Lu durant mon voyage en Italie, commencé sur la plage pendant que Mr Serial Lecteur était allé faire trempette dans une eau bien trop froide pour que j’y mette ne serait-ce que la pointe d’un orteil, le cadre était propice pour me mettre en condition dans cette lecture, malheureusement c’est une chronique mi-figue mi-raisin que je vais publier aujourd’hui, car quelques jours après l’avoir terminé, je n’arrive toujours pas à savoir si j’ai aimé ou pas ce bouquin. Il y a du positif, du négatif, et je vais essayer de vous expliquer ça le plus objectivement possible.
Je vous parle aujourd’hui de Juste après la vague, de Sandrine Colette, publié aux éditions Le livre de poche.
L’histoire (4è de couverture)
Il y a six jours, un volcan s’est effondré dans l’océan, soulevant une vague titanesque, et le monde a disparu autour de Louie, de ses parents et de ses huit frères et soeurs. Leur maison, perchée sur un sommet, a tenu bon. Alentour, à perte de vue, une étendue d’eau secouée de tempêtes violentes… La nourriture se raréfie, les secours n’arrivent pas. Lorsque l’eau recommence à monter, les parents comprennent qu’il faut partir vers les hautes terres pour y trouver de l’aide. Mais, sur leur barque, il n’y a pas de place pour tous. Il va falloir laisser des enfants.
Une histoire saisissante qui évoque Les choix impossibles, ceux qui déchirent à jamais. Et aussi un roman bouleversant sur la résilience, l’amour, et tous ces liens invisibles mais si forts qui soudent une famille.
Je ne trouve pas de titre pour débuter cette chronique…
Certains lecteurs qui me suivent sur Instagram m’ont prévue lorsque j’ai publié sur mon Instagram le fait que je commençait ce bouquin, « attention, ce n’est pas un thriller, mais plutôt en roman noir ». Soit. Moi pourvu que c’est noir hein, ça me va ! Dans ce livre, nous suivons une famille nombreuse qui a tout perdu ou presque, après qu’une sorte de déferlante ait rasée la quasi totalité de leur environnement, ne laissant que leur maison sur pied, isolée et entourée de l’océan à perte de vue. C’est alors l’instinct de survie qui se met en place, avec toute une panoplie de réactions et émotions aussi puissantes que primitives. J’ai apprécié cette puissance dans les sentiments, dans cette hargne à s’en sortir. J’ai apprécié de me retrouver face à certains choix cornéliens de cette famille, c’est très dérangeant d’ailleurs parfois d’assister à ces périodes de décisions et à leurs conséquences.
Mais quel est le problème alors me direz-vous ? Et bien c’est le rythme, clairement…
Une même scène est répétée un nombre incalculable de fois, je veux bien comprendre que c’est difficile d’écrire un bouquin dans un environnement si restreint, alors que tout est dévasté, que les personnages sont livrés à eux-même, ok… Mais le texte a eu par moment un effet soporifique sur moi, je me suis surprise à passer des passages entiers, reprendre quelques pages plus tard, sans rien avoir perdu de l’histoire… Je n’ai pas ressenti le suspense que j’attends d’un thriller ou d’un roman noir, je n’ai pas ressenti non plus d’émotions vis-à-vis des personnages, alors que les pauvres quand même, qu’est-ce qu’ils morflent ! Je suis devenue hermétique à eux, et à l’intrigue, parce que j’ai lâché le texte à un moment, sans possibilité de me remettre dedans correctement et je n’avais qu’une hâte, c’était de le terminer. Le dénouement, par contre, tombe comme un cheveu sur la soupe, j’ai été à nouveau décontenancée par une fin si rapide, qui contrebalance complètement les longueurs que j’ai pu ressentir durant la majeure partie du livre.
Et puis j’ai ressenti un autre problème, c’est que je n’y ai pas cru en fait à cette intrigue, et à ces situations vécues… Je me demandais si j’allais en parler ou pas durant ma chronique car c’est quelque chose de tout à fait personnel, le fait d’y croire ou pas, à un bouquin, et je ne suis pas le genre de lectrice à chercher la petite bête dans chaque texte en voulant qu’il colle à tout prix à la réalité… Je laisse le soin à l’auteur de choisir quelles largesses il veut prendre ou non avec son récit, et la plupart du temps j’accepte ce qu’il me propose sans trop me poser de question. Je ne suis rien pour me première de critiquer mes vœux narratifs d’un auteur, et ne suis pas du genre à leur écrire pour leur dire que j’aurais préféré une fin différente, ou qu’ils mènent leur intrigue différemment car ça ne me convient pas. Mais ici, je ne sais pas, il y a un truc qui bloquait chez moi… J’ai été gênée car je n’ai pas cru un seul instant à tous ces moments providentiels qui interviennent dans la vie de nos naufragés, je n’ai pas cru non plus aux choix des parents, et encore moins au dénouement… Difficile de vous en dire plus sans vous spoiler tout ou une partie de l’intrigue, mais finalement je pense que mon manque d’empathie vis-à-vis des personnages résulte, en grande partie, au fait que je n’ai pas cru à la situation dans laquelle ils étaient
Le mot de la fin
Bon, je pense finalement qu’après avoir couché mes impressions sur une page aussi virtuelle soit-elle, j’ai enfin réussi à me décider et ma balance penche plutôt du côté négatif, malheureusement…
Les romans post-apocalyptiques ne sont pas forcément ceux que je préfère, mais quand il y a assez de suspense et de crédibilité pour que j’y crois, ma foi ça passe plutôt pas mal. Le rendez-vous est manqué cette fois entre cette auteure et moi, ça arrive, mais je tenterai à nouveau d’en lire un d’elle parce que j’y ai néanmoins trouvé mon compte au niveau de son style d’écriture, très travaillé très différent de la narration classique, et que j’ai bien envie de voir ce que ça donne sur un autre roman et avec une autre intrigue.
Comme à chaque chronique pas très positive, je vous recommande de ne pas m’écouter cette fois, et de vous faire votre propre opinion si le pitch vous intéresse.