Polar/thriller français

Si je serais grande – Angélina Delcroix

Toujours en pleine traversée du désert littéraire, j’ai mis une semaine à lire ce livre de moins de 400 pages. Le livre n’est pas en cause, c’est juste que j’ai toujours autant de mal à me concentrer sur ce que je lis et que je trouve toujours mille choses à faire au lieu de prendre mon bouquin… Au sixième jour et après 60 pages lues seulement, je me suis dit « Ma fille, ça suffit tes conneries, tu te déconnectes de tout et tu te mets dans ton bouquin jusqu’à sa dernière ligne ! ».

J’ai vu pas mal de fois tourner ce livre sur mes réseaux sociaux, mais j’avoue que le titre ne m’attirais pas forcément de prime abord. Et puis une chose en entraînant une autre, je me suis dit « et pourquoi pas finalement ? ». Sauf que ce que je ne savais pas, c’est que ce livre était une suite ! Vous avez été nombreux à me le dire sur ma page Facebook au moment où je l’ai commencé, mais vu que je n’avais pas le premier à la maison, je me suis quand même lancée dedans et je n’ai pas eu plus de mal que ça à comprendre l’histoire même si je n’avais pas lu le premier. Les références qui y sont faites sont nombreuses donc si vous pouvez, commencez évidemment par Ne la réveillez pas.

Je vous parle aujourd’hui de Si je serais grande, d’Angélina Delcroix, publié aux Editions Nouvelles Plumes.

L’histoire (4ème de couverture)

2006. Deux petites filles disparaissent le même jour, sans laisser de traces. Elles sont voisines, mais n’étaient pas ensemble au moment de leur enlèvement.
Eleanor, bientôt six ans, vit dans la crainte de déplaire à ses parents. La tête pleine d’images et de souvenirs, est-elle la menteuse que décrit sa mère ?

2016. Des cadavres d’enfants viennent d’être découverts. Au milieu des corps, une survivante. Enceinte de quatre mois et toujours profondément marquée par sa précédente enquête, l’adjudante Joy Morel se retrouve à la tête d’une enquête éprouvante qui va l’entraîner aux frontières de l’inimaginable…

Mi-figue, mi-raisin

Soyons honnête, j’ai eu un mal fou à rentrer dans ma lecture durant les cinquante premières pages et j’ai bien cru que j’allais arrêter. La raison, c’est que la narration est faite à travers la voix d’une petite fille de 6 ans, et que forcément, un gamin de cet âge-là ne s’exprime par comme un adulte (d’où le titre du bouquin d’ailleurs !). Je comprenais totalement que l’auteure ne pouvait pas faire parler un enfant de cet âge avec un vocabulaire d’adulte, mais j’avoue avoir ressenti une certaine lourdeur dans le récit à ce moment. Et puis comme je suis têtue et que je n’avais pas envie d’arrêter ma cinquième lecture en un mois et demi (quand j’vous dit que je suis en déprime littéraire !) j’ai poursuivi, et je suis contente de l’avoir fait car finalement, après la découverte du charnier, tous les éléments de l’intrigue s’accélèrent et enfin, j’ai réussi à rentrer dedans !

Le sujet abordé est ici délicat, il est question des horreurs qui sont commises sur des enfants, que ça soit de la maltraitance physique, psychologique, et même sévices corporels et sexuels. Le sujet est casse-gueule, car tout ce qui touche aux enfants, forcément ça fait mal au ventre, c’est presque tabou d’ailleurs, même pour ceux qui n’en ont pas comme moi. Angélina Delcroix a réussi malgré tout à le traiter d’une manière à ne pas tomber dans une sorte de voyeurisme dégueulasse et bien qu’il y ait des scènes difficiles, elles ne sont, pour ma part, pas insoutenables car l’auteure n’a pas poussé le vice jusqu’à les détailler de manière trop longues ou trop précises (attention vous savez que je suis une lectrice barbare et qu’il en faut pour me choquer !)

On est ici dans du thriller psychologique, avec beaucoup de moments d’introspection, beaucoup de moments où la souffrance des personnages est mise en avant aussi. Tous traînent des drames, des blessures profondes, des traumatismes, et tous doivent continuer de vivre. Habituellement, le thriller psychologique est un thriller relativement statique car l’accent est mis plutôt sur les émotions et sur un travail fouillé de la psychologie des personnages mais malgré tout, l’auteure n’en oublie pas de nous mettre une bonne dose d’actions et de rebondissements, et ça a pas trop mal fonctionné.

L’écriture est parfois un peu trop académique pour moi, mais pas au point de me faire abandonner pour bouquin.

Le mot de la fin

Pas un coup de cœur, en fait ça a été un peu trop les montagnes russes niveau ressenti pour que je sache si ma lecture est plutôt positive ou plutôt négative. Je suis entre les deux, vous voilà bien avancés me direz-vous =)

Si je serais grande étant vraiment bien noté sur Babelio, j’ai tendance à croise que c’est un peu moi le problème en ce moment, et comme habituellement je vous conseillerais de vous faire votre propre avis.

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