Editions Taurnada, Non classé

Le vase rose – Eric Oliva

Je suis dans une période de procrastination totale et profonde et je mets un temps fou à rédiger mes chroniques ! Le retard s’accumule, et il va falloir que je reprenne les bonnes habitudes pour les faire plus rapidement parce que ça commence à être compliqué à me mettre à jour… J’ai donc pris la bonne résolution, en ce 10 juillet, de rédiger mes chroniques dès que j’ai terminé un bouquin…… Combien de temps ça va durer ? Mystère, mais je vais tenter, ah ah !

Je n’avais encore jamais lu l’auteur Eric Oliva, et l’occasion m’a été donnée de le découvrir suite à la parution de son nouveau livre, Le vase rose, paru récemment chez Taurnada.

C’est un livre court, parfait pour la petite passade compliquée que j’ai traversée je traverse niveau lecture. Il me fallait un livre court et vif, et on peut dire qu’il a bien rempli son rôle car je l’ai lu quasiment d’une traite.

L’histoire (4è de couverture)

Et si votre pire cauchemar devenait réalité ?

Quand votre vie bascule, vous avez le choix : sombrer dans le chagrin ou tout faire pour vous relever.

Frédéric Caussois a choisi.

Pour lui, aucun compromis, il doit savoir, connaître la vérité.

Et soudain… Le drame !

Le vase rose commence par une banale scène de la vie quotidienne d’une famille, une jolie petite famille un peu cliché mais fort charmante malgré tout. Il y a le père, la mère, le jeune envie. Les parents travaillent, ils font partie de la classe moyenne, ni riches ni pauvres, rien de bien excitant dans leur vie j’ai envie de dire mais ils sont heureux comme ça… Et puis le drame… Forcément, on sait qu’on lit un thriller, et on sait que ce qui est charmant, gentil et choupitrognon ne dure pas. Le jeune enfant, Teo, s’effondre raide mort dans les bras de son père alors que rien ne laissait penser que le jeune enfant aller mourir. Quelle pire épreuve dans une vie que de perdre son enfant ? De là, commence le thriller, ou le roman noir, j’hésite encore après lecture d’ailleurs. Et ces questions incessantes : comment, mais surtout, pourquoi est-il mort ?

Le vase rose est donc l’histoire d’une quête, celle d’un père qui va repousser ses limites pour trouver la personne en cause de la mort de son petit Tao, quitte à perdre tout ce qui lui reste dans la vie. La résilience est au cœur même du livre, et nous vivons cette descente aux enfers aux côtés d’un homme éploré, qui alternera des phases d’effondrement total avec des périodes où c’est la rage qui le tient et le pousse à continuer. Il ne pourra faire son deuil que quand il connaîtra la vérité, quitte à perdre le peu de choses qui lui restaient…

Ces thèmes de quête et de vengeance sont récurrents dans la littérature noire, le danger pour l’auteur est donc de tomber dans du déjà vu/lu et de lasser le lecteur qui aura l’impression de relire une énième fois une même histoire. Sauf qu’ici, Eric Oliva réussi à nous entraîner vers une enquête où la violence des sentiments est plus importante que le besoin de se venger physiquement de la personne en cause de la mort de l’enfant, contrairement à de nombreux livres du genre. J’aime beaucoup ces thèmes parce qu’on plonge d’une certaine manière dans du roman noir plus que dans du thriller : ça égratigne nos émotions, ça crée indéniablement de l’empathie, et qui dit empathie dit attachement au personnage et lien fort qui se crée entre lui et son lecteur.

Et niveau style, ça donne quoi ?

Le vase rose se lit d’une traite. Pas de chichis, pas de temps à perdre avec de la prose inutile, l’auteur est flic et ça se ressent dans son écriture car il va droit au but et ne noie pas son lecteur dans les détails futiles. J’ai apprécié le fait qu’il aborde cette intrigue du point de vue du père, en décentrant volontairement l’histoire de l’enquête de police, car ça permet de faire quelque chose de différent et de ne pas tomber dans le cliché du flic qui écrit une histoire de flics…

La lecture est rapide, déjà parce que le livre est court, mais aussi parce qu’on entrevoit assez rapidement l’issue de l’intrigue, ce qui n’est pas pour me déplaire, ça change des livres qui se terminent par une chute monumentale dans les dernières lignes, ce qui entraîne presque irrémédiablement une fin bâclée car trop rapide.

Les rebondissements ponctueront de manière judicieuse l’enquête, donnant une impulsion nouvelle au récit, car bien qu’on se doute assez rapidement de qui est derrière tout ça, on a bien envie de comprendre les mécanismes qui rendent possible une telle chose… Et qui sait, peut-être qu’il y aura quelques surprises auxquelles vous n’aviez pas du tout pensé 🙂

Je n’ai pas grand chose à dire sur le style d’écriture de l’auteur, c’est simple et efficace… Le seul reproche que je pourrais faire est que j’ai trouvé certaines scènes un peu trop gentillettes à mon goût, notamment au niveau de la relation entre les deux parents. Je nuance néanmoins mon propos en vous rappelant comme souvent que je suis une lectrice qui aime quand ça tabasse, et que d’autres lecteurs sont bien plus modérés que moi !

Le mot de la fin

J’aime beaucoup quand des policiers de profession se mettent à l’écriture d’un thriller ou d’un polar, parce que ça apporte une certaine crédibilité à leur récit.

Un thriller efficace qui me donne envie de continuer à découvrir l’auteur !

Un bon petit thriller à embarquer dans votre valise cet été, en plus il est tout petit, et se glissera parfaitement entre deux maillots de bains !

2 réflexions au sujet de “Le vase rose – Eric Oliva”

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