Voilà bien longtemps qu’il prenait la poussière dans ma PAL celui-là… J’ai eu envie de le ressortir car c’est un bouquin qui revient régulièrement en ce moment dans les articles relatifs à l’affaire Stéphane Bourgoin. Je n’entrerai pas dans les détails et ne vous donnerai pas mon avis sur le sujet car je n’ai lu qu’un livre de lui et je ne le suis pas vraiment, donc je vous laisse consulter les divers articles de presse qui ont été publiés récemment et vous faire votre propre avis sur la question.
Je suis donc sortie de mes traditionnelles lectures de fiction pour lire une sorte de biographie, celle de John Douglas, agent du FBI et spécialiste américain des serial killers. Verdict ? Du positif, un peu, du négatif, beaucoup, et ça va être une chronique à l’inverse de celle que j’ai publiée hier…
Je vous parle de Mindhunter, de John Douglas et Mark Olshaker, publié chez Points.
Quatrième de couverture
Au fil de ses vingt-cinq ans au FBI, l’agent spécial John Douglas est devenu une légende vivante, considéré comme le premier profileur de serial killers. Il a suivi et résolu des dizaines de cas, dont le dernier lui a presque coûté la vie.John Douglas est entré dans l’intimité et dans l’esprit de tueurs en série pour parvenir à établir leur profil et à les arrêter. Il a ensuite formé une nouvelle génération d’agents spéciaux et a notamment inspiré à Thomas Harris l’agent Jack Crawford dans son roman Le Silence des agneaux.À partir de ce témoignage passionnant, glaçant et unique, David Fincher a créé une série de fiction qui se déroule en 1979 et reprend certaines affaires de John Douglas.
Bon bon bon…
Je reprends la dernière ligne de la quatrième de couv « A partir de ce témoignage passionnant (Bof), glaçant (re-bof) et unique (mouais peut-être…) »
C’était long, mais long !
John Douglas explique comment il a pu intégrer le FBI. Ok, c’est bien, ça peut être parfois intéressant, mais c’est trop long. Je me suis dit « Anaïs, espèce de barbare, contiens-toi un peu et prends ton mal en patience, tu peux pas avoir de la tripaille sanguinolente tout de suite dès la première page. » Bon, soit… Il y a bien l’évocation par-ci par-là de certains célèbres serial killers et de leurs méfaits, mais noyés dans la masse comme ça… Ça manque cruellement de profondeur, de détails. Ben ouais quoi, avouez qu’il y a quand même un côté voyeur quand on lit ce genre de bouquin ! Ça titille la case un peu honteuse et primaire en toi, t’as envie d’en savoir plus, de les voir cracher leur ignominie à tous ces zinzins de l’espace qui ont massacré des gens !
Je m’attendais aussi à des études psychologiques complètes de ces criminels, ben que nenni hein, juste des faits relatés tels quels, balancés comme ça au hasard du récit, et on passe rapidement à autre chose… Quel ennui ! J’ai cru lire un compte rendu d’enquête ! Aucune implication émotionnelle, rien qui est fait pour maintenir l’attention du lecteur !
J’ai trouvé la construction un peu compliquée à suivre, le livre pas assez segmenté, on passe des processus de recrutement et d’évolution au sein du FBI à l’évocation d’interrogatoires avec les serial killers en l’espace d’un paragraphe, j’ai trouvé le nombre d’informations relatives au fonctionnement du FBI un peu trop importantes et finalement, je n’ai pas retenu grand chose, d’ailleurs ce n’était pas pour ça que je le lisais moi ce bouquin…
Mais ce qui m’a le plus gênée par contre, c’est cette espèce d’outrecuidance de l’auteur, qui a une très, très haute estime de lui-même, et qui n’essaie même pas de s’en cacher. Si j’ai pu en sourire au tout début, ça m’a rapidement lassée, agacée même !
Le mot de la fin
On m’a beaucoup parlé de la série éponyme et adaptée sur Netflix, donc je vais m’y mettre dès que j’aurai terminé de regarder The killing.
Concernant le bouquin, il n’en restera pas grand chose pour moi malheureusement…
Next !