Je ne suis toujours pas sortie de ma période compliquée de lecture, donc vous pouvez considéré que si je vous parle d’un bouquin que j’ai terminé, c’est que je l’ai apprécié car j’ai eu moult abandons récemment et que, comme vous pouvez le constater, je publie assez peu en ce moment sur mon blog.
Ce livre était dans ma PAL depuis un moment, et je l’ai sorti un peu par hasard… Et il fait bien les choses…
Je vous parle aujourd’hui de Losing Leah, de Sue Walfare, paru chez De Saxus.
L’histoire (4è de couverture)
Un jour ordinaire. Un couple ordinaire. Un terrible secret.Par un froid matin de février, Chris et Leah Hills s’arrêtent dans une station-service isolée à la frontière du Pays de Galles pour boire un café.
Pendant que Leah est partie se rafraîchir, Chris verrouille la voiture et part acheter leurs boissons. Les minutes passent, mais Leah ne revient pas…
Peu après, le sergent Mel Daley et son patron, l’inspecteur Harry Baker arrivent sur place pour commencer les recherches alors que chaque minute compte. Leah est-elle encore vivante ? A-t-elle quitté la station-service avec quelqu’un ?
Au fur et à mesure que leur enquête progresse, les policiers vont découvrir de sombres secrets à propos du couple dont la perspective fait froid dans le dos.
Sue Welfare, auteure à succès dans la liste des best-sellers du Sunday Times et scénariste primée pour la BBC et Channel 4, nous livre ici un thriller glaçant dans la lignée de « Gone Girl’ et « La fille du train’.
Un thriller psychologique
J’avoue, la quatrième de couverture m’a fait flipper, parce que Gone Girl et La fille du train sont pour moi deux thrillers féminins par excellente et que c’est tout ce que je déteste normalement, parce que trop conventionnel à mon goût. Heureusement, ici, on est dans quelque chose de différent, de plus prenant et surtout moins axé sur le côté « plaire aux ménagères de moins de XX ans ».
Le thriller psychologique avec moi, c’est soit ça passe, soit ça casse car je m’ennuie profondément durant ma lecture. Le propre du thriller psychologique est de jouer non pas sur une action menée tambour battant, mais plutôt d’être une accumulation de scènes répétitives qui ont pour but de faire avancer le lecteur le lus lentement possible dans l’intrigue histoire de créer en lui des interrogations, des suspicions, et aussi un attachement envers les personnages, victimes de préférence. Mission réussie pour Sue Walfare, car bien que j’ai eu un passage à vide durant une cinquantaine de pages en plein milieu du livre, elle a su insuffler quelque chose de nouveau pour relancer l’intrigue et pour nous faire lire le dernier tiers du livre d’une traite.
J’ai trouvé la narration vraiment particulière, avec une alternance de chapitres à la troisième personne, et d’autres à la première personne où c’est à travers la voix de l’enquêteur principal que nous avançons. Mis à part Leah et son mari, les personnages sont assez peu fouillés sur le plan personnel, il m’a manqué un petit quelque chose à ce niveau mais passons, ce n’est pas très important, même si je dois vous avouer que 48h après l’avoir terminé je ne me souviens même plus du prénom du flic.
Assurément, et bien qu’elle soit la grande absente et le grand mystère de ce livre, le personnage principal autour de qui tout tourne, c’est Leah, que nous apprenons à connaître dans un premier temps à travers la voix de son mari qui est ravagé par la souffrance de ne pas savoir où se trouve sa femme, puis peu à peu on apprend à la connaître grâce à l’enquête. Forcément, je ne vais pas vous la faire comme si vous étiez des lapins de deux semaines, vous savez que les apparences ne sont jamais ce qu’elles sont dans un thriller, et que les portraits vont être égratignés au fil des découvertes et des incohérences.
L’ambiance est à couper au couteau, autant que le climat britannique qui nous suit tout au long de notre lecture. J’aime les thrillers britanniques pour ça, car il en résulte une formidable atmosphère inquiétante, humide, une sorte de truc glauque qui ajoute encore un petit côté dramatique à une situation déjà bien compliquée.
Le mot de la fin
Ne cherchez pas du sang ni des cadavres en décomposition, ne cherchez pas non plus un thriller ultra violent, mais attendez-vous à être embarqués dans un formidable labyrinthe duquel vous aurez bien du mal à sortir.
S’il a trouvé grâce à mes yeux en cette période difficile, c’est qu’il en vaut le coup, même si j’ai bien du mal à en rédiger la chronique aujourd’hui (j’ai besoin de vacances !).