Déceptions

Une fille comme les autres – Jack Ketchum

Voilà des mois que je me dis « Ma fille, faut vraiment que tu découvres Jack Ketchum depuis le temps qu’on t’en parle« . À l’occasion de la réception de la nouvelle liseuse Vivlio Touch 5 que j’ai en test pendant quelques semaines, en partenariat avec Vivlio, je me suis dit que c’était l’occasion de découvrir cet auteur dont je n’ai pas un seul roman papier dans ma PAL.

J’vous le dis direct, fans de Jack Ketchum et lecteurs qui n’aimez pas les chroniques négatives, quittez immédiatement cet article car je ne vais pas y aller par quatre chemins.

Je vous parle aujourd’hui d’Une fille comme les autres, de Jack Ketchum.

L’histoire (4ème de couverture)

Un simple fait-divers dans l’Amérique des années cinquante. Dans une banlieue paisible où la vie est tranquille et ordinaire, une adolescente, Meg, et sa jeune soeur handicapée ont été placées chez une tante éloignée après le décès de leurs parents. La tante a une certaine idée de l’éducation. Ses brimades, d’abord anodines, font vite place à des accès de rage, des caprices cruels, et bientôt un atroce supplice dans lequel elle entraîne ses trois fils, puis les autres garçons du voisinage. L’un d’eux, pourtant, refuse de participer mais ne peut se résoudre à s’opposer à l’autorité de cette femme. Il sait qu’il doit prendre une décision d’adulte : faire un choix entre l’amour et la luxure, entre la compassion et le mal. 

Mais que s’est-il passé ?

Rien, de rien, de rien, de rien. Quel ennui, j’avais du mal à enchaîner 20 pages de suite tellement je ne trouvais aucun intérêt à ma lecture ! Il ne se passe rien dans les 150 premières pages, l’impression de lire un roman pour ado où on suit divers personnages dans leur vie pas toujours évidente, mais dont les détails narratives sont inexistants. Aucun attachement à eux, leur analyse psychologique n’est pas très poussée et j’ai eu bien du mal à les différencier et à leur trouver un intérêt. Là je commence à me dire qu’on m’a vendu un ouvrage hyper violent alors que pour moi c’est du pipi de chaton en matière de violence.

Et puis la violence commence, ahhh enfin tu voulais de la violence Anaïs ben tu vas en avoir ! Une accumulation même, le récit fait place à un enchaînement de scènes violentes qui sont faites pour choquer, ulcérer, ok c’est moche ce qui arrive à cette gamine mais le tout manque cruellement de profondeur. Moi j’aime la violence quand elle apporter quelque chose au récit, pas quand elle n’est là que pour assouvir un besoin de voyeurisme chez le lecteur. J’ai eu l’impression de lire un Giebel, et quand on sait à quel point je déteste ce qu’elle fait depuis plusieurs romans (voir ici et ici), pas étonnant que je n’ai pas accroché ! Alors je sais, cet ouvrage a été écrit bien avant que Giebel ne publie son premier roman, mais il m’a été impossible de ne pas comparer les deux auteurs tant j’ai trouvé la ressemblance frappante entre les deux. La nuance c’est que Ketchum c’est plus mou, et qu’il tombe moins dans le pathos que Giebel. Vous êtes sans doute en train de vous dire « la meuf, elle veut du violent, elle en a et elle n’est pas contente ! ». Bah ouais ! L’accumulation de scènes de violence est ici, pour moi, sans intérêt, j’ai juste eu l’impression que l’auteur enfonçait le clou de quelqu’un qu’il était en train de crucifier sur une croix, mais il ne ressort rien de tout ça… Je ne me suis pas sentie impliquée par le récit ni par ce que vivait la gamine, bien que ça soit parfaitement horrible je le conçois, mais l’auteur n’a pas réussi à créer ce lien entre la victime et moi en tant que lectrice, et j’ai eu bien du mal à le terminer.

L’horreur tient certainement du fait que ce livre est inspiré de faits réels, certes, mais c’est un rendez-vous complètement manque pour moi et je crois bien que je n’ai pas envie de continuer à découvrir l’auteur.

Le mot de la fin

Cet avis m’est personnel, évidemment comme je vous le dis à chaque chronique négative, ne m’écoutez pas, et si vous avez envie de le lire, foncez !

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