
Mars, moi hyyyper chargé, je n’avais pas lu autant un même mois depuis… Très longtemps ! Il faut en effet remonter jusqu’à juillet 2020 pour trouver un bilan lecture aussi fournie, car je tourne habituellement à 6 ou 7 romans par mois… Là j’ai pété tous les scores avec pas moins de 11 lectures !
« Mais comment tu fais pour lire autant ? ». La question est venue de manière récurrente ces derniers temps sur mes réseaux sociaux. Je réponds que je ne regarde pas la télé, je quitte le boulot à 16h et je n’ai plus de temps de trajet, je suis seule de 7h à 19h30 en moyenne tous les jours, et souvent aussi le samedi car Monsieur Serial a un boulot hyper prenant, et enfin ma vie sociale est réduite à néant pour cause de vous savez quoi et de « je suis asthmatique ne me contaminez pas et ne m’approchez pas tant que je suis pas vaccinée » depuis un an ! Ajoutez en plus des insomnies régulières, et un temps de chacal en Lorraine en début de mois qui a fait que je n’ai pas sorti un orteil dehors… Il faut bien que je m’occupe, et je ne peux pas passer ma vie à faire des gâteaux au risque de finir obèse et diabétique ! Je ne m’oblige à rien, je lis quand j’ai envie, il peut m’arriver de ne pas ouvrir un bouquin pendant deux ou trois jours parce que je suis fatiguée ou que j’ai mieux à faire, mais il peut aussi m’arriver de lire un bouquin de 300 pages en une seule nuit car je n’arrive pas à dormir. Ce mois-ci j’ai eu envie de me plonger sans cesse dans la lecture histoire de faire l’autruche sur tout ce qu’il se passe. « Reste dans ta bulle » qu’on me dit régulièrement. J’y compte bien !
Durant ce mois, il y a eu un abandon avec Yrsa Sigurdardottir, des « mouais bof » avec Am stram gram, une grosse déception avec Louise Mey (dernière fois que je la lis elle), mais aussi des lectures merveilleuses et incroyables comme avec Alabama 1963, Biotope, ou encore La dernière tempête et L’hypnotiseur. Quand on suit ses envies de lecture et pas forcément les livres bankables lus par tout le monde et de préférence au même moment, on peut faire de formidables découvertes, et enchaîner les coups de cœur !
C’est parti pour le gros bilan du mois !
- Am stram gram – M.J Arlidge (10/18)

Il faudra que je lise d’autres romans de cet auteur pour savoir si j’ai envie de poursuivre avec ou pas. Pour l’instant, je dirais qu’Am stram gram m’a donné envie de continuer, et je prévois la lecture du tome 2 ou 3 dans les semaines à venir, un verre de jus de fruits à la main, en short et maillot de bain en train de prendre le soleil sur la terrasse.
- Biotope – David Coulon (Cosmopolis)

David Coulon, t’es un putain de grand malade !!!
Oubliez tout ce que vous avez déjà lu ayant pour thème la violence, c’est celui-là qu’il vous faut ! Biotope est de loin le meilleur livre que j’ai lu en 2021, et il ne fait aucun doute qu’il fera partie de mes quelques coups de foudre en fin d’année, lorsque l’heure du bilan sera venue.
- Adieu – Jacques Expert (Sonatine)

Comme d’habitude avec Jacques Expert, il faut se méfier des faux-semblants, rien n’est ce qui semble être, vous ne pouvez vous fier à personne, vous accuserez tour à tour tout le monde, vous soupçonnerez sans cesse, et c’est là l’immense talent de l’auteur.
Un de mes romans préférés de l’auteur !
- La dernière tempête – Ragnar Jonasson (La martinière)

Neuvième roman publié de l’auteur islandais en France, il clôture admirablement bien la trilogie La dame de Reykjavik.
Ragnar Jónasson est le prodige du polar nordique. Ni plus, ni moins.
- L’hypnotiseur – Lars Kepler (Acte noir)

Si vous trouvez que les polars nordiques manquent de rebondissements, de suspense et d’action, vous n’avez sans doute jamais lu Lars Kepler. L’intrigue ne s’arrête pour ainsi dire jamais, le rythme incroyable de ce roman en fait un ouvrage visuel, où l’urgence est partout, instaurant un suspense de tous les diables au lecteur qui aura bien des difficultés à reposer son ouvrage pour vaquer à ses occupations personnelles ou pour retourner dans les bras de Morphée. Comment aurais-je pu me rendormir à 3h du mat’, avec un rythme pareil, des rebondissements qui étaient récurrents sans être légion, agissant sur moi comme un coup de défibrillateur, et qui m’ont parfois laissé pantoise le cul vissé à mon fauteuil face à des découvertes que je n’aurais jamais soupçonnées. La maîtrise du suspense et du rythme sont impeccables, l’auteur réalise pour moi un sans faute, j’ai terminé les dernières pages en transe d’avoir lu un aussi bon bouquin !
- Si ça saigne – Stephen King (Albin Michel)

« Ce recueil, c’est du King pur jus concentré, j’ai bien adhéré à l’ensemble. »
- Alabama 1963 – Ludovic Manchette et Christian Niemiec (Cherche midi)

Véritable plongée dans l’Amérique profonde, ce roman se lit d’une traite, et peut-être lu aussi bien par les amateurs de littérature que par ceux qui aiment le polar. Je l’ai commencé vendredi matin à 5h car je ne dormais plus, ça a été un crève-cœur de devoir l’arrêter 2h30 plus tard pour commencer ma journée de boulot.
Ce livre est un habile mélange de littérature générale et de polar. Je suis très nulle pour définir le genre littéraire d’un bouquin moi, mais moi qui suis une lectrice 100% thrillers/polars j’y ai largement trouvé mon compte niveau suspense grâce aux enquêtes et aux disparitions des petites filles.
Ce n’est pas un coup de cœur, mais bel et bien un vrai coup de foudre.
- Scène de crime virtuelle – Peter May (Babel noir)

C’est un ouvrage assez différent de ce que je lis habituellement, je suis contente de l’avoir lu. Il est assez singulier pour que je m’en souvienne dans les mois à venir, je pense !
Un ouvrage qui se lit vite, assez immersif pour me couper de mon monde réel à moi (quelle mise en abyme pour le coup ! ). J’ai trouvé certains passages un peu longs dans le monde virtuel, mais cela n’a malgré tout pas entaché ma lecture.
- La deuxième femme – Louise Mey (Pocket)

Je ressors éreintée de ce roman de par la violence qui transperce les pages, mais aussi de par la narration étouffante qui comme vous l’aurez compris, a franchement gâché ma lecture.
- 88 – Pierre Rehov (Cosmopolis)

Cet ouvrage aux multiples ramifications, complexe, visuel et entraînant, plaira aux lecteurs de thrillers et de polars qui en ont marre de lire des ouvrages tous calibrés de la même manière.
En même temps, si 88 était un thriller classique, il n’aurait pas sa place chez cet éditeur qui s’est fait un devoir de proposer quelque chose de différent de tous les autres.
- Indésirable – Yrsa Sigurdardottir (Acte noir)

« c’est un abandon pour cause de « je vais me laisser mourir d’ennui » »
Et en avril ?
Toujours beaucoup de nordique, mais aussi des polars américains car j’ai envie d’en lire encore et encore… J’ai une semaine de congés en solo la première semaine du mois donc à mon avis, je vais passer mon temps à bouquiner !
Je suis censée publiée demain les romans que j’attends avec impatience en avril mais… Je n’ai pas encore jeté un œil dessus ! Il va falloir que je m’y mette vu que cet article me prend plusieurs heures à chaque fois =)