Je procrastine niveau chronique en ce moment car je n’ai aucune envie de m’y mettre, mais je déteste prendre du retard sur mes articles parce que mes impressions de lecture sont les plus fortes dans les heures qui suivent la fin de ma lecture… Alors je « m’auto botte le derrière » et je prends enfin le temps de m’y mettre !
Persona est un roman qu’on voit un peu partout sur les réseaux sociaux littéraires ces dernières semaines, la com’ de la part de la maison d’édition a été efficace car il est devenu rapidement un incontournable de ce début d’année, chose assez exceptionnelle surtout quand on sait qu’il s’agit d’un premier roman et surtout quand on voit la masse incroyable de parutions en ce début d’année (ça fera l’objet d’un prochain article d’ailleurs). Alors, ça passe ou ça casse pour moi ?
Je vais le faire simple, car je dégaine les alertes « Coup de coeur » et « Y a du level pour un premier bouquin » et je vous parle aujourd’hui de Persona, de Maxime Girardeau, publié chez Mazarine Editions.
L’histoire (4ème de couverture)
Un homme est retrouvé horriblement mutilé dans un bâtiment désaffecté du centre hospitalier Sainte-Anne à Paris. Pour Franck Somerset, commissaire à la Crim’, c’est le début d’une enquête étrange et singulière.
Étrange, car ce n’est pas une série d’homicides au sens propre du terme à laquelle il se trouve confronté : toutes les victimes sont encore en vie, mais elles ont été torturées et « enfermées » en elles-mêmes.
Singulière, car pour comprendre, Franck Somerset va devoir plonger dans l’univers des nouveaux maîtres du monde – les grands du numérique qui maîtrisent nos vies immatérielles.
C’est au cœur de Paris, dans ces tréfonds et au-delà, que Franck va suivre la piste de ce qui ressemble à une vengeance frénétique, folle et pourtant méthodique, où s’affrontent deux mondes, un nouveau qui se persuade de sa toute puissance et un ancien qui ne veut pas mourir …
Né en 1980, Maxime Girardeau a travaillé pendant douze ans dans le domaine du marketing digital, notamment au sein d’une des fameuses multinationales rassemblées sous l’acronyme GAFAM. Désormais, il se consacre à l’écriture. PERSONA est son premier roman.
EPOUSTOUFLANT !
Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’auteur ne s’est pas facilité la tâche pour un premier roman : multiples intrigues, multiples lieux, multiples personnages, j’ai presque été obligée de prendre quelques notes sur un post-it au départ pour essayer d’organiser ce joyeux bordel dans ma tête !
Le roman est découpé en plusieurs parties bien distinctes, mais moi je n’en retiendrai que deux : les cent premières pages, et le reste… Les cent premières pages servent en effet à l’auteur à poser les bases de son intrigue, il nous présente les différents parcours de vie qu’il va nous faire suivre, les différents personnages aussi. Pas d’indice temporel, c’est parfois perturbant, ça te fait chauffer sévèrement la cafetière par moment, surtout quand tu prends conscience de certains rebondissements « QUOAAAAAAAAA?????« . La première partie peut paraître un peu calme par moment, mais c’est nécessaire pour la suite, parce que, quelle suite nom de dieu ! J’ai littéralement bouffé les 300 dernière pages, en les lisant un jour de congé, fssstttt d’une traite, et laissez-moi tranquille tant que je ne l’ai pas terminé ! Impossible à lâcher, impossible de penser à autre chose, c’est une lecture absolument captivante, addictive tel un rail de coke !
L’auteur nous plonge dans les hautes sphères des réseaux sociaux, les fameux GAFAM (Google, Amazon, Facebook, Apple, Microsoft) qui font régner leur ordre au niveau mondial, asservissant toute une partie de la population bien incapable de vivre désormais sans eux. De manière complètement crédible et réaliste, Maxime Girardeau vous immergera là où les décisions se prennent, où les gens amassent plus de pognon en une journée de travail que vous en dix ans, vous côtoierez des personnages parfois charismatiques, parfois complètement puants, sans aucune empathie. Ce qui les anime ? L’argent. Non pardon, nous faire cracher le plus d’argent possible, pour continuer de s’enrichir toujours plus. L’auteur s’adapte pourtant à tout un chacun, il ne nous assomme pas de vocabulaire complexe sur les hautes technologies, et il mêle habilement les aspects techniques à une véritable dissection quant à la psychologie des personnages, donnant une profondeur certaine à l’ouvrage. Vous ne lisez pas une intrigue, vous la vivez de l’intérieur.
Côté enquête, j’ai apprécié le fait de ne pas me retrouver dans un énième polar calibré à la manière « 36 Quai des orfèvre »s. Oui l’enquête se déroule dans ce milieu de la police parisienne, mais l’auteur a su s’affranchir des clichés que l’on retrouve dans 90% des polars du genre. Il y a une certaine prise de distance par rapport à l’intrigue, disons plutôt que tout n’est pas uniquement axé dessus, l’auteur laisse en effet la même place à chacune des histoires pour qu’elles réussissent à se développer de manière individuelle, convergeant forcément à un moment vers un même point pour exploser littéralement dans un bouquet final à la fin de l’ouvrage.
Le mot de la fin
Un thriller captivant, une très belle réussite pour un premier roman publié.
Je recommande !
Super ! c’est noté Merci Anaïs.
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Super Yves, tu me diras si tu as aimé ! Bon dimanche, bises !
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