Editions Calmann Lévy, Polar/thriller français

Le douzième chapitre – Jérôme Loubry

Je repars un peu dans mes travers en retardant la rédaction de mes chroniques (espèce d’indisciplinée va !) mais voilà déjà près de 10 jours que j’ai terminé ce roman !

J’ai découvert l’auteur il y a quelques mois avec Les chiens de Détroit, que j’avais vraiment bien apprécié, et il était logique que je continue à le découvrir.

Je vous parle aujourd’hui du dernier roman de Jérôme Loubry, Le douzième chapitre, publié chez Calmann-Lévy.

L’histoire (4ème de couverture)

Les souvenirs sont parfois meurtriers

Été 1986. David et Samuel ont 12 ans. Comme chaque année, ils séjournent au bord de l’océan, dans le centre de vacances appartenant à l’employeur de leurs parents. Ils font la connaissance de Julie, une fillette de leur âge, et les trois enfants deviennent inséparables. Mais une ombre plane sur la station balnéaire et les adultes deviennent de plus en plus mystérieux et taciturnes. Puis alors que la semaine se termine, Julie disparaît.
30 ans plus tard, David est devenu écrivain, Samuel est son éditeur. Depuis le drame, ils n’ont jamais reparlé de Julie. Un jour, chacun reçoit une enveloppe. À l’intérieur, un manuscrit énigmatique relate les évènements de cet été tragique, apportant un tout nouvel éclairage sur l’affaire.

Le poids du passé

Le passé, c’est cette foutue saloperie qui te colle à la peau sans possibilité de t’en défaire… Jamais. Tu crois qu’il est derrière mais il te revient en pleine poire au moment où tu t’y attends le moins. Cette affirmation n’aura jamais été aussi vraie que dans ce roman.

Alors qu’ils sont devenus adultes, deux copains sont plongés dans les souvenirs de leur enfance suite à la réception d’un mystérieux manuscrit. Un troisième personnage le recevra aussi, mais il faudra être un peu patient pour découvrir son identité. L’ouvrage est identique, sauf le douzième chapitre qui est adapté à chacun d’eux. Plusieurs questions se bousculent alors : qui leur a envoyé ce manuscrit, pourquoi cette personne chercherait-elle à faire resurgir des événements douloureux qu’ils ont préféré oublier, et surtout, comment cette personne peut-elle être au courant de tant de détails sur leur vie ? De quoi devenir se poser des questions et devenir un peu parano aussi, il faut bien l’avouer.

Dès lors, nous plongeons dans ce roman, à mi-chemin entre le roman noir et le thriller, grâce à une traditionnelle alternance passé/présent qui permet de lever le voile au fur et à mesure de l’avancement de l’intrigue sur bien des mystères. Cette alternance, bien qu’elle n’ait rien de révolutionnaire car on la retrouve très (trop ?) souvent dans les thrillers, est pourtant un des codes du polar qui fonctionne toujours chez moi. Ici, Jérôme Loubry ne s’est pas seulement contenté de mettre en parallèle les deux périodes de l’intrigue, il nous plonge littéralement dans le quotidien d’une petite bande de potes qui passe un été ensemble, dans un climat social difficile, alors qu’ils sont en vacances dans une petite station balnéaire. J’ai pris du plaisir à vivre avec eux cette partie de l’adolescence où tous les espoirs sont encore permis, où les premiers émois amoureux viendront chambouler un peu les esprits, où la découverte du monde qui les entoure les fait avancer, grandir, souffrir aussi.

Ce que j’apprécie chez cet auteur, et qui le fait un peu « sortir du lot » des auteurs de polar, c’est son incroyable capacité à créer une atmosphère dans ce qu’il écrit, on n’est pas du tout dans un polar froid et technique, on est dans quelque chose de bien plus profond, de plus palpable même. Il y a un petit quelque chose de spécial dans la plume de Jérôme Loubry, un petit air de nostalgie qui plane à chaque fois et qui me fait vivre pleinement ces intrigues. Je m’attache assez peu aux personnages de mes lectures à vrai dire, à part ceux que je retrouve dans des séries de plusieurs romans, mais ici j’ai ressenti une profonde sympathie pour eux, l’auteur a réussi à créer un lien entre eux et moi.

Pour la partie thriller, je n’ai pas forcément ressenti un suspense à m’en faire sortir le cœur de la cage thoracique, mais je pense que ce n’était pas le but de ce roman. Il y a avait des interrogations, omniprésentes durant ma lecture, et ça a suffit à m’accrocher jusqu’à la fin du récit.

Le mot de la fin

Essai transformé ! Jérôme Loubry a réussi l’exercice très casse gueule d’écrire un second ouvrage. J’ai passé un bon moment de lecture, ce n’est pas allé jusqu’au coup de cœur mais je suis un chouia difficile en ce moment.

Je recommande !

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