Editions Fleuve noir, Polar/thriller français

Noir – Koz

Il faut croire que j’ai aimé me faire peur durant ce mois de mai (comme si le contexte sanitaire depuis plus d’un an ne me suffisait pas), car après ma lecture de  l’excellent Les somnambules de Chuck Wendig, j’ai enchaîné quelques jours plus tard avec le premier roman de la série Apocalypse de l’auteur français Koz. Deux romans de cette nouvelle série ont été publiés simultanément chez le même éditeur, tous deux ont pour titre une couleur : Noir et Rouge (« En rouuuuuugeeee et noiiiiiiiiirrrr j’exilerai ma peuuuur »). Aheum, je disgresse ‘scusez moi !

Il est nécessaire de commencer la série par Noir, je ne sais pas encore si nous retrouverons des personnages récurrents dans cette série mais après m’être renseignée auprès de l’éditeur, j’ai su que c’était par-là que je devais commencer.

Le bande-annonce publiée sur les réseaux sociaux de l’éditeur était assez énigmatique pour me donner envie de tenter le coup, et pour une première entre l’auteur et moi, ça s’est plutôt bien passé.

Je vous parle aujourd’hui de Noir, de Koz, paru il y a quelques semaines chez Fleuve Editions.

L’histoire (4ème de couverture)

Apocalypse – La série
De nouvelles menaces mettent notre monde en péril…

Au moment où les dix-huit transformateurs alimentant Paris et sa banlieue en électricité explosent simultanément, le noir tombe sur la capitale et ses environs. La nuit est totale, le danger inédit. En quelques heures à peine, les rues sombrent dans le chaos. Les scènes de pillages et de violence se multiplient. La tension monte.
Immédiatement, Hugo Kezer, chef de groupe à la brigade criminelle, prend le commandement de la cellule de crise mise en place pour répondre à l’urgence de la situation. Il doit avant tout comprendre qui se cache derrière cet acte criminel, cette organisation aussi élaborée. Et les raisons pour lesquelles ce black-out a été si minutieusement orchestré.
Une course contre la montre s’engage alors pour Kezer, d’autant plus éprouvante que les menaces sont nombreuses et pourraient bien mettre en danger celles et ceux qu’il aime…

Black out

D’un point de vue de provinciale campagnarde flippée et qui n’aime pas franchement aller dans la capitale à moins d’y être obligée pour un concert (ça c’était avant), Paris est une ville que je n’aime pas, dans laquelle je ne me sens pas en sécurité, et où je crains toujours de me faire voler/agresser/tabasser/violer/assassiner à chaque coin de rue. Alors imaginez cette même capitale plongée dans le noir à la suite d’une immense panne électrique résultant de ce qui semble être une attaque terroriste de grande envergure visant pas moins de dix-huit transformateurs… C’est toute la violence endormie qui explose lorsque la nuit tombe : pillages, scènes de guérillas urbaines, mieux vaut rester cloîtré chez soi ou s’enfermer à double tour dans une sombre cave sans fenêtre et prier très fort pour rester vivant jusqu’au lendemain…

On ne se rend pas compte, dans notre confort acquis depuis notre naissance grâce à notre société développée, à quel point nous sommes dépendants de l’électricité. C’est lorsque la panne surgit qu’on prend conscience de l’impact que ça a sur notre quotidien, sur notre travail aussi. Alors quand la panne dure plusieurs heures, voire plusieurs jours, c’est tout notre monde qui est chamboulé : plus d’accès à la télévision, plus d’accès à internet, plus de lumière, plus de chauffage, plus d’eau chaude, plus de possibilité de manger chaud. Mais plus grave, il y a le risque d’impacter des structures telles que les systèmes de surveillance et de verrouillage des prisons, les hôpitaux où certains patients ne sont reliés à la vie que grâce à des machines, des commissariats qui ne seraient plus protégés alors que la haine antisystème battrait son plein. Bien sûr, il y aura les systèmes de secours qui prendront le relai sans que personne ne s’en aperçoive, mais combien d’heures pourront-ils tenir avant de lâcher ?

L’auteur nous plonge dans un monde où la société telle qu’on la connaît est en train de s’effondrer. Plus de barrières, plus de limites à la violence, c’est toute une partie du peuple qui se soulève, un peuple poussé à bout par cette société qui lui en demande toujours plus et où les inégalités ne cessent de se creuser. Ajoutez en plus l’arrivisme de certains groupes terroristes, cocktail explosif garanti ! ça fait écho à ce qui se déroule régulièrement dans nos quartiers, dans nos banlieues. Il suffit de regarder les informations pour comprendre à quel point ce roman est crédible, et à quel point il suffirait d’une étincelle pour nous plonger dans le chaos.

Pourtant ne vous y trompez pas, nous ne sommes pas ici dans un roman purement apocalyptique, on est dans un polar, un vrai. Koz nous plonge en plein cœur de l’enquête de police, au sein d’une équipe qui tente de faire la lumière (elle est bonne celle-là) sur cette attaque massive qui a plongé la capitale dans le chaos. Cette enquête aura son lot de rebondissements, de courses contre la montre et d’obstacles. Sentiment d’immersion total, tout va très vite et l’auteur vous laisse à peine le temps de souffler que c’est déjà la fin. L’auteur fait le job, il nous divertit, nous angoisse, nous plonge dans sa vision la plus noire du monde de demain, un monde terrifiant et pourtant pas si lointain.

Le mot de la fin

Une bonne mise en bouche pour le premier ouvrage de cette nouvelle série. Je continuerai à la découvrir avec Rouge très prochainement, dès que ma crise de polar nordique sera un peu calmée =)

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