
Cette série suédoise a été publiée il y a deux ans en France et elle avait fait beaucoup de bruit lors de sa parution. Je n’étais pas franchement tentée de prime abord car les thrillers qui se déroulent dans les milieux des infiltrés et de la drogue ne sont pas du tout ma tasse de thé, mais ma copine de boulot a adoré la trilogie et vu que nous avons des goûts relativement similaires, je me suis dit « et pourquoi pas ! ». Et j’ai bien fait !
Je vous parle aujourd’hui de 3 secondes, de Roslund et Hellström, publié au Livre de poche.
L’histoire (4ème de couverture)
Il mène une double vie. Celle avec sa femme et leurs deux garçons. Et celle d’agent infiltré dans la mafia polonaise. Il risque sa vie chaque jour, mais sa nouvelle mission est la plus dangereuse de toutes : enfermé dans une prison de haute sécurité, il doit faire face aux pires criminels et s’imposer comme nouveau dealer. Lorsque l’unique policier à savoir qui il est disparaît et que les gangsters ne croient plus à sa couverture, l’homme aux deux noms sait qu’il est maintenant seul contre tous, que dans trois secondes il peut être mort – et que la vie de ceux qu’il aime est en danger, si l’on découvre sa vraie identité…
Accrochez-vous !
Me voilà donc embarquée dans une nouvelle série, et un nouveau pavé de plus de 700 pages… Un lecteur me faisait la réflexion récemment sur Instagram que j’enchainais beaucoup de série, c’est vrai, et après plusieurs mois à ne lire que des ouvrages indépendants, l’envie est revenue de me relancer dedans.
Direction la Suède ! Autant vous prévenir tout de suite, les deux-cent premières pages ont été horriblement longues et complexes pour moi, parce que comme dans tout premier roman d’une série, il est important de poser les bases des futures intrigues : lieux, personnages, liens entre eux etc. Ajoutez en plus que les auteurs font des allers-retours en la Suède et la Pologne, multipliez les personnages dans les deux pays avec les noms scandinaves et polonais qui vont avec (dieu merci je suis d’origine polonaise, élevée par des grands-parents polonais, j’ai de bons restes de la langue et je suis, par conséquent, habituée aux noms polonais), continuez de corser le truc avec un personnage principal infiltré qui a plusieurs noms et prénoms (y compris un prénom qui sonne, chez nous en France, comme un prénom féminin), il y a de quoi noircir plusieurs feuilles de post-it pour s’y retrouver ! Donc là je me dis « mais kessessé qu’elle me faire lire là, ma Véro ? ». Et puis bon, je décide de persister encore un peu et tout à coup, alors je suis lasse, que je me demande si je vais continuer tout en zyeutant ma PAL de loin pour voir qu’est-ce que je pourrais bien trouver de mieux, bim bam badamou, il se passe un truc dans l’intrigue qui agit sur moi comme un défibrillateur, et j’ai enfilé les 400 pages restantes quasi dans la journée sans pouvoir décrocher de mon livre. Le reste de l’ouvrage est absolument palpitant, digne d’un film ou d’une série d’action, c’est très visuel, ça pète dans tous les sens, il y a du suspense du tonnerre de dieu et je me suis sentie immergée complètement aux côtés des personnages dans leurs galères, dans leur enquête, et dans cet univers qui ne m’est pas du tout familier.
J’ai été passionnée de me retrouver dans une sorte de position omnisciente aux côtés de Piet dans son boulot d’infiltré. On assiste en effet à ses entrevues avec les policiers qui se servent de lui dans le cadre d’une vaste enquête dans le milieu des trafiquants, on assiste également à ses rendez-vous avec les autres personnages qui composent cette mafia venue de l’Est. On tremble pour lui, on se sent parfois ému et pris d’empathie quand il lui tombe de grosses tuiles sur le coin de la tronche. Pris entre le marteau et l’enclume, il ne peut que compter sur lui-même pour rester en vie, pour protéger sa famille aussi. Loin d’être un surhomme et à mille lieux de l’image de héros, il est un personnage profondément humain avec ses failles, ses faiblesses, animé par une formidable hargne, conscience professionnelle mais également guidé par son instinct de survie qui le pousse à tout faire pour se protéger.
Le mot de la fin
Si le démarrage a été plutôt chaotique pour moi, je suis enchantée par cette découverte ! De nombreux lecteurs m’ont fait part du même ressenti que moi pour le démarrage donc un conseil, persistez car il vaut le coup d’être lu !