Fidèle parmi les fidèles de cet auteur depuis que je l’ai découvert aux prémices de mon blog il y a près de quatre ans, il est temps de vous présenter de manière un peu personnelle cet auteur français qui est devenu un incontournable de ma bibliothèque.
Avant de laisser la parole à Florent, je partage avec vous les liens de mes chroniques. Il manque Le visage de Santé, je vous avoue que je ne sais pas trop où est passée cette chronique car je me souviens l’avoir publiée sur mon blog, mais elle n’y est plus… Il va falloir que je fouille sur mon blog…
Voilà les 3 chroniques que je vous invite à (re)lire :
Place maintenant à l’interview…
Lumière sur Florent Marotta.
Bonjour Florent, peux-tu te présenter aux lecteurs qui ne te connaîtraient pas encore stp ?
Salut. Je suis auteur de romans du genre Thriller/Polar et de Fantasy. J’ai à mon actif une dizaine de créations et je travaille activement à la prochaine.
Tu as exercé durant plusieurs années en tant qu’Officier de Police Judiciaire. Est-ce que cette expérience professionnelle a été le moteur de ton envie d’écrire du polar ?
Honnêtement non. Mon expérience passée me sert bien pour rester proche de la réalité et ne pas raconter d’âneries concernant la procédure et l’usage en règle dans la police française, mais pas pour le fond des histoires, sauf peut-être quelques situations vécues par-ci par-là.
Les ombres d’Oakland est le second roman dans lequel tu mets en scène le French Coach Michael Ballanger, c’est étrange mais je n’arrive pas à dissocier le personnage de Michael de toi, son créateur, et j’ai l’impression qu’il y a beaucoup de points communs entre vous. Est-ce que je me trompe ?
C’est pas faux. Je pense qu’il est difficile de ne pas mettre un peu de soi dans les personnages, même si je tends davantage à ne plus le faire. Le coach a ce côté un peu corrosif parfois, le genre de type qui n’aime pas forcément tout le monde du premier abord, mais qui a un bon fond. C’est un peu moi en somme, mais je me soigne ^^
Tu fais évoluer Michael Ballanger dans le secteur de San Francisco et sa proche banlieue. Qu’est-ce qui te plaît dans le fait de délocaliser ton intrigue outre-Atlantique ? Comment t’es-tu imprégné des lieux, on dirait que tu les connais comme si tu y avais vécu.
Alors, il s’agit d’un hasard. Quand j’ai écrit le personnage du coach, je lui ai inventé une histoire, une vie, un passé. Se faisant, au gré des rencontres, il s’est trouvé qu’il a eu besoin de changer de vie pour les raisons que tu sais et qui se trouvent dans « Le Meurtre d’O’doul bridge », un de ses proches amis habitant San Francisco lui a dit de venir le faire près de la baie. Un endroit qui en vaut bien un autre. Et voilà. Les opportunités, les rencontres, etc., ça marche même pour les personnages. Sinon je vais peut-être enlever un peu de magie, mais je ne suis jamais allé à San Francisco. Toutes mes recherches proviennent de Google, de livres et aussi de lectures de voyages. Finalement je suis plutôt fier de mon travail quand je lis que ceux qui y sont déjà allés s’y croiraient.
Je te confirme, pour y être allée il y a quelques mois, j’ai vraiment ressenti l’âme de San Francisco et de sa proche banlieue dans tes intrigues. Est-ce que tu aimerais y aller un jour malgré tout ?
Oui j’aimerais aller un jour à San Francisco si je devais choisir la côte ouest des USA. Me renseigner sur la région m’a bizarrement donné envie d’y aller. Mais, plus généralement, j’aimerais bien aller aux Etats-Unis un jour.
Derrière des intrigues construites selon les codes du genre polar que tu respectes et maîtrises parfaitement, tu abordes systématiquement des sujets profonds et qui ont l’air de te tenir à cœur…
Oui c’est souvent le cas. Dans le cas précis de « Les Ombres d’Oakland », le sujet de la prostitution de mineurs m’est venu lors du visionnage d’un reportage sur le sujet. J’aime quand les intrigues sont plutôt viscérales, elles ont ainsi plus de chances de toucher le lecteur et de le faire réfléchir. J’aime aussi quand ce n’est pas simplement une fiction que l’on referme ensuite, mais que l’on puisse creuser par soi-même derrière.
Tu es l’auteur de près de dix romans déjà publiés, quel regard portes-tu aujourd’hui sur le monde de l’édition ?
Mitigé. Pour être honnête, il y a évidemment le fait que j’aime écrire des histoires, c’est heureusement ma motivation première d’écrire, mais il y a aussi le challenge. Je me souviens des études au début que je me suis mis à écrire. Les chances d’être édité en maisons d’édition traditionnelles étaient de moins de 1%. Je me suis dit que je voulais en être. Maintenant, c’est chose faite, et plusieurs fois. Pourtant, une fois de ce côté de la barrière, c’est loin d’être tout rose. Je mets de côté le marché, les lecteurs sont rois et c’est ainsi que cela doit être. La chose que je déplore c’est parfois le manque de transparence des personnes avec qui j’ai eu à travailler. Je remercie tout le monde de m’avoir mis le pied à l’étrier et particulièrement les éditions Taurnada qui sont sans doute ma plus belle expérience jusqu’à présent, mais pour le reste, j’ai connu quelques péripéties. Ces dernières semaines des articles sur le fonctionnement de grosses boîtes ont agité le petit milieu de l’édition et je suis obligé de constater qu’entre fonctionnements bancals, négligences dans les dates de sorties, dans la communication et des manquements de tout ordre, on navigue parfois dans des eaux plus que troubles et peu importe la taille de la maison d’édition. Dans l’ensemble, je porte un regard positif et je me refuse de croire que les malveillances de quelques-uns sont le reflet de l’ensemble de la profession.
Que réserves-tu à tes lecteurs pour 2020 ?
Normalement un thriller. Cette fois-ci un one shot avec de nouveaux personnages et une histoire bien sanglante. Et comme d’habitude un fond de vérité sur un mouvement encore méconnu, mas qui prend de l’ampleur jusque chez nos politiques.
Je te laisse carte blanche pour terminer cette interview !
Pour ma part, j’ambitionne de nombreux projets dont certains sont assez gigantesques (de la Fantasy, un truc énorme, couplé à un jeu de rôle). Je ne sais pas si je serai suivi dans cette folie par une maison d’édition à ce moment-là, mais qui sait… Dans tous les cas j’avancerai.Je tiens enfin à te remercier. C’est classique, certes, mais sincère. Je me souviens de l’arrivée de ton bébé blog à l’époque. Il est désormais devenu grand et c’est le fruit d’un excellent travail.
Merci beaucoup Florent, je suis touchée !
À mon tour de te poser une question. Je connais ton aversion pour le plein écran… mais c’est pour quand la booktubeuse Anaïs, Serial lectrice ?
Jamais ! Je me plais bien planquée derrière mon écran, je suis une grande timide et j’avoue ne pas aimer vraiment me montrer, tu ne trouveras qu’une ou deux photos de moi sur les réseaux où je montre clairement mon visage, je ne suis pas adepte des selfies à tout va et je pense que pour toucher des lecteurs, je n’ai pas besoin de me montrer. Je regarde quelques chroniqueurs vidéos, mais je n’ai aucune envie de passer à ça personnellement.
Merci à toi et à tes lecteurs.
F.
Merci Florent d’avoir pris le temps de répondre à mes questions.