Bon… Il semblerait que mon blog rencontre quelques problèmes avec ma publication automatique d’articles car le dernier a été publié… Vide ! Pas de photo, mon texte parti je ne sais où… Merci WordPress, la prochaine fois je garderai une copie dans Word histoire d’éviter ce genre de désagrément…
J’inaugure donc, avec une journée de retard, la semaine Prix Nouvelles Voix du Polar édition 2020 sur mon blog ! Je vous l’ai dit il y a quelques jours, je fais partie du jury 2020 et je dois rendre mon verdict avant le 31 juillet. Donc pas de temps à perdre, hop hop hop, on s’y met !
Je vous parle aujourd’hui de Bleu Calypso, de Charles Aubert, publié chez Pocket.
L’histoire (4ème de couverture)
Il a pêché le saumon en Alaska, le brochet dans les lacs du Connemara. De sa passion, Niels a fait son métier. Et fui la ville pour une cabane sur l’étang des Moures, près de Sète.
Le kayak file en silence. Comme il étrenne son nouveau leurre – baptisé Bleu Calypso – le fil se tend… Un poisson, mais pas que. Au milieu des algues : un visage d’homme à la peau verte. C’est le troisième cadavre qu’on extrait de l’étang ces temps-ci, après l’ornithologue allemand et le pêcheur de dorades. Lignes posées. Mystère ferré. Il n’y a plus qu’à attendre…
Original !
C’est le premier mot qui me vient à l’esprit pour décrire ce qu’est Bleu Calypso. Bon, j’avoue que j’ai eu quelques frayeurs durant les premières pages car l’univers de la pêche y est décrit de manière approfondie et j’ai commencé à me dire « Si c’est ça pendant tout le bouquin, ça va être long !« . Et puis on avance dans notre lecture, on plonge dans cet univers et on trouve, durant notre partie de pêche, non pas des poissons ou des crustacés mais… un cadavre ! Et il semblerait que ça ne soit pas le seul qui ait été retrouvé dans le secteur récemment… Ahhh tout de suite, je suscite votre intérêt là bande de sauvages !
C’est bercé par le bruit agréable d’une barque qui vogue sur l’eau que vous naviguerez aux côtés de Niels, un homme visiblement marqué par la vie et par un passé peut-être douloureux, qui a décidé de vivre le plus simplement possible à l’écart de la civilisation. Sa tranquillité va être perturbée lorsque, lors d’une partie de pêche, il va croiser le chemin d’un corps qui flotte sur l’eau. Pourquoi ce meurtre, pourquoi cet enchaînement d’événements dans ce secteur du sud de la France habituellement si paisible ? Et pourquoi tous les cadavres semblent graviter autour de lui ?
Bleu Calypso est un ouvrage tranquille, avec une intrigue qui prend son temps, réaliste et sans chichis, sans aucun effet de style pompeux. J’ai trouvé l’écriture humble et humaine, humaine comme ses personnages qui font vivre l’intrigue et l’animent. Pas de litres de sang ici, pas de courses-poursuites toutes les 20 pages, pas de super héros qui réussit tout et qui se retrouve sous les projecteurs, juste des gens simples comme vous et moi.Vous l’aurez compris, Bleu Calypso n’est pas un ouvrage qui va à cent à l’heure. Et pourtant l’effet polar est bien là : meurtres, enquêtes formelles ou informelles, le soupçon plane et les révélations finales vous laisseront comme moi, sur le cul !
Le duo formé par Niels et Lizzie relève à la manière d’une pointe de piment dans un plat le roman. D’un côté, Niels qui semble blasé par la vie et fermé aux autres comme un Bernard-l’hermite dans sa coquille, de l’autre Lizzie, jeune journaliste complètement azimutée qui va venir perturber l’équilibre fragile que Niels a mis en place dans sa vie. Le duo donne un ouvrage bourré de pointes d’humour, de tendresse, et il en ressort quelque chose de poignant et de différent. Il y a une sorte de poésie dans l’écriture de Charles Aubert, un petit quelque chose de doux qui berce la pensée…
Le mot de la fin
Bleu Calyspo est un ouvrage que je qualifierais de « Doudoupolar ». C’est comme un Doudouchien, ça réconforte, ça apaise, ça panse la violence des blessures et ça redonne foi en l’humain.
Un roman rempli d’humanité, un roman qui change, et un petit quelque chose qui a touché mes émotions de lectrice.Un ouvrage qui pourrait aussi bien convenir à des lecteurs de polars qu’à des amateurs de littérature générale qui auraient envie d’un petit frisson.
Je recommande !