J’ai été quelque peu absente des réseaux sociaux et de mon blog la semaine précédente pour motif familial. Ma chronique a donc tardé, je n’avais pas forcément la tête pour lire ou chroniquer, mais voilà que la vie reprend son cours et que je suis à nouveau pleinement disponible pour mon blog et mes lectures, et que ça va d’ailleurs être, dans les jours à venir, une sorte d’exutoire pour moi.
Trêve de bavardages, on n’est pas sur un blog « journal intime » ici 🙂 Je préfère vous parler du deuxième livre de l’auteur français Nicolas Beuglet, c’est bien plus intéressant ! Je vous avais parlé de son premier ouvrage, Le cri, dont la sortie avait fait grand bruit il y a un an et demi, et j’ai très logiquement enchaîné sur Complot, car j’avais vraiment été impressionnée par le niveau d’écriture et la complexité de l’intrigue de son premier ouvrage. Il est toujours délicat de passer d’un succès littéraire comme l’a été Le cri, et toujours un peu angoissant pour le lecteur qui se demande s’il va être autant conquis sur un deuxième opus quand le premier a été une franche réussite. Et bien, je peux vous le dire tout de suite, essai transformé pour moi !
Ce livre pourrait être lu de manière indépendante, cependant comme nous retrouvons certains personnages déjà rencontrés précédemment, je pense qu’il serait dommage de ne pas les lire dans l’ordre, d’autant plus que Le cri vient tout juste de paraître en format poche chez Pocket, et ça, notre porte-monnaie kiffe grave !
Je vous parle aujourd’hui de Complot, de l’auteur français Nicolas Beuglet, qui vient tout juste de paraître chez XO Editions.
L’histoire (4è de couverture)
Un archipel isolé au nord de la Norvège, battu par les vents. Et, au bord de la falaise, le corps nu et martyrisé d’une femme. Les blessures qui déchirent sa chair semblent être autant de symboles mystérieux.
Quand l’inspectrice Sarah Geringën, escrotée par les forces spéciales, apprend l’identité de la victime, c’est le choc. Le cadavre est celui de la Première ministre.
Qui en voulait à la chef de gouvernement ? Que cachait-elle sur cette île, dans un sanctuaire en béton enfoui au pied du phare ? Sarah, très vite, le pressent : la scène du crime signe le début d’une terrifiante série meurtrière. Dans son enquête, curieusement, quelqu’un semble toujours la devancer. Comme si cette ombre pouvait lire dans ses pensées…
De la Norvège à la vieille cité de Byblos, et jusqu’au cœur même du Vatican, c’est l’odeur d’un complot implacable qui accompagne chacun de ses pas. Et dans cette lutte à mort, Sarah va devoir faire face à ses peurs les plus profondes. A ses vérités les plus enfouies…
Un thriller captivant !
Si Complot démarre de manière très traditionnelle avec le meurtre d’une femme dans un coin reculé de Norvège, c’est mal connaître Nicolas Beuglet si vous pensez qu’il développera son intrigue de manière classique, autour d’une banale enquête de police. Rien que le meurtre d’ailleurs n’a rien de banal, car le cadavre retrouvé est celui de la Première Ministre de Norvège, et la mise en scène laisse penser à un meurtre rituel. L’enquête démarre, mais rapidement on ressentira qu’il y a quelque chose en plus, quelque chose de bien plus lourd, grave et dangereux pour nos personnages qu’un simple clivage politique qui a conduit à cet assassinat. L’auteur va vous emmener loin, très loin, pour vous expliquer ce qu’est ce fameux complot, et croyez-moi, c’est du lourd ! De là, l’histoire va se mêler à l’Histoire, avec un grand H, et j’aime bien lire moi, ce genre de thriller où rien n’est simple, ou tout prend racine dans des temps anciens et où on frôle parfois les théories conspirationnistes ! ça change de ce que je lis habituellement, et ça me plaît surtout parce que l’auteur s’attache à apporter une grande crédibilité à ce qu’il écrit, sans trop en faire, et en se documentant largement de manière à étayer ses propos. Je n’aime pas ce qui me paraît irréaliste, j’ai besoin de croire en ce que je lis, de sentir que c’est crédible, sinon je lâche, comme avec le fantastique d’ailleurs.
Complot a une résonance particulière, en ces temps où les scandales liés au pouvoir des hommes sur les femmes explosent dans les milieux du show-business et politiques. Bien que l’auteur nous explique qu’il a écrit cet ouvrage avant l’affaire Weinstein, nous la découvrons après ces multiples scandales sexuels et forcément, on adhère, que l’on soit un lecteur ou une lectrice d’ailleurs, parce que tout le monde peut être confronté à ce problème.
Loin d’être un ouvrage moralisateur, Nicolas Beuglet s’attache à nous faire découvrir les mouvements féministes mais aussi les mouvements masculinistes, moins connus, qui s’opposent forcément à ceux qui luttent pour le droit des femmes. On en pense ce qu’on veut, je ne donnerai pas mon avis sur ces mouvements, mais ils existent, et l’auteur a décidé de les placer au cœur de son intrigue. Je dois bien vous avouer que le livre m’a fait réfléchir sur certains points énoncés, notamment à travers une certaine historique qu’il a retracée sur la position des femmes dans l’Histoire, mais je n’en dirais pas plus pour ne pas vous gâcher votre plaisir de lecture.
Le mot de la fin
Un thriller détonnant où l’action ne s’arrête jamais ! Le livre est dense, mais l’auteur s’adapte à tout son lectorat en expliquant cet incroyable complot de la manière la plus simple possible, histoire de ne pas perdre les réfractaires à l’Histoire et allergiques aux théories conspirationnistes comme moi. Je suis un peu chiffonnée de parler d’ouvrage conspirationniste car ce n’est pas vraiment ça qu’on retrouve dans ce thriller, disons plutôt que ce n’est pas que ça… Il est un vrai thriller, avec une enquête, des rebondissements, des chutes, du suspense, et tout y est pour passer un bon moment !
J’ai aimé le rythme soutenu de l’intrigue, l’écriture nerveuse, les chapitres courts et quelques cliffhangers bien placés, histoire de redonner un coup de fouet dans un ouvrage imposant et fourni.
Bref, j’ai aimé Complot, et j’espère vous avoir donné envie de le découvrir !