
Je dois vous avouer une chose, je n’avais jamais lu de polar norvégien avant celui-ci. Jamais. Du suédois oui, du finlandais aussi, de l’islandais je t’en parle même pas, mais jamais de norvégien. Je me suis toujours dit que je m’y mettrai le jour où notre voyage là-bas serait programmé histoire de mettre dans l’ambiance. C’était chose faite fin 2019, nous avions enfin réservé notre vol pour le nord de la Norvège quelques mois plus tard, sauf qu’entre temps, catastrophe planétair, j’vous passe les détails vous les connaissez… Voyage annulé, des litres et des litres de larmes versées, une boîte de Kleenex liquidée et des polars norvégiens éjectés loiiiiinnnn au fond de ma PAL histoire de ne plus les voir et d’éviter de remuer le couteau dans la plaie (tu sens le sujet sensible là ?).
Bref, toutes ces digressions personnelles pour vous dire que je commence tout doucement à digérer l’annulation de mon voyage alors je me suis dit qu’il était temps que je découvre mon premier auteur norvégien. Jo Nesbø est bien évidemment le nom que tout amateur de polar a en tête lorsqu’on parle de polar norvégien, mais j’ai eu envie de commencer par une bibliographie moins longue et je ne savais pas par quel Nesbø commencer (mais j’y travaille pour février). Grand bien m’a fait, ce premier roman est une belle découverte, assez belle pour me donner envie de continuer avec la suite de cette série.
Je vous parle aujourd’hui de Fermé pour l’hiver, de Jørn Lier Horst, publié chez Folio.
L’histoire (4ème de couverture)
Un cambrioleur cagoulé est retrouvé assassiné dans un chalet du comté de Vestfold, au sud de la Norvège. William Wisting, inspecteur de la police criminelle de Larvik, une ville moyenne située à une centaine de kilomètres d’Oslo, est chargé de l’enquête. Très vite, la situation se complique. Le propriétaire du chalet, un célèbre présentateur de télévision, reste étrangement injoignable. Un homme mystérieux agresse Wisting en pleine nuit et lui vole sa voiture alors qu’il quitte la scène du crime. Pire, le cadavre du cambrioleur est dérobé à la morgue avant d’avoir pu être autopsié et l’incendie d’un appartement détruit des indices essentiels à l’investigation. Pour corser le tout, la propre fille de Wisting se voit mêlée à l’enquête quand elle découvre un second corps à la dérive dans une barque. Et pendant ce temps, des oiseaux morts tombent du ciel comme des mouches, dans ce comté bien tranquille…
Une bonne mise en bouche !
Il faut savoir dans un premier temps que cet ouvrage est le premier de la série traduit en français, mais il est en réalité le septième de la série. Malheureusement, les six premiers ne sont pas encore traduits en français, ça viendra peut-être (j’espère !). J’avoue que je ne comprendrai jamais pourquoi un éditeur français s’intéresse à quelques romans d’une série et pas à la série dans son ensemble, mais bon, ça ne sera pas la première fois que je râle à ce sujet.
Nous rencontrons donc le flic qui donne son nom à cette série, William Wisting, dans une enquête où il va tenter de faire la lumière sur la mort mystérieuse d’un homme dans une résidence secondaire de Norvège. De là, démarre l’enquête, et le moins que l’on puisse dire c’est qu’on ne s’ennuie pas et que les découvertes prendront un tournant inattendu.
Des rebondissements, il y en aura, ah ça ouais ! Pas d’ennui dans ce romans, les traumatisés des polars nordiques peuvent y aller les yeux fermés, ça bouge, il y a du rythme, de l’action constituée grâce à des meurtres, des cadavres retrouvés sur des barques voguant au gré des vagues sur les flots, des vols de voiture avec des cadavres dedans, des investigations, des fausses pistes, des doutes sur certaines personnes de l’entourage de nos personnages et j’en passe. Vous l’aurez compris, l’auteur a utilisé tous les codes du polar pour écrire ce roman, et ça a plutôt bien fonctionné chez moi même si je vais émettre une petite réserve, et qu’on est malgré tout dans un polar ultra classique.
J’ai apprécié ce roman parce que l’écriture de l’auteur me convient parfaitement, et que l’immersion dans l’enquête est quelque chose de bien maîtrisé. Par contre il m’a un peu manqué ici ce côté très ancré « pays du nord », atmosphère polaire, longues nuits froides d’hiver, pluie battante et vent à gogo… J’aime retrouver ces éléments dans les polars nordiques que je lis, j’aime avoir l’impression de voyager par procuration et d’en découvrir d’avantage sur leur vie et leur culture… Donc du coup, quand l’enquête prend un tournant que je n’attendais pas, et que je me retrouve catapultée dans un pays de l’est, en Lituanie en l’occurence, forcément je fais la gueule ! Je n’ai pas forcément hyper adhéré non plus à la partie axée sur la délinquance et trafic, mais l’auteur a néanmoins réussi à me donner envie de lire les ouvrages suivants grâce à son écriture et le traitement qu’il effectue sur la partie flic/investigations. J’ai d’ailleurs bien fait de poursuivre car car le second tome est un véritable coup de cœur !
Le mot de la fin
Un polar classique mais de bonne facture. Une bonne entrée en matière, je vous parlerai du reste de la série très vite !
J’étais en Norvège en février 2020, je t’invite à venir te ressourcer dans mes articles, catégorie Voyages; d’ailleurs, il me manque encore des articles à terminer 🙂
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Je vais aller voir ça, merci pour l’info 😊
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