
Vous n’avez pas pu passer à côté si vous fréquentez les réseaux sociaux littéraires, Jérôme Loubry a publié son dernier roman il y a quelques semaines ! Cet auteur s’est propulsé en l’espace de quelques années parmi les auteurs de polars français fétiches des lecteurs de l’hexagone, et chaque nouvelle parution déclenche des quasi-hystéries parmi les fans (j’vous jure, je n’exagère pas ! )
J’ai tout lu, et presque tout aimé de Jérôme Loubry. Oublié le petit accident de parcours entre l’auteur et moi l’an dernier (ça arrive ! ), une fois débuté ce dernier opus, j’ai eu bien du mal à le laisser pour vaquer à mes occupations !
Je vous parle aujourd’hui du dernier roman de Jérôme Loubry, Les sœurs de Montmorts, publié chez Calmann-Lévy.
Mes autres chroniques de l’auteur sont toujours en ligne :
L’histoire (4ème de couverture)
Novembre 2021. Julien Perrault vient d’être nommé chef de la police de Montmorts, village isolé desservi par une unique route. Alors qu’il s’imaginait atterrir au bout du monde, il découvre un endroit cossu, aux rues d’une propreté immaculée, et équipé d’un système de surveillance dernier cri.
Mais quelque chose détonne dans cette atmosphère trop calme.
Est-ce la silhouette menaçante de la montagne des Morts qui surplombe le village ? Les voix et les superstitions qui hantent les habitants ? Les décès violents qui jalonnent l’histoire des lieux ?
Dans la lignée des Refuges, un thriller stupéfiant à la construction aussi originale qu’habile, qui vous fera douter de vos certitudes à chaque page.
Un nouveau coup de maître !
Un sans faute !
Montmorts, c’est un peu le cliché du village du JT de Jean-Pierre Pernault : perdu au pied des montagnes, habité par des familles sans histoires qui se connaissent depuis longtemps et vivent en parfaite harmonie loin du tumulte de la ville. On se demande d’ailleurs pour quelle raison un commissariat est ouvert dans le coin tant il ne s’y passe rien, à peine quelques romans rendus en retard à la bibliothèque du coin, c’est dire la violence du patelin ! Les ennuis commencent après l’arrivée de Julien, nouveau chef de police du secteur. Rapidement un meurtre, puis un deuxième, puis le tourbillon infernal qui va le précipiter dans une enquête hors norme, flirtant parfois avec les frontières du réel.
Le roman se révèle très vite intrigant, et une aura mystérieuse plane au-dessus de Montmorts et sur notre lecture. Particulièrement visuel, j’ai apprécié de le lire en plein automne lorrain, emmitouflée dans mon plaid avec pour seule compagnie le brouillard extérieur. J’ai eu l’occasion de faire plusieurs séances d’hypnose, je suis assez réceptive d’ailleurs à ça, et grâce à cette écriture bourrée de détails, j’ai eu le sentiment de me déconnecter complètement de ma réalité pour plonger en plein cœur de l’intrigue. J’ai imaginé ce village, ses petites rues, la brume qui s’accroche au loin à cette montagne inquiétante. Les lieux ont pris vie dans ma tête et se sont matérialisés sous mes yeux, un peu comme si un film se déroulait devant moi, rendant le tout très immersif.
On a cette impression de contrée reculée, qui vit un peu en autarcie et à son rythme. On l’imagine peu en avance sur les technologies, rurale et « dans son jus », et c’est finalement tout l’inverse. L’endroit est entretenu par un riche maire qui n’hésite pas à mettre la main à la poche pour offrir des services de qualité à ses concitoyens : bibliothèque dernier cri, rues d’une propreté remarquable, il fait bon vivre à Montmorts.
Plus que les personnages, le village et son environnement sont au cœur de tout d’autant plus qu’il se passe de drôles de choses là-bas : les habitants entendent régulièrement des voix, ou la musique d’un piano, ils font face aussi à certains phénomènes à priori inexpliqués. Pas de panique, que les réfractaires au fantastique se rassurent, vous n’êtes pas ici dans un roman de Stephen King. Difficile de vous en dire plus sans vous spoiler l’intrigue, il vous faudra le lire pour découvrir ce qui se cache là-bas. Il est aussi mystérieux de constater que le village appartient littéralement à son maire. Et que dire de cette espèce de taverne où l’on sert de bons petits plats mais où les propriétaires, maris et femmes, semblent se vouer une haine sans limite une fois leurs clients partis.
Les personnages sont peu nombreux, il y a comme une impression de huis-clos qui se dégage de ce roman. Vous apprendrez à les connaître, à les apprécier (ou pas), à vous méfier aussi parfois.
Le mot de la fin
Jérôme Loubry a ce talent de se renouveler à chaque roman. En débutant ce dernier opus je n’aurais jamais imaginé qu’il allait m’emmener dans une intrigue comme celle-ci, et encore moins dans un dénouement pareil !
J’ai lu beaucoup d’avis de lecture sur les réseaux sociaux et le dénouement ne laisse personne indifférent. On aime ou on le déteste, il a le mérite de marquer les esprits et de nous sortir au forceps de notre zone de confort. J’avoue personnellement que j’en avais deviné une partie à cause d’un commentaire laissé par une lectrice sur mon compte Instagram au démarrage de ma lecture et qui m’a mis, malheureusement, la puce à l’oreille, bien que ça ait été fait de manière totalement involontaire de sa part. Sans ça, je pense que ce final m’aurait laissé « le cul vissé sur ma chaise » tant je ne me serais pas attendue à ça !
C’est brillant ! Je recommande !
Un excellent opus, comme tu le dis, l’auteur a une belle capacité à se renouveler !
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carrément ! du coup oubliée la rencontre manquée de l’an dernier 🙂
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