
Je n’ai découvert l’auteure Jax Miller que tout récemment, lors de mon mois de lectures américaines en août dernier, avec son roman Les infâmes qui avait été une excellente découverte et qui m’avait donné envie de continuer à la découvrir.
Je vous parle aujourd’hui du troisième roman de Jax Miller, Les lumières de l’aube, publié chez Plon.
L’histoire (4ème de couverture)
Le retour de Jax Miller avec un True crime addictif, dans la lignée de Breaking Bad et De sang-froid de Truman Capote.
30 décembre 1999, Welsh, Oklahoma. Lauria Bible et sa meilleure amie Ashley Freeman, 16 ans, passent la soirée ensemble chez les Freeman. Le lendemain matin, le mobil home familial est en feu et les deux jeunes filles ont disparu. Les corps des parents d’Ashley, sont découverts dans les décombres, deux balles dans la tête.
L’affaire est restée non résolue et les jeunes filles n’ont jamais été retrouvées.
Que s’est-il réellement passé cette nuit-là ? Entre règlement de compte sur fond de trafic de drogue, vengeance, corruption et négligence policière, Jax Miller nous plonge dans les villes oubliées de l’Amérique profonde, loin des lois, là où les plus sombres secrets peuvent s’épanouir.
Quelle surprise !
Je m’attendais à lire un polar classique, et j’ai été surprise de découvrir qu’il s’agissait plutôt d’un True crime, genre très en vogue outre-Atlantique et qui peine un peu à émerger en France. Véritable enquête de fond sur un drame qui s’est réellement produit aux Etats-Unis en 1999, l’auteure Jax Miller nous embarque dans le fin fond de l’Amérique profonde, campagnarde, isolée et conservatrice, où un terrible incendie a dévasté une maison en tuant deux de ses occupants. La fille du couple décédé est également portée disparue avec son amie.
C’est une enquête de fond que mène l’auteure, se mettant parfois en scène au détour d’une page, de manière discrète et sans jamais se mettre en avant. Cette affaire l’a obnubilée, elle l’a vécue de l’intérieur en étant elle-même partie enquêter dessus auprès des proches des victimes, et elle nous livre un récit effroyable, à la précision chirurgicale. Effroyable parce qu’on se rend compte de l’omerta qui subsiste autour de ce drame, mais aussi parce qu’elle nous explique les manquements de la police chargée de l’enquête, et qui sont à peine croyables et qui ont conduit à un cold case qui a duré près de 20 ans. Sans jamais tomber dans le pathos, on la sent proche de la famille des victimes, de la mère de la jeune femme disparue avec qui elle a noué des liens forts.
J’adore ce type de roman, très ancré dans la réalité et dans un environnement qui pèse de tout son poids sur l’intrigue, surtout que je suis encore et toujours obnubilée par les Etats-Unis et que j’engloutis tout ce que je peux pour faire vivre cet état d’esprit depuis quelques mois… Plus que la simple enquête relative au crime, l’auteure décortique la société américaine, elle nous parle de la drogue qui est un véritable fléau, des difficultés sociales d’une communauté pas vraiment prospère et très loin de l’American dream. C’est une ambiance poisseuse qui te colle à la peau, comme dans Les infâmes d’ailleurs même si les deux ouvrages sont diamétralement opposés.
Le mot de la fin
Je confirme ce que je disais dans ma première chronique de Jax Miller : elle est une auteure à découvrir impérativement !
Je recommande !