Il était une fois, deux Serial Lecteurs sur Instagram…
Mme Serial Lectrice : « Hey, Mr Serial Lecteur Nyctalope, ça te tente une chronique commune avec ta copine Anaïs ? »
Mr Serial Lecteur Nyctalope « Ouais avec plaisir ! »
Les deux blogueurs se décident à lire Askja, de Ian Manook. Puis, quelques jours plus tard…
Mme Serial Lectrice : « faut qu’on cause, ça l’fait pas du tout entre Askja … »
Mr Serial Lecteur Nyctalope « Oh m**** ! »
Bon bon bon… C’est la chronique pas très sympa du moment, mais voilà, il ne suffit pas qu’un roman se déroule en Islande pour me plaire, la preuve ! Je vais tenter de vous expliquer de manière objective et sans jugement de valeur pourquoi ça ne l’a pas fait, ça fait plusieurs jours que ça marine dans ma tête et… Voilà… Il faut bien que je vous en parle !
Comme d’habitude quand ça ne me plaît pas, je ne vais pas rédiger un article très long, mais je souhaite vous parler de mes lectures qu’elles soient positives ou négatives. Je ne me fais pas le porte-parole de qui que ce soit via mon blog, je n’ai pas la prétention d’avoir parole d’Evangile, je ne suis pas une critique littéraire payée pour pondre un article, je suis juste une lectrice lambda qui a décidé de donner ses avis de lecture sur la toile donc oui, je m’autorise tous les articles, même les moins sympas.
Dans cet article un peu spécial car rédigé à quatre mains, je vais donc d’abord laisser la parole à Anthony, alias Serial Lecteur Nyctalope, avant de vous exposer ce qui m’a déplu.
Nous vous parlons aujourd’hui d’Askja, de Ian Manook, publié chez Albin Michel.
P.S. Contrairement à ce que laisse supposer son pseudo, Serial Lecteur Nyctalope n’est pas mon Monsieur Serial Lecteur officiel, ah ah =)
L’histoire (4ème de couverture)
Dans le désert de cendre de l’Askja, au cœur de l’Islande, le corps d’une jeune femme assassinée reste introuvable. Près de Reykjavik, des traces de sang et une bouteille de vodka brisée au fond d’un cratère, mais là non plus, pas le moindre cadavre. Et dans les deux cas, des suspects à la mémoire défaillante. Ces crimes rappellent à l’inspecteur Kornelius Jakobson, de la police criminelle de Reykjavik, le fiasco judiciaire et policier qui a secoué l’Islande au milieu des années 70 : deux crimes sans cadavres, sans indices matériels, sans témoins, que des présumés coupables finissent par avouer sans pourtant en avoir le moindre souvenir. Après Heimaey, Ian Manook nous entraîne cette fois au cœur d’une Islande plus brute et plus sauvage, dans les rouages d’une machination politique qui révèle une toute autre facette de cette république exemplaire.
L’avis d’Anthony, en bref :
« Il y a de ces pays qui émergent culturellement du jour au lendemain. Car de cette terre, qui rassemble des légendes, des mythes, une histoire, il reste encore tant à découvrir. Ian Manook s’empare d’une Islande fine et intelligente dans Askja. As quoi ? At-choum ! Ce thriller est parsemé d’humour, de situations un peu absurdes et ubuesques qui arrivent à éclairer la trame policière. Car deux meurtres se sont produits. Pardon ! non deux meurtres mais bien deux suspicions car aucun corps n’a été retrouvé. Deux inspecteurs Kornelius et Botty en couple, qui vont côtoyer des suspects et témoins aux caractères si différents. Rares sont les thrillers où les personnages secondaires sont si éclatants et hauts en couleur. Deux scènes m’ont particulièrement marquées car totalement loufoques (vous penserez à moi le moment venu (je parle pas du coït la mais bien de la scène) le club de couture qui cancane est un petit bijou de mise en scène. La scène torride racontée par le veilleur de nuit avec une femme inconnue, tout ceci raconté à l’inspecteur Botty dans un moment de gêne mémorable. »
Retrouvez son avis complet, bourré d’humour, en cliquant ici.
L’avis d*Anaïs
Ian Manook et moi, c’est une relation en dents de scie… J’ai adoré Hunter, bien accroché à Heimaey, et à l’inverse ça s’est mal passé entre Yeruldelgger, Crow, Askja et moi…
Sur le papier, ça me vendait du rêve… Un thriller qui se déroule dans mon endroit préféré sur terre, moi l’amatrice de polar islandais, j’étais conquise ! La lune de miel n’aura pas duré longtemps…
Si on prend l’intrigue policière, ça passe pas trop mal bien que je trouve que les personnages manquent un peu de profondeur. Rien de transcendant dans l’enquête donc, mais rien de désagréable non plus, ça aurait pu être un polar fait pour divertir quelques heures…
Le point négatif alors ? L’Islande.
« Quoiiiiiiiiii ?! » – ouais je vous ai entendu hurler devant votre écran !
Pourquoi ? Parce que j’ai eu l’impression que ce bouquin était écrit pour un groupe de touristes en train de préparer son voyage sur place, qui cherche quoi faire/quoi voir/quoi visiter sur place, ou qui aurait envie de lire un polar où l’action se déroule dans les lieux phares qu’ils vont forcément visiter (le phénomène du touriste asiatique tu sais…).
Plus que l’étalage de lieux touristiques, c’est aussi un étalage de clichés liés au pays qui m’a posé problème (les légendes et croyances qui bercent la culture islandaise, la nourriture exotique qui ne fait pas forcément très envie aux français que nous sommes, la crise économique et blablabla)… Tout y passe, et ça donne pour moi une espèce de surenchère qui me fait dire qu’effectivement, je ne lis pas le roman d’un auteur nordique, mais d’un français qui s’essaye à la littérature scandinave.
J’ai été incapable d’être touchée par ce roman, de ressentir la profondeur et l’âme du pays, ni même celle de la littérature islandaise et pire, j’ai trouvé le tout surfait et c’est ce qui m’a agacée au plus haut point. J’ai bien conscience que je suis dure dans mes propos, que je suis très certainement un poil réac quand il s’agit de ce pays et de sa littérature, surtout quand je compare cet ouvrage avec les nombreux polars d’auteurs islandais que j’ai pu lire depuis plusieurs années. Encore une fois, je ne vous dirais pas que j’ai raison ou tort, je vous donne juste mon opinion personnelle.
Le mot de la fin
Je ne vous déconseillerai jamais de lire un livre juste parce que je ne l’ai pas aimé. S’il vous tente allez-y, les avis positifs autour de lui sont nombreux, mon comparse Anthony a d’ailleurs passé un meilleur moment de lecture que moi. Un roman quel qu’il soit ne fera jamais l’unanimité, donc forgez-vous votre propre opinion.
J’aurais préféré que ça se passe autrement, d’autant plus que j’étais super contente de faire une lecture commune avec El Renardo, mais c’est ainsi…
Next !