Editions Pocket, Français, Polar/thriller français

Police – Hugo Boris

Ce livre est le premier que je lis de la sélection du Prix Polar SNCF. Je ne fais PAS partie du jury mais j’ai eu l’occasion de recevoir les 5 titres qui ont été sélectionnés après avoir organisé un concours en décembre dernier pour tenter de vous les faire gagner sur mon compte Instagram. Je suis contente de la sélection, car je ne connais aucun auteur, et j’aime beaucoup faire de nouvelles découvertes en matière de littérature noire !

Le premier ouvrage que je vais vous présenter est le livre d’un auteur français. Je ne connaissais pas du tout Hugo Boris, donc ça a été l’occasion de faire connaissance avec sa plume.

Je vous parle donc aujourd’hui de Police, d’Hugo Boris, paru aux Editions Pocket.

L’histoire (4è de couverture)

« Ferme les yeux et pense à la France. »

C’est une blague qu’on se lance, entre flics, quand il faut faire le sale boulot. Déjà épuisés par la routine des violences, trois gardiens de la paix se voient confier une mission inhabituelle. Un reconduite à la frontière. A Roissy. De là, le réfugié tadjik qu’ils escortent s’envolera pour une mort certaine.

Dans le huis clos de la voiture sérigraphiée : quatre corps, quatre consciences, quatre tragédies personnelles. Suffit-il vraiment d’ouvrir les yeux pour changer le monde ?

Noir c’est noir…

Si vous êtes un peu déprimé en ce moment et que vous avez besoin de lectures feel-good ou positives, passez votre chemin, car l’auteur Hugo Boris nous plonge ici dans le quotidien difficile de policiers français, au plus près de la dure réalité du terrain.

Nous nous retrouvons ici dans le huis clos d’une voiture de flics, un huis clos d’environ 200 pages seulement, où se côtoient épuisement professionnel, souffrances morales et sentiments d’impuissance et de résignation. Ici, pas de superflic, pas de héros ni d’égo démesuré, on est au plus près de la réalité, cette réalité parfois mise en avant dans les médias quand un énième flic au bout du rouleau se fait sauter le caisson avec son arme de service, parce que broyé par ce métier difficile où on leur demande l’impossible avec toujours moins de moyens. Les flics, ce sont ces gens qui nous protègent et qui se font taper sur la gueule en remerciement, ce sont ces hommes et ces femmes qui ont un devoir de réserve et qui se doivent de laisser leur conviction au placard, quitte à annihiler ce qu’ils sont car ils sont obligés de servir le pays et de rester dans le rang. C’est ça que l’auteur a voulu mettre en avant dans Police. L’aspect thriller est relayé au second plan, on est plus sur un roman de société que sur un polar pur et dur.

Dans ce livre, ce sont les émotions prennent toute la place, elles vous aspirent, vous broient les tripes. Tant d’humanité transpire à travers les pages, tant d’ambivalence aussi, afin de trouver le juste équilibre entre ses convictions personnelles, sa morale, et le professionnalisme qu’on se doit d’avoir, quand on sert la France.

Le mot de la fin

Police n’est pas sans nous rappeler un certain Entre deux mondes d’Olivier Norek, de part ses thèmes abordés et de la façon dont ils sont abordés. Plus qu’un polar, c’est une photographie contemporaine du métier de policier, loin des clichés véhiculés par les séries télévisées et les films. Entre sensibilité et réalisme, Police n’a pas pour but de dénoncer ou de fustiger, il met juste en lumière ces hommes et ces femmes qui se battent, avec acharnement ou avec résignation, au plus près de leur quotidien.

Je recommande !

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