Editions Hugo Thriller

Organigramme – Jacques Pons

Je me fais rare en ce moment niveau article mais j’ai telllllllll’ment la flemme (oui tout ça !) de les rédiger en ce moment que je reporte, je reporte, et finalement je ne poste rien pendant une semaine alors que pourtant, je lis ! Preuve en est, j’ai 4 articles de retard en ce moment !

Aujourd’hui, je vous parle d’un des derniers livres publiés par la maison d’édition Hugo Thriller. En l’espace de quelques années, elle a réussi à s’imposer parmi les poids lourds de l’édition de thriller en France, et je n’ai, pour l’heure, jamais été déçue par leurs parutions.

Organigramme a été désigné Coup de coeur RTL 2018, et il est le premier ouvrage de l’auteur Jacques Pons.

L’histoire (4è de couverture)

La vision sans exécution n’est qu’hallucination.
Telle est la devise du célèbre patron de la Maison Louis Laigneau, fleuron du luxe français. Martelée en chaque occasion, de séminaires de créativité entre beautiful people en conference calls des membres du CoDir, elle va également devenir celle d’un tueur dont le seul but est d’anéantir de façon brutale, méthodique et cruelle l’intégralité de l’entreprise et de ses salariés.

Quelles sont ses motivations? Quelles sont réellement ses cibles? Pourquoi un tel déferlement de haine froide?

Une chose est sûre: rien ni personne ne sera épargné dans la réalisation de ce mortel projet.

Créativité – Vision – Exécution

J’étais un chouia sceptique en débutant mon livre car le milieu de la mode n’est clairement pas un milieu qui m’intéresse ou me fait rêver, c’est même plutôt l’inverse d’ailleurs… En, fait, il sert ici de prétexte à l’auteur pour dérouler une intrigue noire, où les meurtres vont perturber l’équilibre précaire d’un groupe de collègues d’une grande entreprise parisienne de mode. Les chapitres courts, ainsi que la succession d’événements tragiques confèrent à ce livre une dynamique intéressante, c’est une lecture rapide et divertissante, et c’est tout ce que j’attends d’un bouquin.

Mais plus qu’un thriller, Organigramme est également un moyen pour l’auteur d’égratigner le milieu dans lequel lui-même travaille. Il fustige le monde de l’entreprise au sens large, le rapport hiérarchique entre les individus qui composent ce microscope, il pointe du doigt les liens artificiels qui peuvent exister entre collègues. Que l’on soit clair, aucun des personnages n’est net dans ce bouquin et tels des pions sur un grand échiquier, chacun joue un rôle précis dans la communauté. Parfois caricaturaux, je n’ai clairement accroché avec aucun d’entre eux, mais comme je le dis régulièrement, je n’ai pas besoin d’éprouver quelque chose de positif envers les personnages de mon livre pour en apprécier la lecture. C’est la déshumanisation du travail qui est au centre de l’intrigue. Poussé à son paroxysme, l’organigramme qui régit une société écrase l’individu, annihile ce qu’il est en tant qu’humain, et quand on arrive à se détacher du milieu de la mode dans lequel nous évoluons auprès d’eux, on se rend compte que nombreuses seront les personnes qui pourront trouver un écho à ce qu’elles-mêmes vivent dans leur travail.

Le mot de la fin

Un final explosif qui conclue de manière admirable une intrigue efficace, empreinte d’un réalisme effrayant. Belle découverte pour moi, même si ce n’est pas allé jusqu’au coup de cœur.

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