LE bouquin tant attendu de ma rentrée littéraire !
Si j’ai découvert tardivement Laurent Obertone, il y a quelques mois seulement, je suis devenue une fidèle parmi les fidèles et sans vous faire trop de suspense quant à la suite de ma chronique, je peux vous dire que ce deuxième tome de la série Guerilla tient toutes ses promesses.
Je vous parle aujourd’hui de Guerilla, Le temps des Barbares, de Laurent Obertone, paru cette semaine chez Ring.
L’histoire (4ème de couverture)
Du sang, des armes et des larmes.
Bienvenue au bout de la guerre totale.
Plus d’État.
La France s’est effondrée en trois jours, livrée aux assassins qui tiennent les rues, aux chiens de guerre qui terrorisent les campagnes. Partout le pillage. La folie. La survie. Partout le silence des réseaux détruits. Et partout la violence.Plus de règles.
Des crânes perforés de balles, des ombres qui fuient, des rues dévastées, des cadavres déchiquetés à perte de vue, des ordres, des plaintes, des cris, des rafales d’armes automatiques se répondant d’une rue à l’autre, des geysers de flammes et le bruit sourd des rotors brassant le ciel ardent des villes.Plus d’issue.
Ils étaient de simples citoyens. Ils ne sont plus que des créatures humaines, privées de tout, isolées dans leur méfiance, prêtes à tuer pour un bidon d’essence.
Best-seller international, Guerilla – Le jour où tout s’embrasa décrivait l’effondrement de la France en soixante-douze heures. Bienvenue dans la suite vertigineuse de l’odyssée.
Il y a eu l’éclatement…
Rappelez-vous, une bavure policière et tout a implosé. Trois jours, c’est ce qu’il aura fallu pour réduire la société à néant. Vous pensiez que c’était terminé ? Pauvres naïfs… C’est mal connaître Laurent Obertone. Il remet le couvert trois ans après Guérilla – Le jour où tout s’embrasa dans un second tome aussi étoffé que différent du premier.
Il y a maintenant la désintégration…
Plus de nourriture, plus de réseaux téléphonique et internet, l’eau potable qui se raréfie, plus de chauffage… En quelques jours seulement c’est toute notre société qui a basculé. C’est la terreur et l’individualisme qui dominent : sauver sa peau coûte que coûte, se terrer en attendant de jours meilleurs, manger n’importe quoi mais manger, quitte à devoir tuer pour ça.Il y a les bandes, il y a les caïds hissés au rang de chefs de guerre, et qui règnent en grand maître, il y a les opportunistes qui profitent du chaos pour s’élever et tenter de servir leurs propres intérêts, et puis il y a ces gens comme vous êtes et moi, ces gens transparents dans leur vie banale et tranquille et qui tentent juste de survivre, de se protéger et de protéger leur famille avec le peu de moyen qu’ils ont. Il ne fait pas bon être riche, il ne fait pas bon être blanc. Les limites du bien-vivre ensemble, peut-être…
Quel talent !
La particularité de cet auteur, c’est que chacun de ses ouvrages démarre de manière explosive, puissante aussi bien dans ce qui se passe au niveau que l’intrigue que par la force des mots utilisés et de l’atmosphère absolument incroyable qui s’en dégagent. Tu le sens direct que ça va péter, que ce n’est pas un roman conventionnel que tu vas lire. Les premiers chapitres servent d’élément déclencheur, l’auteur en profite pour se saisir de toi sans te lâcher jusqu’à la dernière page. J’ai pour habitude de dire que si dans les cinquante premières pages, il ne se passe rien dans le livre, c’est foutu, l’auteur m’a définitivement perdue et je finis quoi qu’il arrive pas abandonner ma lecture. J’accorde donc une importance immense au démarrage d’un bouquin, et l’exercice est réussi haut la main une nouvelle fois !
Loin d’être une simple réécriture du premier tome, Laurent Obertone va plus loin, son écriture est une montée en puissance, gagnant encore en maturité. On est dans une dystopie, dans un roman d’anticipation certes, mais on est surtout dans un remarquable ouvrage de littérature : les termes sont soigneusement choisis, le niveau de langage élevé confère au récit une consonance très littéraire, un cran au-dessus du premier tome je trouve.
J’ai lu les deux ouvrages de manière relativement rapprochée et l’évolution dans l’écriture de l’auteur est, à mon sens, flagrante. Il n’en oublie pas quelques pointes d’humour grinçant, celui qui te provoque des remontées d’acide dans la gorge et qui permet d’apporter une pointe de fraîcheur dans le climat sombre et glacial qui règne dans ce bouquin. Oui, il est possible de sourire en lisant Guerilla, mais je dois avouer que j’ai éprouvé une sorte de plaisir sadique parce qu’ici, l’humour permet à l’auteur de copieusement en mettre plein la tête à tout un tas de personnes et de concepts.
Le mot de la fin
Le final, absolument inattendu pour moi, laisse une porte ouverte béante vers un troisième tome qui est annoncé pour 2020.
Ce second tome est premier, depuis sa sortie, des ventes de livres, tout genre confondu, sur Amazon. Premier, sans appui des médias qui font la sourde oreille, qui passent sous silence parce que ça n’se fait pas voyons de poser des questions qui dérangent et qui risqueraient d’éveiller nos consciences lobotomisées, non mais !
Alors, mes chers lecteurs, vous qui lirez Guerilla, parlez-en partout, sur les réseaux sociaux, à votre famille, à vos collègues et à vos amis. Si on ne m’avait pas poussé pendant un an à me dire « il faut que tu lises Obertone », je n’aurais jamais eu l’idée de sortir de ma zone de confort et de tenter autre chose que mes polars plus classiques.
Un roman fin, subtil et très intelligent.
J’ai très envie de le lire ! Je suis content pour Obertone et RING que le livre cartonne. Merci Anaïs pour ce beau partage 🙂
J’aimeAimé par 1 personne
Hello,
C’est peu de le dire que le livre cartonne, vache il est premier partout ! Ça fait plaisir car sans mise en avant médiatique, ça peut être difficile de faire son trou dans ce milieu. Et pourtant !
Merci pour ce commentaire en tout cas. Difficile pour moi de prendre le temps de répondre à mes commentaires ici mais je te suis très reconnaissante d’avoir toujours un gentil mot pour moi. Promis, je vais me discipliner avec les commentaires de mon blog 🙂
J’aimeAimé par 1 personne