Editions La bête noire, Polar/thriller français

Pour seul refuge – Vincent Ortis

Première lecture de l’année, et elle est bonne ! La couverture collant parfaitement à cette période de l’année, c’était le moment de me lancer dedans (ouais j’adore assortir mes lectures à mon environnement, il ne me viendrait pas à l’idée de lire un polar qui se déroule sur une île tropicale lorsque je suis en voyage dans un pays froid ou pluvieux par exemple).

Bon, Vincent Ortis, ça ne doit pas te dire grand-chose mon cher lecteur (à moi non plus je te rassure), c’est normal car Pour seul refuge est son premier roman publié et on peut dire qu’il a fait une entrée fracassante dans le monde du polar en remportant le Grand Prix des Enquêteurs 2019 !

Je vous parle aujourd’hui de Pour seul refuge, de Vincent Ortis, publié aux Editions La Bête noire.

L’histoire (4ème de couverture)

De la neige à perte de vue, une ourse affamée, pas une habitation à des kilomètres à la ronde.
Seuls, perdus dans les immensités sauvages du Montana, à plus de deux mille mètres d’altitude, deux hommes se font face : un jeune Indien accusé de viol avec tortures et le juge qui l’a condamné.
Chacun possède la moitié des informations qui pourraient les sauver, or :
Ensemble, ils s’entretueront. Séparés, ils mourront.

 

Atmosphère, atmosphère !

Un bon huis-clos comme je les aime ! J’adore les huis-clos, j’ai lu des dizaines de romans qui se passent en huis-clos, et j’ai trouvé ici l’exercice particulièrement réussi, ce qui pousse à l’admiration surtout quand on sait la complexité du procédé et le fait que c’est un premier roman.

Quelle pire situation que de se retrouver coincé à cause de la neige avec un étranger, chez lui, en plein hiver au milieu de nulle part dans le Montana en plein hiver, sans aucun accès à un quelconque réseau et sans possibilité de savoir combien de temps ça va durer ? De quoi devenir dingue, surtout quand on commence à comprendre que l’homme avec qui on partage cette prison invisible n’est peut-être pas si inoffensif qu’il en a l’air… Glaçant !

Rien n’est simple, rien n’est logique, tout est différent dans ce thriller. La construction du récit est en effet très singulière, car dans un même chapitre, on retrouve aussi bien une action qui se déroule dans le chalet aux côtés des deux hommes prisonniers dans la neige, qu’une autre pendant laquelle nous suivons l’équipe de flics qui enquête sur la disparition du juge (entre autre). Bref, rien n’est scindé, on se perd au début, on s’habitue rapidement, et on finit par y prendre goût parce que ça change et que ça fait du bien de trouver quelque chose de différent des constructions plus traditionnelles. Le chaînage se fait de manière subtil et intelligent, et une fois qu’on a compris ce mécanisme, la lecture se fait naturellement.

A vrai dire quand j’y réfléchis, j’ai assez peu de choses à vous dire sur ce roman parce que je l’ai bouffé presque d’une traite et que je me suis laissée porter par l’intrigue sans me poser de questions sur la forme. C’est à ça, je pense, qu’on reconnaît un bon roman, à sa capacité de nous embarquer pour nous relâcher 300 pages plus tard, et en nous laissant un manque aussi, tant nous étions immergés en lui. Je ne vais pas vous faire de blabla inutile pour meubler, ni résumer plus que la quatrième de couverture le roman car je pense qu’il est important que nous démêliez par vous-même les nœuds de l’intrigue pour l’apprécier autant que moi j’ai pu l’aimer.

 

Le mot de la fin

Une bonne entrée en matière pour ce premier roman de l’auteur Vincent Ortis !

A lire au chaud dans votre chalet lorsque vous serez en vacances au ski, histoire de bien se mettre dans l’ambiance !

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