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Le chercheur d’âme – Steve Laflamme

De retour de mon séjour en Irlande, j’ai évidemment beaucoup de retard dans mon blog, même si je n’ai pas eu le temps de beaucoup lire durant ces 15 jours sur place.

J’en ai profité pour lire sur ma liseuse que j’utilise assez peu ces derniers mois, pour découvrir le livre d’un auteur québécois, Steve Laflamme, qui m’a contactée suite à ma chronique très vilaine sur le dernier Karine Giebel en me disant que si je voulais quelque chose qui tabasse, son livre pourrait m’intéresser. Forcément, ça a attiré ma curiosité car les livres violents/extrêmes, sont parmi ceux que je préfère. Alors, pari réussi pour l’auteur ? C’est ce que nous allons voir aujourd’hui !

Je vous parle du livre Le chercheur d’âme, écrit par Steve Laflamme et publié aux Editions de l’Homme. Si après ma chronique vous souhaitez vous procurer ce livre, sachez qu’il n’est pas édité en format papier pour l’instant en France. Il existe par contre en version numérique. (il va de soi, mais je préfère le préciser parce qu’on m’a déjà posé la question pour d’autres livres, que je ne l’enverrai à personne car je suis contre le partage illégal des formats Epub et que cela serait particulièrement irrespectueux pour l’auteur et sa maison d’édition qui m’ont fait confiance en m’envoyant le livre en Epub.)

L’histoire (4è de couverture)

À FORCE DE LUI FAIRE MONTRER LES DENTS, LA COLÈRE TRANSFORME L’HOMME EN ANIMAL…

Chacune de ses victimes, retrouvée le visage ouvert. est porteuse d’un message qui semble narguer les policiers de l’Unité des crimes majeurs de la Sûreté du Québec. En présence d’un motif obscur, de références cryptiques et d’un mode opératoire aussi systématique qu’incompréhensible, le sergent-détective Xavier Martel ne ménage aucun effort pour mettre fin au cycle sanglant.

Prédateur de prédateurs, celui qui a déjà goûté à la violence crue fait de cette enquête une affaire personnelle. La seule chose qu’il ne peut se permettre de perdre, c’est du temps. C’était sans prévoir que la folie du tueur et le goût âpre d’une possible défaite le précipiteraient, lui aussi, dans ses derniers retranchements.

Belle découverte !

Moi qui voulais du glauque qui tabasse j’en ai eu pour mon compte ! Et ça commence dès le début d’ailleurs, dès les premières pages, pas le temps de traîner, on est direct dans le bain ! Les meurtres en eux-mêmes sont chargés d’une barbarie sans nom, imaginez donc, les victimes sont retrouvées avec le visage arraché, alors qu’elles étaient encore vivantes (bah oui, sinon c’est pas drôle!)… Je n’ai pas le sentiment que les divers meurtres violents décrits ici nous font tomber dans un ouvrage voyeuriste ou malsain, car chaque violence est le résultat d’un chemin de vie difficile, et le Mal trouve son origine dans la souffrance profonde, de celle qui broie un enfant, un adolescent, et qui marque au fer rouge durablement la vie de quelqu’un… L’auteur ne se contente pas d’écrire une accumulation de scènes violentes, il contrebalance ça avec une enquête longue et fastidieuse, où vous comprendrez ce qui a mené le meurtrier à de tels actes.

Nous suivons donc l’enquête côté enquêteurs, et c’est une véritable plongée dans l’univers de la lutte qui nous est ici proposée. Si je ne me suis pas sentie forcément intéressée par la découverte de ce milieu sportif – j’ai trouvé quelques passages un peu longs, surtout au début du livre car il fallait que je me familiarise avec – il a été le prétexte ici pour l’auteur de développer une intrigue complexe, dans un univers pourri jusqu’à la moelle où la magouille est maîtresse de tout. Derrière les paillettes, le show, il y a une sorte de monde parallèle, comme une sorte de mafia, qui gravite autour de ce petit microcosme, et j’ai été effarée, en bonne naïve que je suis, de découvrir certaines facettes de ce milieu.

Côté écriture, j’ai apprécié la plume de l’auteur, il y a une belle qualité littéraire, on n’en attendait pas moins d’un professeur de littérature. L’ouvrage est largement documenté, tant au niveau du milieu sportif dans lequel évoluent les personnages, qu’au niveau médical notamment au moment des autopsies des victimes. J’apprécie toujours les ouvrages documentés, parce que cela apporte de la crédibilité à ce qu’on est en train de lire, et qui dit crédibilité dit implication du lecteur et accroissement de l’effroi face à certaines situations difficiles.

Le mot de la fin

J’apprécie toujours de découvrir des auteurs francophones, ça permet d’ouvrir nos horizons littéraires et de découvrir des écrivains qu’on n’a pas forcément l’occasion de lire parce qu’ils ne sont pas édités en France. J’aime lire des poids lourds de la littérature noire, mais j’aime encore plus la découverte, celle des futurs talents de demain.

Je recommande !

4 réflexions au sujet de “Le chercheur d’âme – Steve Laflamme”

  1. Des visages arrachés, ça promet! Merci pour cette découverte, c’est vrai qu’il y a beaucoup d’auteurs de talent qui ne méritent que de se faire connaître, surtout quand ils sont français. Cocorico!

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