Iniquité – Salvatore Minni

Ma chronique sera courte aujourd’hui, car je vais vous parler d’une nouvelle de quelques pages seulement, d’un auteur belge que j’affectionne particulièrement depuis que je l’ai découvert avec son premier roman édité, Claustrations, et que j’ai eu plaisir à rencontrer en octobre dernier.

Iniquité est une nouvelle, d’à peine une quarantaine de pages, une lecture idéale donc entre deux pavés, ou avant de vous endormir plutôt que d’entamer un nouveau bouquin.

L’histoire (4è de couverture)

2008.

Le couperet tombe : la vie de Lucas va changer à jamais.

2018.

Dix années que Lucas court après le temps. Entre vie privée et vie professionnelle, il lui est de plus en plus difficile de jongler avec ses obligations. Pression. Oppression. Colère. Injustice. Jusqu’au point de non-retour. L’irréparable…

Exercice parfaitement maîtrisé !

Salvatore Minni respecte scrupuleusement le schéma très cadré de la nouvelle : situation initiale, élément perturbateur, péripétie, dénouement, situation finale. La nouvelle est un exercice très complexe car l’auteur n’a que très peu de temps pour harponner son lecteur et l’immerger dans son histoire. Il faut aller droit au but, sans se perdre dans des détails futiles. Exercice parfaitement maîtrisé ici, c’est court, incisif, Salvatore a réussi le pari de créer une atmosphère profonde et puissante en quelques dizaines de pages seulement et ça, c’est signe d’une grande qualité d’écriture ! Il en faut du talent pour réussir à créer ce fabuleux melting pot de sentiments aussi différents que contradictoires qui animeront notre lecture !

Le mot de la fin

D’une intensité rare, Iniquité vous émouvra, vous heurtera, vous ébranlera. Le tout en 40 pages, moins de 5000 mots.

Retenez bien le nom de cet auteur, il fait partie de cette nouvelle génération de jeunes écrivains émergents à suivre à tout prix. Preuve en est, il vient d’annoncer qu’il a signé avec la maison d’édition Slatkine et Cie.

2019 sera son année, et j’ai hâte que vous le découvriez à votre tour !