Editions Pulp Fiction

Derniers jours à Alep – Guillaume Ramezi

Il y a les livres pas mal, les livres qui se lisent bien, dans lesquels on passe un bon moment mais qui ne restent pas forcément très marquants et dont on aura oublié toute l’histoire quelques semaines seulement après lecture. Et puis il y a les autres, ceux qui marquent, ceux qui secouent, qui émeuvent, et qui se transforment en coup de coeur… Vous voyez où je veux en venir ? 🙂

Derniers jours à Alep est le premier livre édité de Guillaume Ramezi, et c’est très rare ça arrive avec une première parution mais ce livre est un vrai gros coup de coeur ! Vous savez que ma principale crainte est de ne pas être crédible, quand j’ai deux coups de cœur de manière aussi rapprochée… Mais zut alors, quand c’est très bien, on ne va pas se priver de le dire !

Je vous parle aujourd’hui de Derniers jours à Alep de Guillaume Ramezi, publié chez French Pulp.

L’histoire (4è de couverture)

Mathias est un jeune cancérologue émérite. Cancérologue par vocation. Ce mal a emporté son père lorsqu’il était enfant. Seulement quand 25 ans plus tard, il voit apparaître le visage de son père sur une chaîne info, sa vie bascule. D’autant que l’homme est recherché pour terrorisme…

Mathias se lance alors dans une traque hasardeuse pour retrouver son géniteur. Il ne peut se douter des dangers qui l’attendent.

Il arrive au moment même où cette organisation s’apprête à semer la terreur sur l’Occident, à le mettre à ses pieds… Mathias aura-t-il le courage d’aller jusqu’au bout ? Saura-t-il affronter les secrets qu’il veut percer ?

IN-LÂ-CHA-BLE !

Si j’ai eu quelques inquiétudes parce que le livre était estampillé « espionnage« , mes craintes ont rapidement été levées parce que cet aspect n’est que la partie immergée de l’iceberg. Ce livre, c’est bien plus qu’un roman d’espionnage, c’est un formidable thriller qui mêle mystères, intrigue qui va à 100 à l’heure tout en conservant un aspect profondément humain qui a mis mes émotions à mal à plusieurs reprises.

Ma deuxième inquiétude était l’aspect terrorisme… J’ai abandonné il y a quelques mois un thriller qui avait ce sujet pour thème principal, ce n’est pas un sujet qui m’intéresse et on est largement abreuvé de faits sordides dans notre vie quotidienne par les médias ces dernières années et je n’aime pas forcément retrouver ça dans mes lectures. A nouveau, belle surprise pour moi car le terrorisme passe également au second plan de l’intrigue.

Mais alors, me direz-vous, si l’espionnage et le terrorisme son relégués au second plan, de quoi il cause ce livre, avec son titre éloquent et sa grenade en couverture ? Et bien il parle d’une quête, celle d’un homme qui découvre que son passé et les événements difficiles qu’il a pu vivre ne sont pas forcément ce qu’il croit. Contre vents et marées, Math cherchera par tous les moyens à faire la lumière sur ces ombres qui planent au-dessus de sa vie, et autant vous dire que rien ne va se passer comme prévu, surtout pour un amateur comme lui !

A travers une course palpitante entre Paris et Alep, Guillaume Ramezi ne cesse de monter graduellement le suspense au fil des pages, c’est fin, c’est bien mené, c’est crédible et ça fait peur ! Il est terrifiant de constater que, pire que les bombes et les attaques terroristes à l’arme lourde, nous pouvons subir également des attaques plus sournoises, organisées par des terroristes qui ont les moyens de financer la recherche, afin de faire un maximum de dégâts en un laps de temps très restreint. On découvre sur la courte bibliographie de l’auteur, sur la couverture, qu’il est ingénieur de profession. On ressent ce côté scientifique, sans pour autant qu’il ne soit inabordable pour le lecteur non initié. Au contraire, il s’adapte, pour accrocher au plus grand nombre.

L’auteur nous claque quelques scènes bien costauds, par-ci par-là, qui raviront les amateurs de thrillers violents, tout en contrebalançant habilement l’horreur de la situation avec une humanité qui transperce les pages par moment.

La construction narrative est bien menée, alternance de dialogues justement équilibrés avec la narration (j’accorde beaucoup d’importance à ça, car c’est ce qui donne une dynamique réelle au récit), chapitres vifs, courts, alternance de lieu, positionnement du lecteur tantôt du côté de Math, tantôt du côté de son père, histoire de nous placer dans une position omnisciente… Les codes du thriller sont respectés, et l’histoire se lit d’une traite.

Le mot de la fin

Pu*ain, y a du level pour un premier bouquin !

Dès lors que j’ai commencé ma lecture, il a été impossible pour moi de le lâcher. J’ai vécu cette histoire de l’intérieur, je me suis sentie proche des personnages, j’ai ressenti de l’empathie pour eux, j’ai souffert même par moment !

Je suis enthousiaste d’avoir lu un premier livre d’une telle qualité, enthousiaste de me dire qu’il y a une telle multitude de talents littéraires à explorer que je ne pourrai jamais me lasser du genre du thriller. C’est grâce à de jeunes talents comme Guillaume Ramezi que le genre se renouvelle, arrive encore à nous épater, à nous divertir et à nous marquer.

Je recommande chaudement !

2 réflexions au sujet de “Derniers jours à Alep – Guillaume Ramezi”

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