Après avoir vu les trois quart de la blogosphère littéraire parler de cet auteur, il était grand temps que je le découvre à mon tour !
J’ai lu ce livre quasiment d’une traite, il est court, 309 pages à peine, il est vif grâce à un rythme très soutenu, et il est tout ce dont j’ai besoin en ce moment en terme de lecture car, comme je vous l’ai dit dans mon précédent article, j’ai eu fort à faire dans ma vie personnelle ces dernières semaines et il était compliqué pour moi de lire un pavé alors que je n’arrivais à m’octroyer que trop peu de moments de lecture.
Je dégaine aujourd’hui ma catégorie « y a du level pour un premier roman » ! Embarquez votre passeport, je vous emmène aux Etats-Unis pour découvrir le premier thriller de l’auteur français Jérôme Loubry, Les chiens de Détroit, paru chez Calmann-Lévy, et tout récemment en format poche aux Editions Le livre de poche.
L’histoire (4è de couverture)
Mars 2013, à Détroit. Cette ville qui a été la gloire de l’Amérique n’est plus qu’une ruine déserte, un cimetière de buildings. Une nuit, la jeune inspectrice Sarah Berkhamp mène le groupe d’intervention qui encercle une maison et donne l’assaut. Mais aucun recours à la violence n’est nécessaire : le suspect attend, assis à l’intérieur. Il a enlevé cinq enfants. Et il est sans doute le Géant de brume, le tueur insaisissable qui a laissé derrière lui sept petits corps, il y a quinze ans. Alors pourquoi supplie-t-il Sarah : « Aidez-moi. « . . ? L’histoire s’ouvre donc avec l’arrestation du coupable. Et pourtant, elle ne fait que commencer. A Détroit, personne n’est innocent. Une intrigue magistralement entrelacée jusqu’à la fin, bouleversante.
Un thriller efficace !
Aussi tôt commencé, aussitôt enfilé ! Grâce à un rythme d’intrigue soutenu, une action qui ne s’arrête jamais, et à grand renfort de flash-backs, de disparitions, de découvertes de cadavres d’enfants et de rebondissements, Les chiens de Détroit est un thriller absolument exaltant !
Le lieu dans lequel se déroule l’intrigue prend une part importante du récit : Détroit, ancienne ville prospère des Etats-Unis, est au bord de la banqueroute, des quartiers entiers sont vidés de ses occupants, contraints de tout abandonner après avoir tout perdu. De la pauvreté et de la souffrance naissent la violence, elle est devenue la ville la plus dangereuse des Etats-Unis et c’est dans ce contexte difficile qu’évoluent l’équipe de flics que nous suivront. La ville se personnifie sous la plume de Jérôme Loubry, elle en devient un personnage à part entière, ajoutant du tragique à une enquête et une atmosphère sombre et inquiétante.
De construction relativement classique – des meurtres, des cadavres, une enquête – on retrouve dans ce livre un certain nombre de clichés du genre du polar : le flic alcoolique et un poil borderline, la nouvelle recrue au douloureux passé, en proie à quelques troubles psychiques, qui a fui son ancienne vie pour aller s’enterrer loin des démons qui la hantent… Là où réside son originalité, c’est dans ses toutes premières pages, car il s’ouvre avec l’arrestation du meurtrier. L’enquête de police n’est donc pas orientée vers la recherche de l’assassin mais plutôt sur tout le mystère qui entoure le parcours de cet assassin insaisissable depuis 15 ans. C’est assez peu commun comme schéma narratif et ça change, ça nous évite de tomber dans une éternelle routine et d’avoir l’impression de lire toujours la même histoire, surtout pour des lecteurs comme moi qui ne lisent que du thriller ou du polar.
Le dénouement aura le mérite d’être bref, je déteste les dénouements qui s’étalent sur 150 pages, et je préfère de loin le parti pris ici par l’auteur qui consiste à boucler ça rapidement. C’est net, c’est franc, on ne tourne pas en rond inlassablement et ça clôture l’intrigue de manière explosive !
Le mot de la fin
Pardonnez-moi l’expression, mais je suis sur le cul que Les chiens de Détroit soit le premier roman de l’auteur. C’est très abouti, l’écriture possède une certaine maturité que j’ai beaucoup appréciée et qui me donne envie de lire son second livre qui est paru récemment. Jérôme Loubry, vous avez une nouvelle fan !
Je recommande !
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