecteur sans vous faire bouger de votre canapé, c’est celui-ci qu’il vous faut ! ça faisait un moment que mes lectures s’étaient assagies, il faut dire que le nordique n’est pas ce qu’il y a de plus violent en matière de thriller.

Nous partons en Afrique du sud cette fois ! De mémoire de serial lectrice, c’est la première fois que je lis un roman qui se déroule là-bas. Je n’ai forcément envie de voyager dans ce pays dans l’immédiat, et vous savez que j’accorde une grande importance au pays dans lequel se déroule le roman que je choisis de lire. Vous comprendrez donc que, pas d’envie de voyage là-bas = pas envie de le sortir de ma PAL.

Parlons d’abord du fond

L’intrigue, elle a tout bon.

Une jeune SDF noire morte renversée par un fils de bonne famille, blanc, dans son 4X4 rutilant, un flic noir qui se lance à corps perdu dans la poursuite des assassins pour rendre justice à celle qui n’est qu’une énième victime de la violence qui règne dans ce pays, le tout sur le fond d’un des pays les plus violents au monde qui vit toujours avec le fantôme de l’apartheid qui plane encore au-dessus de sa tête…

Ce flic, c’est Turner. S’il a des principes et qu’il les défend à corps et à cri, il n’en reste pas moins un personnage borderline qui n’hésite pas à mettre des coups de lattes dans la gueule (ou de plomb dans la cervelle) à quiconque se dresserait devant lui. Frôlant parfois la caricature, je l’ai apprécié autant qu’il m’a agacée par moment.

Je précise par ailleurs que je parle de la couleur de la peau des personnages car on se retrouve en Afrique du sud, pays où même à l’heure actuelle la cohabitation entre les noirs et les blancs est parfois compliquée et où les inégalités sont encore une des gangrènes de la société. C’est d’ailleurs là l’intérêt du roman, et l’auteur va exploiter à fond les thèmes des inégalités entre les noirs et blancs, le sentiment d’impunité des puissants par rapport au peuple…

Mention spéciale pour le passage dans le désert… On m’en avait promis du lourd, j’en ai eu très largement pour mon corps (et mes nausées avec !)

Puis de la forme

Au risque de radoter, j’ai besoin de lectures faciles en ce moment parce que ça fait des mois que j’ai la tête farcie et que j’ai un niveau de concentration proche du niveau de la mer.

Ici, le style résolument différent, décalé, et très « rock’n’roll », a rendu ma lecture parfois un poil compliquée… Pour être tout à fait honnête avec vous, j’ai trouvé ça par moment un chouia too much et cliché, et même si, loin de moi l’idée de vouloir genrer un roman (on m’a déjà rentré dans le lard quand j’ai dit d’un thriller que c’était un thriller pour gonzesse ^^), j’ai trouvé cet univers un peu trop « masculin » à mon goût. Le côté western, baston, corruption et tout le tralala, ce n’est pas  forcément ma came et même si j’ai apprécié ce roman dans son ensemble, je ne me verrais pas lire d’autres ouvrages du genre pour l’instant…

Le mot de la fin

Un roman pour les lecteurs qui aiment la baston et qui n’ont pas froid aux yeux.

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