Editions Taurnada

Benzos – Noël Boudou

Après ma déconvenue avec le dernier roman de King, il me fallait un bouquin plus dans mes cordes, c’est-à-dire qui tabasse, pas conventionnel, et surtout court. Il était depuis trop longtemps dans ma PAL, les retours lus ici ou là sur les différents sociaux étaient plutôt bons, et je me suis dit que s’il ne me plaisait pas, au pire, je ne perdais que 2h de mon temps vu sa petite taille.

Je vous parle aujourd’hui de Benzos, de Noël Boudou, paru chez Taurnada.

L’histoire (4ème de couverture)

Vous est-il déjà arrivé de vous réveiller avec cette sensation de déjà-vu ? Sauriez-vous faire la différence entre le vrai et le faux ? Avez-vous une confiance absolue en vos proches ? Nick semble mener une vie tranquille, entouré de sa femme et de ses voisins. Pourtant, le jour où des amis de longue date arrivent, son existence tout entière va basculer dans l’étrange et l’impensable. Réalité ? Psychose ? Quelle preuve avez-vous finalement de votre réalité ?

Tout a commencé comme ça…

Discussion avec Il en pense quoi Nico :

Nico : « nan mais vas-y j’te jure, il est bien j’ai adoré. »

Anaïs : « ouais bon, j’te fais confiance, j’ai besoin d’un truc qui remue. »

Nico : « bon par contre j’te préviens, il ne se passe rien du tout dans ce bouquin. »

Anaïs : « WTF ?!« .

Psssttttt, file vite regarde sa chronique vidéo de Benzos

Et ça a continué comme ça…

Ouais je sais, annoncé comme ça en introduction, ça fait peur. J’ai abandonné le dernier King parce que justement, il ne se passait rien dedans, mais celui-ci est très différent dans le sens où même s’il ne se passe rien, toute l’action se déroule dans la vie et dans la tête dérangées de Nick, un mec un peu paumé et complètement shooté aux somnifères. Médicamenté pour des troubles du sommeil depuis de longues années, il est proche du point cumulant de la déchéance, un peu comme la cerise sur le gâteau mais en beaucoup moins positif quoi, tu vois un peu le genre. Pendant 200 pages, l’auteur va s’amuser à malmener son personnage, mais également à triturer notre esprit à nous lecteurs, en nous laissant errer dans l’esprit fragile de Nick. Bien malin celui qui saura s’il se situe dans la réalité ou dans l’esprit de ce dernier, abruti par une dose massive de médicaments. Il faudra attendre la toute fin du bouquin pour que tout se remette en place, que les chaînons se raccrochent entre eux pour faire le lien entre tout ce qu’il s’est passé.

Vous allez revivre la même journée, aux côtés de Nick, un nombre incalculable de fois. Ce procédé me rappelle un autre roman que j’ai lu il y a plusieurs mois, Avant d’aller dormir de S.J. Watson, que je n’avais pas aimé d’ailleurs car il m’avait ennuyée au plus haut point. Ici, j’ai trouvé que ce procédé permettait au lecteur de vraiment se perdre entre réalité et errances psychiques, créant une confusion terrible. Retournement de cerveau garanti !

L’univers de Noël Boudou est franchement glauque, tu baigneras dans un savant mélange de whisky, drogue et somnifères, tu seras bercé par les références musicales de l’auteur plutôt orientées hard-rock, tu assisteras à des scènes de cul assez rapides mais relativement détaillées, bref je te préviens que si tu es un peu sensible et que tu aimes les belles tournures poétiques, les jolis mots et les moments gentils et plein de bons sentiments dans tes bouquins, Benzos risque de ne pas être pour toi. C’est cru, parfois malsain, avec pas mal de scènes de sexe, c’est un peu glauque sur les bords et… ben I liked it quoi ! =)

Le mot de la fin

Vite lu, Benzos est un bouquin qui change, qui se lit vite, et dieu sait que j’en ai besoin en ce moment !

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