
Que les lecteurs qui n’apprécient pas les chroniques négatives quittent immédiatement cet article, car je ne vais pas y aller avec le dos de la cuillère.
J’ai eu des mauvaises lectures cette année, à raison de 80 à 100 bouquins par an c’est normal hein. Mais alors là, les mots me manquent pour vous dire à quel point c’est du high level niveau déception !
Cette chronique est sans doute la deuxième sur mon blog où je vais être aussi dure et virulente, mais elle va être à la hauteur de ma déception.
Je vous parle d’Un assassin parmi nous, de Shari Lapena, publié chez Pocket.
L’histoire (4ème de couverture)
Rien de tel qu’un séjour au Mitchell’s Inn pour se ressourcer…
Le Mitchell’s Inn est un hôtel de charme perdu au cœur de la forêt. Ses pensionnaires croient avoir choisi la destination idéale pour se détendre au coin du feu, loin de la frénésie new-yorkaise. Là-bas, pas d’Internet ni de réseau. Mais la tempête fait rage et, après une coupure d’électricité, on découvre Dana Hart, venue pour une escapade romantique avec son fiancé, morte au pied de l’escalier. Chute accidentelle ? Drame passionnel?
Alors que les conditions météorologiques se dégradent encore et que l’établissement est coupé du monde, un deuxième cadavre est retrouvé. Le doute n’est alors plus permis : l’assassin est dans la place, et pas moyen de lui échapper…
Un huis clos façon murder party qui se lit sans temps mort. Qui est le meurtrier et quelle est sa motivation ? Qui est le prochain sur sa liste ? Écrivaine pleine d’ambition, couple au bord du divorce, héritier richissime, amies de longue date… Tous les protagonistes, clients comme employés, ont quelque chose à cacher !
Grotesque
Ça partait pourtant bien : un huis clos au sein d’un hôtel paumé dans la cambrousse américaine par une tempête de neige, des personnages qui ne se connaissent pas mais qui vont devoir faire avec cette proximité qu’ils n’ont pas choisie, un meurtre, je me suis dit que ça allait passer tout seul car c’est vraiment l’ambiance que j’aime et que j’avais envie de retrouver dans ma nouvelle lecture.
Pour faire simple, je n’ai rien aimé de ce bouquin, ni les dialogues complètement artificiels et sans fond intéressant, ni l’intrigue que j’ai trouvée complètement grotesque, ni les personnages qui sont tous affreusement caricaturaux, ni même les rebondissements dignes d’un SOAP américain, et encore moins l’écriture de l’auteure (ou la traduction j’en sais rien) sans profondeur. Ce livre est un enchaînement de petits passages censés nous apporter du suspense, entrecoupés de longs moments censés également nous apporter du suspense mais pendant lesquels je me suis ennuyée puissance 10.
Ajoutez en plus de ça des personnages tous plus insupportables les uns que les autres, des relations entre eux qui sont complètement surfaites, artificielles… Pour exemple : une cliente de l’hôtel part en week-end avec sa copine d’école, lors de la soirée elle tombe sous le charme d’un avocat veuf au passé trouble, là pour prendre du bon temps, ils finissent forcément par coucher ensemble. Jusque là ça passe à peu près. Les heures qui suivent, vu comme l’auteure décrit leurs pensées, leurs actes, t’as l’impression qu’ils sont amoureux et sortent ensemble depuis un an. Ils se projettent dans une vie à deux, semblent particulièrement soucieux l’un de l’autre quand les cadavres s’enchaînent les uns après les autres. Sérieusement, qui se projette dans une relation stable, évoque des sentiments amoureux, s’estime trahi par l’autre de lui avoir caché des secrets inavouables après seulement une partie de jambe en l’air ensemble, moins de 24h après la première rencontre ?!
Plus cliché, tu meurs, plus barbant, je meurs. Je suis rarement à ce point vindicative avec les ouvrages que je n’ai pas aimés mais je suis en colère d’avoir eu l’impression de perdre mon temps à cause d’un bouquin pareil. Ce n’est pas une déception, c’est un naufrage.
Le mot de la fin
Ma rencontre avec Shari Lapena s’arrête là.
Au suivant !
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