Non non vous ne vous trompez pas de blog, je ne vais pas vous parler de polar aujourd’hui mais d’un bouquin plus… Instructif !
Vous avez été nombreux à venir me parler sur mes réseaux au moment de démarrer ma lecture en me demandant : « quoi ? Vous comptez quitter la France ?« . Non… Enfin oui… Enfin non… Enfin, c’est compliqué !
Je ne vais pas vous faire la traditionnelle chronique aujourd’hui avec entrée, plat et dessert (Intro, 4ème de couv’, mon avis et ma conclusion) mais je vais y aller plus librement, en m’ouvrant un peu plus que d’habitude côté perso pour vous expliquer :
- pourquoi j’ai lu ce livre,
- qu’est-ce qu’il en ressort dans ma tête.
Bon, d’abord, il faut savoir que ce livre a été écrit par Frédéric Royer qui est journaliste (et créateur des Gérard de la télévision et du cinéma au passage), donc tu te douteras que cette fois, on n’est pas dans une fiction, on est dans la réalité…
Si je devais résumer Quitter la France, je vous dirais simplement qu’il est le parfait manuel pour la personne qui a des envies d’ailleurs, parce que la France est trop ci ou trop ça, ou pas assez ci ou pas assez ça. Il va être très compliqué pour moi de donner mon opinion car je travaille pour une société et un milieu pour lesquels je me dois de conserver une certaine posture neutre, ou en tout cas pour laquelle je ne dois pas faire l’étalage de mes pensées profondes concernant des sujets qui peuvent provoquer de vives polémiques tels que, au choix : sujets de société, financiers, religion et tutti quanti, bref tu sais, tous ces sujets qui te foutent en l’air un repas de famille parce que définitivement, non, tonton et mamie ne seront jamais d’accord sur l’immigration, les taxes, les impôts, le gouvernement, et les partis politiques, etc etc… La liste est longue !
Des envies d’ailleurs ?
J’ai la chance de pouvoir beaucoup voyager avec Mr Serial (que je n’appellerai plus Mr Serial Lecteur dans l’immédiat parce que, c’est qu’il ne lit pas beaucoup ces derniers temps mon loustic…), enfin, par chance, entendez que nous faisons des choix de vie et financiers qui nous permettent de partir souvent en voyage, parce qu’on fait hyper gaffe à nos dépenses sur tout le reste et qu’on se rend compte qu’en changeant notre mode de vie et de consommation, on arrive à mettre un sacré paquet de pognon de côté. Et quand tu voyages, tu enlèves tes œillères, tu t’ouvres au monde, aux autres cultures et aux autres sociétés, et tu te dis, « tiens, je me verrais bien passer ma vie ici » ou au contraire « Bon OK, c’était bien comme voyage mais je ne me verrais pas y vivre« . Ça a été particulièrement vrai pour moi et la grande rencontre de ma vie, l’Islande ! 3 voyages sur place en moins de 2 ans, et l’envie furieuse de tout quitter en France pour y poser définitivement les valises, parce que c’est là-bas que je me sens vraiment chez moi, tant au niveau paysages qu’au niveau de l’état d’esprit, de leur isolement et de leur rapport à la nature. Bref… Les deux problèmes qui se posent quant à notre départ pour cette petite île du nord sont : l’islandais est une langue supra-méga-horriblement compliquée, et surtout, Mr Serial ne me suit pas dans mon délire de tout claquer ici…
Alors je me suis dit qu’il faudrait que je trouve un autre pays qui nous plairait à tous les deux, pour qu’on puisse partir et y vivre décemment avec un boulot correct, parce que je n’ai pas envie de prendre un boulot alimentaire (nettoyage de locaux, restauration, ou ce genre de métiers qui embauchent à tour de bras y compris des débutants), juste pour changer de pays (pas chiante la meuf).
Alors je me suis plongée dans ce bouquin…
Et j’ai étudié, et j’ai ruminé…
A la première ouverture, en le feuilletant vite fait, je tombe par le plus grand des hasards sur la catégorie « Vous cherchez un pays où on mange bien« . La bouffe, c’est ma vie. J’aime cuisiner, j’aime pâtisser, et j’aime manger. Déconvenue totale quand j’ai vu que le premier pays était… La France ! Bon ok, NEXT Anaïs, continue plus loin…
Donc j’ai continué, et finalement j’ai tout lu, et j’ai compris que ça n’allait pas être facile à envisager, parce qu’on est vraiment, mais alors vraiment difficiles ! Dans l’idéal, je voudrais vivre dans un pays :
- en paix,
- qui me garantisse une certaine protection sociale en cas de maladie par exemple,
- dans lequel je ne risquerai pas de me faire agresser à chaque coin de rue parce que la petite nana que je suis se baladerait toute seule,
- safe niveau attentats et sans intégristes,
- avec de beaux paysages et de grands espaces,
- où on mange bien et varié et pas trop chimique,
- où on loge bien,
- un pays avec une densité faible parce qu’il faut bien avouer que je préfère la compagnie de moutons que de mes congénères,
- pas pollué car je ne tiens pas à mourir (ou pire, voir Mr Serial) mourir tragiquement et prématurément d’une merde chopée à cause des engrais/antibios/pesticides/pollution.
- dans lequel on gagnerait correctement notre vie
- avec un nombre suffisant d’aéroports pour me permettre de continuer à parcourir le monde.
Bref, je le conçois, ça va pas être facile ! Mais l’avantage de ce bouquin – parce que oui oui malgré ces quelques lignes façon « journal intime d’une p’tite frenchie qui a des envies d’ailleurs », je vous parle quand même de mon bouquin et pas seulement de moi, on va encore dire que je suis une diva si je continue – c’est qu’il peut aider tout un chacun à cibler les pays dans lesquels il pourrait aller s’expatrier, grâce à différentes parties courtes qui proposent une liste de pays en fonction de ce qu’il veut trouver, de ce qu’il a besoin dans sa vie, ou en fonction de son profil.
L’herbe est-elle plus verte ailleurs ?
A la lecture de cet ouvrage, je dirais qu’on n’a pas forcément trop à se plaindre en France, pas sur tout du moins, MAIIIIIIIISSSSS qu’on peut quand même trouver mieux. A nouveau, je ne parlerai pas de ce qui me chagrine dans notre joli pays parce que je ne peux pas parler ouvertement de ça au vu de ma profession, mais j’ai clairement des envies d’ailleurs, et ça depuis quelques années maintenant.
Les pays du nord de l’Europe semblent réunir presque tout ce qu’on aimerait trouver si on s’expatriait avec Monsieur, avec en tête la Norvège et l’Islande. J’ai également relevé le Luxembourg (dont je suis frontalière, 30 min max de la frontière) mais alors là j’te raconte même pas pour te loger comme ça coûte un rein et j’te raconte pas non plus comme le concept de droit du travail n’est qu’une vague notion. J’ai également relevé Monaco, ou encore la Suisse…
Dernière chose que je voudrais ajouter, à ceux qui me disent « nan mais tu idéalises les pays étrangers et on n’a pas à se plaindre en France« , je leur dirais simplement que je sais clairement faire la part des choses et que ce n’est pas parce que j’ai aimé un voyage dans un pays étranger que j’aurais forcément envie de m’y installer. Mon plus grand et beau voyage reste l’Ouest Américain et ses paysages tellement grandioses qu’aucun superlatif ne suffirait à les décrire, et pourtant je ne me vois absolument pas vivre aux Etats-Unis parce que leur politique, leur système de santé, et j’en passe, ne me conviendrait pas, humainement parlant.
Moralité ?
Je ne suis pas du genre à prendre une décision à la légère, mais clairement j’espère ne pas terminer ma vie en France. Quand partirons-nous ? Je ne sais pas, peut-être que le déclencheur sera lorsque nous n’aurons plus nos parents (le plus tard possible j’espère !), rien ne nous retiendra ici, surtout pas dans ma région Lorraine. Où partirons-nous ? Je ne sais pas plus répondre à cette question. Mais l’envie est là, et c’est déjà le premier pas vers une réflexion plus profonde.
Bref, lisez-le, c’est très instructif, ça permet de voir ce qui se passe en dehors de nos frontières, et je suis persuadée que ce livre peut-être le déclencheur d’un départ pour la personne prête à partir et à poser définitivement ses valises ailleurs.
J’vous mets quand même la quatrième de couv’
Il y a 197 pays dans le monde, mais vous êtes encore en France ? Cette France où les grèves, le chômage, l’insécurité, le laxisme augmentent au même rythme que l’utilisation détournée du terme » vivre-ensemble » par des politiciens toujours plus déconnectés ? Pourtant, comme de plus en plus de Français poussés à bout, vous rêvez de renouveau, de vous redécouvrir, de commencer une nouvelle vie loin de ce pays que vous aimez mais qui ne vous aime plus. Que vous envisagiez de vous exiler dans une contrée proche ou exotique, au soleil ou dans le froid, pour gagner plus d’argent ou payer moins de taxes, en ayant le sentiment d’être en sécurité et en augmentant votre espérance de vie, voici enfin l’ouvrage qui va vous permettre de définir quel pays correspond parfaitement à vos aspirations.Alors achetez, lisez, partez !Frédéric Royer est journaliste, auteur de plusieurs best-sellers dont Pourquoi les hommes ? Pourquoi les femmes ? Les idées reçues face aux sciences et créateur des Gérard de la télévision et du cinéma. C’est en lisant son propre livre qu’il a décidé de s’exiler à l’étranger.