
Voilà bien longtemps que je n’avais pas enchaîné plusieurs romans francophones, et que je n’avais pas lu Ingrid Desjours aussi d’alleurs alors que cet ouvrage m’attendait sagement dans ma PAL depuis des lustres.
J’ai lu Les fauves, et Sa vie dans les yeux d’une poupée que j’avais trouvé monstrueusement et diaboliquement malsain (c’est un compliment), il était temps que je continue ma découverte de cette auteure !
Je vous parle aujourd’hui de La prunelle de ses yeux, publié chez Pocket.
L’histoire (4ème de couverture)
Il est aveugle. Elle est ses yeux. Elle pense le guider vers la lumière. Il va l’entraîner dans ses ténèbres.
Gabriel a tout perdu en une nuit. Son fils de dix-sept ans, sauvagement assassiné. Ses yeux. Sa vie… Les années ont passé et il n’a pas renoncé à faire la lumière sur la mort de son enfant. Quand un nouvel élément le met enfin sur la piste du meurtrier, c’est une évidence : il fera justice lui-même. Il recrute alors Maya, une jeune femme solitaire et mélancolique, sans lui avouer ses véritables intentions…
Diabolique !
Que reste-t-il à un père qui a tout perdu le soir où son fils a été assassiné ? La haine, les nuits blanches, la souffrance surtout. Celle que rien ne peut apaiser… Ils lui ont pris la prunelle de ses yeux, il ne lui reste plus que les larmes et un profond désir de vengeance… pour faire mal à ceux qui ont anéanti sa vie, qui ont anéanti aussi les espoirs qu’il plaçait en son fils chéri. Il en est devenu aveugle, au sens propre. Le choc, la douleur psychique qui envahit le physique. Une batterie d’examens, des séances de psy, rien n’y fait… Il se déplace avec son chien et une canne blanche, jusqu’au jour où il rencontre Maya, qui va devenir ses yeux, une sorte de compagne de vie qui lui décrit les paysages environnants, les couleurs…
L’auteure alterne chapitres en 2003 et en 2016. Nous assistons conjointement à la vie de Victor, de son entrée dans une prestigieuse école à sa mort, à la vie de son père Gabriel qui a décidé de venger la mort de son fils. On comprend rapidement le lien entre les différents protagonistes, on découvre la violence qui peut se cacher derrière les murs secrets des grandes écoles. Il est question de jeunesse dorée qui se croit tout permis parce que papa est bien placé, de femmes qui vivent dans l’ombre de leur puissant mari, de la méchanceté des élèves envers les plus faibles ou ceux qui viennent d’un milieu moins favorisé, de soirées d’intégrations qui tournent mal aussi et qui vont bien trop loin.
Il y a des passages à la limite du supportable même pour moi qui suis assez peu sensible dans mes lectures. Ce n’est pas que l’auteure se déchaîne sur des passages et verse dans le too-much (je vous le répète assez que je déteste la violence gratuite). Oui certains passages sont durs, mais c’est surtout poignant parce que, encore une fois, on s’identifie à la souffrance de certains personnages.
Le mot de la fin
Un thriller poignant, crédible, inlâchable une fois vous l’aurez commencé.
Je recommande !
Yessss yessss yessss 🙏😘 merci pour Ingrid.
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Ah ah je crois que tu es fan 🙂
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