Tout le monde est là ? Vous avez tous survécu à la canicule ? =)
Déjà le septième bilan de l’année ! La vache, dans quatre mois il sera déjà temps de poser le bilan de 2019 !
Côté lecture, un bon mois avec 9 bouquins avalés. J’ai eu le temps de lire vu qu’il faisait un temps à ne pas mettre une asthmatique dehors, et que je ne dormais pas avec ma cortisone de toute façon ! De bonnes lectures dans l’ensemble, mais j’ai aussi eu des déceptions, et deux abandons (dont le dernier Camut Hug que je n’ai pas chroniqué et que je reprendrai plus tard car il nécessite une concentration assez importante, que je n’ai pas en ce moment). Et puis il y a eu de belles découvertes, comme avec ce premier ouvrage d’une jeune auteure, Lorraine Letournel Laloue, ou encore avec Yrsa Sigurdardottir qui m’a à nouveau fait voyager dans ce pays cher à mon cœur qu’est l’Islande (vous l’dites hein quand vous avez marre que je parle de l’Islande).
Juillet a été le second mois de ma diversification littéraire : j’ai en effet poursuivi ma découverte de Laurent Obertone avec Guerilla, et je dois vous avouer que j’ai bien du mal à revenir au thriller classique après un mastodonte pareil. Ce n’est pas que ce que je lis me déplaît, c’est que c’est un peu trop calme à mon goût (barbare va ! ). J’attends du coup avec une impatience énorme la suite qui sera publiée le 26 septembre prochain. Noté en rouge dans l’agenda, souligné trois fois !
J’ai un peu relâché le rythme de mes interviews avec une seule publiée, mais quelle interview ! J’ai eu en effet le plaisir d’échanger avec une spécialiste des serial killers, Emily Tibbats. J’en ai encore quelques-unes en attente, j’attends le retour des auteurs qui sont assez pris ces temps-ci avec la rentrée littéraire qui approche, donc il y en aura plusieurs entre août et septembre, et je peux vous dire qu’il y a du lourd qui arrive, et j’ai très hâte de le partager avec vous !
Enfin, je vous ai annoncé ce mois-ci que je participais pour la deuxième année consécutive au jury Prix des Nouvelles Voix du Polar chez Pocket, j’y consacrerai une semaine complète d’articles en septembre, que je programmerai pour qu’ils se publient automatiquement durant mon voyage car je ne compte pas m’occuper de mon blog ni de mes réseaux pendant mes vacances, à part pour y mettre quelques photos de mes coins lecture sympas.
Vous êtes prêts ? C’est parti pour le bilan de juillet !
- Amy Gentry – De si bonnes amies (La bête noire)
« Quoi vous dire de plus à part que je n’ai jamais réussi à rentrer dans ma lecture ? J’ai trouvé l’intrigue trop orientée « polar pour gonzesse » (ouais ouais je sais, j’en suis une) mais je ne suis vraiment pas passionnée par ces intrigues mêlant besoin de vengeance envers la gente masculine et surfant sur la vague du #MeToo, clairement ce ne sont pas des sujets qui me fascinent… Ajoutez en plus de ça une certaine antipathie envers les deux personnages, un sentiment de longueurs inutiles… J’ai préféré lâcher vers la moitié. D’après les critiques que j’ai pu lire, le dénouement est vraiment bon mais je n’ai pas été capable d’aller jusque là…«
- Emily Koch – Il était une fois mon meurtre (Calmann-Lévy)
« J’ai souffert, putain qu’est-ce que j’ai souffert durant ma lecture de ce bouquin, et les jours d’après aussi… J’en suis venue à me demander plusieurs fois si je devais l’arrêter ou pas, non pas parce qu’il ne me plaisait pas, mais plutôt parce qu’il a titillé en moi les pires angoisses de ma vie,. Remarquablement bien écrit, affreusement efficace, je ressors de cette lecture complètement chamboulée… «
- Lorraine Letournel Laloue – HS7244 (Belfond)
« Un bon moment de lecture, et surtout une bonne entrée en matière pour une jeune auteure qui fait ses premiers pas dans le monde du thriller. Il est toujours très compliqué d’écrire un premier roman, de se faire connaître dans un milieu si difficile et concurrentiel, alors laissez une chance aux jeunes auteur(e)s qui ont, aussi, de sombres heures de lecture à vous offrir.«
- Jérôme Loubry – Le douzième chapitre (Calmann-Lévy)
« Ce que j’apprécie chez cet auteur, et qui le fait un peu « sortir du lot » des auteurs de polar, c’est son incroyable capacité à créer une atmosphère dans ce qu’il écrit, on n’est pas du tout dans un polar froid et technique, on est dans quelque chose de bien plus profond, de plus palpable même. Il y a un petit quelque chose de spécial dans la plume de Jérôme Loubry, un petit air de nostalgie qui plane à chaque fois et qui me fait vivre pleinement ces intrigues. «
- Vincent Maillard – Springsteen-sur-Seine (Fanlac)
« Pas vraiment un thriller, l’enquête passe au second plan, on est ici plutôt dans un roman noir sur la vie quotidienne de nos banlieues, avec nos politiciens corrompus jusqu’à la moelle qui s’enrichissent sur la misère des autres. Le sujet est intéressant, le personnage d’Antoine est pourvu d’une aura vraiment très sympathique, mais il m’a manqué un petit truc pour ma lecture, un coup de peps pour la rendre un peu moins académique et moins conventionnelle. J’ai vraiment butté sur la forme, je ne me suis pas forcément ennuyée, ce n’était pas déplaisant non plus, mais j’ai comme le sentiment que l’auteur s’est bridé au lieu de se lâcher et du coup je suis restée un peu sur ma faim.«
- Bernard Minier – M – Le bord de l’abîme (XO Editions)
« Si vous êtes comme moi un peu flippés des réseaux sociaux et de l’ultra connexion, pas de doute que vous vous sentirez un chouia angoissés en refermant votre bouquin, d’autant plus que l’auteur prévient dès les premières pages que tout ce qu’il nous présente existe réellement, à notre époque.Il est effrayant de nous rendre compte à quel point les informations stockées sur notre vie privée sont importantes, à quel point la technologie peut influencer notre vie, nos choix en terme de consommation.«
- Laurent Obertone – Guerilla (Ring, La Mécanique Générale)
« Un roman apocalyptique ! Outre une intrigue qui décape sévère, la force de ce roman c’est encore et toujours le style Obertone. Pas de langue de bois, pourtant une écriture qui m’accroche autant que dans Le Diable du ciel et Utøya.Mon cher lecteur, tu vas prendre ta dose annuelle de violences dans ce bouquin. Je te préviens direct que ça va être difficile parfois, et si tu es un lecteur qui aime les balades bucoliques et les p’tites paquerettes, tu risques d’en ressortir un chouia traumatisé. »
- Yrsa Sigurdardottir – Succion (Acte Noir)
« L’auteure aborde ici des thèmes assez rarement rencontrés chez les islandais, et je n’ai pas souvenir d’avoir lu un thriller islandais avec des meurtres aussi nombreux et violents (pour mon plus grand plaisir) ! Et pourtant, malgré cette violence, on retrouve une certaine sensibilité dans cette écriture très féminine, rendant agréable et poignante notre lecture.Du traditionnel adapté à la sauce moderne. C’était EX-CEL-LENT ! J’en redemande ! »
- Emily Tibbatts – UK Serial killers (Ring)
« Ces dix monstres prennent vie sous la plume d’Emily Tibbatts qui s’attache à nous montrer leur vie, leur parcours de tueurs, leur enfance aussi, sans à aucun moment émettre un seul jugement ni aucune opinion personnelle. Pas de surenchère dans le macabre, pas de voyeurisme, les faits, rien que les faits. Bruts de décoffrage, j’vous jure qu’il m’en faut pour me secouer avec une lecture, j’ai même tendance à jubiler si mon thriller décape niveau violence, mais certaines histoires ici m’ont obligée à poser mon bouquin et à passer à autre chose pendant quelques heures histoires de digérer l’horreur de ce que je lisais, parce que cette fois je sais que tout est vrai et que ce n’est pas quelque chose de romancé (et sinon vous fournissez la boîte de Lexomil aussi chez Ring pour détendre vos lecteurs traumatisés ?). UK Serial Killers va devenir LA référence du genre !Une enquête journalistique à lire de toute urgence. »
Et en août ?
Je vais tenter de survivre pour ce dernier mois avant le grand voyage de ma vie. Ça passera forcément par beaucoup de lecture, et j’espère en profiter pour dégommer ma PAL qui prend pas mal d’ampleur ces derniers temps.
Bon mois de lecture à tous, et bonnes vacances aux chanceux !