
J’ai découvert Cécile Cabanac un peu avant l’été avec son premier roman publié l’an dernier, Des poignards dans les sourires. Excellente découverte pour moi, je savais que le second n’allait pas tarder à suivre et il me tardait de voir si elle allait transformer l’essai da s l’exercice très casse gueule que représente la publication d’un second roman, d’autant plus quand le premier avait placé la barre très haut.
Alors, verdict ?
C’est juste après la quatrième de couverture !
Je vous parle aujourd’hui de Requiem pour un diamant, de Cécile Cabanac, publié chez Fleuve Editions.
P.S. Vous remarquerez que les t-shirts Maiden ont été remisés dans le dressing et que je suis en train de muter « Vieille bourgeoise bling-bling » avec mes diam’s (dixit Mr Serial). La prochaine étape c’est le carré Burberry, le sac Vuitton et le serre-tête velours…. (ah ah ah !)
L’histoire (4ème de couverture)
Ce matin, la DRPJ de Versailles fourmille déjà. On vient de leur signaler un meurtre…
Malgré la fatigue d’une nuit de planque, la commandant Virginie Sevran est envoyée sur les lieux. Elle ne cache pas son soulagement d’y retrouver son ancien collègue et ami Pierre Biolet, qui a récemment quitté Clermont-Ferrand pour la rejoindre dans cette partie cossue de la région parisienne.
Ensemble, ils découvrent le cadavre de Victor Bardier, bijoutier renommé installé rue du Faubourg-Saint-Honoré, profondément lacéré et baignant dans son sang. Le corps a été déplacé, la scène de crime n’a pas été correctement gelée, quant à la femme de la victime, elle a disparu… Et que dire de cette énigmatique gemmologue russe avec laquelle le joaillier travaillait depuis peu ?
De la place Vendôme au quartier des diamantaires d’Anvers, ce polar nous entraîne dans un monde confidentiel et feutré où, comme les diamants, la vérité comporte bien des facettes.
Un polar dans la plus pure tradition !
Au-revoir Clermont-Ferrand, bonjour Paris ! Nous retrouvons Virginie Sevran, rencontrée dans le précédent roman de l’auteure, qui vient d’obtenir sa mutation dans la capitale et nous sommes bien loin de l’intrigue « campagnarde » et provinciale du premier ouvrage de l’auteure Des poignards dans les sourires. Cette fois, Cécile Cabanac nous propulse dans les hautes sphères de la joaillerie mondiale, nous baladant ainsi de Paris à Anvers ou encore dans les pays de l’est de l’Europe où les différends se règlent à grand renfort de kidnapping et de menaces en tous genres. Beaucoup de personnages, beaucoup de lieux différents, et une intrigue complexe dans laquelle chaque détail a son importance. Entre trahisons, gros sous et magouilles, vous serez servis en matière d’action même si l’auteure prendre le parti d’écrire un polar qui prend son temps.
Afin de nous faciliter la tâche, Cécile Cabanac donne voix tour à tour à chacun de ses personnages principaux à travers des chapitres courts, de manière à nous focaliser alternativement sur chacun d’entre eux, qu’ils soient flics, voyous ou victimes, et nous serons alors aux premières loges pour voir ces différentes intrigues se catapulter pour n’en faire qu’une seule. Construction classique me direz-vous, et pourtant ça fonctionne toujours bien car cela permet de mettre en place une intrigue qui n’est pas linéaire, et où chaque chapitre nous sort de notre zone de confort en nous plongeant dans des univers différents à chaque fois.
Si le rythme de l’intrigue n’est pas des plus décapants, les chapitres courts donnent une bonne dynamique au récit, et quelques rebondissements judicieusement placés raviront les amateurs de polar. Jamais d’ennui dans cette lecture, jamais de temps mort, tous les évènements s’enchaînent de manière naturelle et il est ressort un polar classique, mais drôlement maîtrisé.
Le mot de la fin
Un vrai bon polar qui peut être lu aussi bien par les amateurs du genre que par les lecteurs qui aimeraient s’initier à celui-ci.
Une auteure à suivre, assurément !