
Je n’avais jamais lu cette auteure anglaise, mais je vois régulièrement passer ses ouvrages sur Instagram et je me suis dit « et pourquoi pas ? ». J’ai bien envie de lire des thrillers domestiques ces derniers temps, parce que ce sont souvent des lectures faciles et en huis-clos, à l’échelle d’un couple, d’un quartier ou d’un village.
L’ouvrage est indépendant, donc inutile de vous inquiéter si vous n’avez pas lu ses précédents ouvrages.
Je vous parle aujourd’hui du roman Les voisins, de Fiona Cummins, publié chez Slatkin & Cie.
L’histoire (4ème de couverture)
C’est le rêve de tous les Anglais. Un coquet village dans l’Essex, au nord de Londres. Une belle et grande maison, un jardin, une bonne école, un petit chemin calme et verdoyant qui mène à la mer. Parfait pour faire du jogging et promener le chien. Mais c’est aussi le terrain de chasse d’un tueur en série. En s’installant dans L’Avenue avec leurs deux enfants, les Lockwood voulaient repartir à zéro, mettre toutes les chances de leur côté. Bien sûr, ils avaient entendu parler de crimes dans la région, mais ils ne s’attendaient pas à ce que soit là, devant chez eux, dans L’Avenue. Wildeve Stanton mène seule l’enquête. Tout le monde a ses petits secrets. Les Lockwood comme leurs voisins. Un huit clos au paradis.
Bonne découverte
Le voisinage, ce petit microcosme où tout le monde se connaît de vue, mais où chacun se cache derrière les murs de sa maison, rideaux fermés, pour cacher ses secrets familiaux les plus honteux.
Le début est percutant et m’a particulièrement marquée. Une scène d’autopsie, où une équipe de flic assiste à la dissection. Je n’en dirai pas plus pour vous laisser découvrir par vous-même ce long passage, mais je l’ai trouvé particulièrement difficile et poignant. Il aura eu le mérite de me plonger direct dans l’histoire.
On découvre une succession de meurtres dans le même quartier. Un serial killer sévit dans L’Avenue, c’est tout le quartier qui se retrouve en émoi, et chacun angoisse d’être le prochain.
L’enquête qui rame, de nombreux personnages, plusieurs périodes différentes auquel il faut être attentif. Je m’attendais à une lecture facile pendant les vacances, je me retrouve avec un chmilblick sans nom. Je tire un fil, puis deux, puis d’autres pour essayer de me dépatouiller et de ne pas me perdre dans l’histoire. Je cherche les liens parfois où il n’y en a pas, je me concentre pour être attentive et ne rien manquer parce que je sens bien que le dénouement va m’apporter son lot de surprises et que je ne veux rien manquer.
La lecture défile, je ne me lasse pas même si finalement il ne se passe pas grand-chose. Plusieurs personnages me marquent beaucoup même si je ne m’y attache pas forcément. Il y a des secrets enfouis, je me sens un peu voyeuriste à observer le manège qui se déroule dans cette rue derrière les haies et les volets fermés. Il y a des drames, beaucoup. Il y a la douleur du deuil qui frappe de plein fouet et qui anéantit ceux qui restent. Ce thème est développé avec beaucoup de subtilité par l’auteure, sans tomber dans le pathos mais en décrivant parfaitement la souffrance de la perte d’un être cher.
Vous soupçonnerez beaucoup de monde dans ce roman, Fionna Cummins s’amuse à brouiller les pistes et à rendre chaque personnage inquiétant. Les pièces du puzzle s’emboîtent petit à petit, le dénouement est pour moi inattendu. Petit bémol tout de même, on se demande parfois la finalité de certaines intrigues qui composent ce roman.
Le mot de la fin
Un roman digne des Desperate Housewives, version serial killer.
Divertissant, oppressant et immersif, j’ai aimé ma lecture sans pour autant aller jusqu’au coup de cœur.