Prix Nouvelles Voix du Polars – Jour 2
Mr Serial Lecteur : « C’est bien ce que tu lis ? ça raconte quoi ? « Mme Serial Lectrice : « oui c’est pas mal. Ben en fait ça s’passe dans un petit village suisse, et y a une enquête parce qu’il y a une vache qui s’appelle Heidi qui a été tuée.« .Mr SL : « WTF ?!? et tu lis ça ?« Je vous parle aujourd’hui de Qui a tué Heidi, de Marc Voltenauer, publié chez Pocket.L’histoire (4ème de couverture)Qu’a-t-il bien pu arriver à l’inspecteur Auer ?
Un tueur à gages abat un politicien à l’opéra de Berlin, en plein milieu d’une représentation. Sa prochaine destination : Genève. Et puis, Gryon. Gryon où Andreas Auer, qui vient d’être suspendu par le commandant de la police, décide d’aider un ami paysan à la ferme pour sortir de sa déprime. Gryon, ce petit village si paisible. Paisible ? Pas si sûr…
Dans la chambre de sa mère, un homme rumine ses fantasmes les plus fous. Il est prêt à passer à l’acte. Un chassé-croisé infernal se profile, et va tout balayer sur son passage. Andreas et les siens en sortiront-ils indemnes ?
L’auteur suisse le plus lu en France a encore frappé !
Si vous cherchez un thriller qui tabasse, avec un rythme à la 24h chrono, et avec des tripes, du sang, des violences, passez votre chemin. Si par contre vous avez envie de lire un polar rural qui prend son temps, mais où l’atmosphère qui y règne prend toute la place, à la manière d’un petit huis-clos, il est assurément fait pour vous !J’ai découvert Marc Voltenauer avec Le dragon de Murevan l’an dernier, excellente lecture pour moi qui aime les thrillers nordiques, car clairement, et bien que l’auteur soit suise, je trouve qu’il se rapproche grandement des auteurs nordiques dans sa construction et surtout dans le rythme qu’il donne à ses intrigues. Ce sont des polars qui prennent leur temps mais où l’environnement, le cadre de l’intrigue deviennent un personnage immatériel à part entière, et qui confèrent a récit une atmosphère particulière.Nous retrouvons dans ce roman des personnages rencontrés précédemment, ça a été un chouia difficile pour moi de raccrocher les wagons dans ma tête mais les souvenirs du Dragon de Murevan sont revenus peu à peu, et ils ont des conséquences directes sur l’intrigue de celui-ci. J’ai apprécié de les retrouver car je les trouve profondément vrais, loin des clichés traditionnels véhiculés par le genre.La griffe de Marc consiste à aborder de manière régulière la thématique et les réflexions religieuses dans ses romans. Moi qui ne suis pas friande de tout ce qui attrait à la religion, ça ne m’a pas forcément problème parce que ce n’est pas là dans un but moralisateur ni de prosélytisme.Bon par contre, pour le coup de la vache dans mon introduction, pas de panique hein, les 400 et quelques pages du roman ne sont pas bâties uniquement, sur le décès d’une vache =)
Le mot de la fin
Toujours un bon moment de lecture aux côtés de cet auteur. J’ai l’impression de voyager à travers ses intrigues policières, et vous savez que ça, mon coeur de globe-trotteuse aime particulièrement.Si vous pensez qu’il ne se passe rien dans les montagnes suisses, Marc Voltenauer va vous prouver le contraire.