Je termine l’année avec un livre écrit par un auteur français, mais qui se déroule en… Islande ! Et oui, encore ! Aucun polar qui se déroule sur l’île du feu et de la glace ne m’échappe, et Heimaey n’en a pas fait exception.
C’est avec une pointe d’angoisse que j’ai entamé ce nouveau bouquin de Ian Manook, déjà parce que je connais assez bien l’Islande et le polar islandais pour ne rien laisser passer comme approximation (non mais comme elle s’la pète elle !!! 🙂 ), et ensuite parce que je craignais que l’Islande ne soit qu’un prétexte vendeur, l’île étant très en vogue depuis un certain temps, pour donner l’impression d’un thriller nordique. Voyez comme je suis honnête avec vous pour vous livrer mes sournoises pensées…
Alors, verdict ? C’est juste après la quatrième couverture, histoire de faire durer le suspense !
Je vous parle aujourd’hui d’Heimaey, de Ian Manook, publié aux Editions Albin Michel.
BONUS : je publierai quelques photos personnelles prises lors d’un de mes trois voyages sur place, en fin d’article, juste pour le plaisir des yeux et pour vous mettre bien dans l’ambiance. Par quelques…. Comprenez beaucoup, j’me suis lâchée 😀
L’histoire (4è de couverture)
Quand Jacques Soulniz embarque sa fille Rebecca à la découverte de l’Islande, c’est pour renouer avec elle, pas avec son passé de routard. Mais dès leur arrivée à l’aéroport de Keflavik, la trop belle mécanique des retrouvailles s’enraye. Mots anonymes sur le pare-brise de leur voiture, étrange présence d’un homme dans leur sillage, et ce vieux coupé SAAB qui les file à travers déserts de cendre et champs de lave… jusqu’à la disparition de Rebecca. Il devient dès lors impossible pour Soulniz de ne pas plonger dans ses souvenirs, lorsque, en juin 1973, il débarquait avec une bande de copains sur l’île d’Heimaey, terre de feu au milieu de l’océan.
Un trip initiatique trop vite enterré, des passions oubliées qui déchaînent des rancoeurs inattendues, et un flic passionné de folklore islandais aux prises avec la mafia lituanienne : après l’inoubliable Mongolie de sa trilogie Yeruldelgger et le Brésil moite et étouffant de Mato Grosso, Ian Manook, écrivain nomade, nous fait découvrir une Islande lumineuse, à rebours des clichés, qui rend plus noire encore la tension qu’en maître du suspense il y distille.
Stórkostlegt !
Terminé le suspense, j’ai A-DO-RÉ ce bouquin ! Tout ce que j’aime y est : du suspense, des éléments perturbateurs à foison, une immersion totale et très réaliste sur cette île que j’aime tant, un passé aux multiples zones d’ombres qui reviennent en pleine poire des personnages, un profond humanisme qui se dégage d’eux, bref TOUT Y EST !
A travers un road-trip qui se transforme en véritable course poursuite, nous suivons un père et sa fille qui tentent tant bien que mal de renouer ensemble après une histoire commune un peu cabossée. Il résulte de ce duo quelque chose de très poignant qui m’a beaucoup émue, et on peut dire que j’ai eu un vrai coup de cœur pour Rebecca, tout juste sortie de l’adolescence, pas encore adulte, rebelle née au caractère bien trempé. Pour le coup, je me suis beaucoup retrouvée en elle et dans sa relation avec son père.
C’est dans la difficulté qu’ils vont se rapprocher, parce que ne vous y trompez pas, nous sommes bien dans un vrai thriller. Les rebondissements sont multiples et confèrent un bon dynamisme au livre. Je fais partie des rares lectrices à ne pas avoir accroché à Yeruldelgger, du même auteur, du fait de la lenteur du récit. Je n’ai pas ressenti cet effet de lenteur ici, car même si l’histoire prend son temps, on n’est pas abreuvés de scènes inutiles (je ne dis pas que c’est le cas dans Yeruldelgger hein ! ), tout a ici une cause, tout est là pour servir l’action et maintenir le suspense histoire de ne pas nous perdre au passage dans un champ de lave islandais.
En plus d’être un thriller, Heimaey est une magnifique déclaration d’amour à cette terre qui fait battre mon cœur depuis que je l’ai découverte en 2013. On revient tous un peu changés de ce pays, et je ressens ce même amour chez l’auteur qui, en grand voyageur qu’il a été et continue d’être, a réussi à transmettre toutes ces émotions qui animent ceux qui ont croisé la route un jour de ce petit bout de caillou perdu dans l’Atlantique Nord. On (re)découvre les paysages grandioses de l’île comme si nous avions une carte postale sous les yeux, mais l’auteur n’en néglige pas pour autant l’ambiance pesante que tout thriller se doit de posséder.
Le mot de la fin
Heimaey est tellement réussi qu’il aurait pu être écrit par un auteur islandais. Mon cœur de lectrice de thriller et de globe-trotteuse est conquis, et c’est un vrai petit coup de cœur qui marque le point final de mon année littéraire 2018.
Je ne peux que recommander chaudement, euhhhh fraîchement ! Non parce qu’on est en Islande quand même 😀
merci des belles photos. J’ai fêté mes 80 ans avec mon pt-fils (en accompagnateur préféré – conducteur – organisateur) et j’ai été éblouie, jusqu’à chercher à lire de l’Islandais et tombée sur
Irlandur (super), je ne connais pas Ian Manook, et vais le chercher. Louise
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Bonjour Louise ! Et bien je pense que vous faites partie de ces personnes qui, comme moi, sont tombées amoureuses de l’Islande ! Merci beaucoup pour votre retour, j’espère que le livre saura vous rappeler de bons souvenirs de voyages.
Amicalement,
Anaïs
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