J’ai découvert Bernard Minier il y a environ 5 ans, quand j’ai commencé à lire des thrillers de manière intensive. J’avais apprécié alors l’ambiance très sombre que dégageaient ses intrigues, et j’ai été ravie de le retrouver cette année lors de la sortie de son dernier opus, Sœurs.
En quelques années, il s’est imposé comme un des auteurs les plus influents de la scène littéraire française, et chacune de ses parutions est l’occasion pour ses fidèles lecteurs de retrouver Servaz, son personnage récurrent. Bien qu’il ne soit pas impératif de lire les précédents livres de la série pour découvrir celui-ci, je vous invite toutefois à le faire car les références aux anciens titres sont nombreuses.
Je vous préviens, je vais user et abuser de superlatifs dans cette chronique, parce que j’ai A-DO-RÉ !!!
Je vous parle aujourd’hui de Sœurs, de Bernard Minier, tout récemment publié chez XO Editions.
L’histoire (4è de couverture)
Mai 1993. Deux sœurs, Alice, 20 ans et Ambre, 21 ans, sont retrouvées mortes en bordure de Garonne. Vêtues de robes de communiantes, elles se font face, attachées à deux troncs d’arbres.
Le jeune Martin Servaz, qui vient d’intégrer la PJ de Toulouse, participe à sa première enquête. Très vite, il s’intéresse à Erik Lang, célèbre auteur de romans policiers à l’œuvre aussi cruelle que dérangeante.
Les deux sœurs n’étaient-elles pas ses fans ? L’un de ses plus grands succès ne s’appelle t-il pas La communiante ? L’affaire connaît un dénouement inattendu et violent, laissant Servaz rongé par le doute : dans cette enquête, estime t-il, une pièce manque, une pièce essentielle.
Février 2018. Par une nuit glaciale, l’écrivain Erik Lang découvre sa femme assassinée… elle aussi vêtue en communiante. Vingt-cinq ans après le double crime, Martin Servaz est rattrapé par l’affaire. Le choc réveille ses premières craintes. Jusqu’à l’obsession.
Une épouse, deux sœurs, trois communiantes… et si l’enquête de 1993 s’était trompée de coupable ?
Pour Servaz, le passé, en ressurgissant, va se transformer en cauchemar. Un cauchemar écrit à l’encre noire.
Peur, soumission, mensonges, manipulation.
Le nouveau thriller de Bernard Minier.
Totalement captivée !
Pu*ain c’que ça fait du bien de lire un thriller français d’une excellente qualité narrative après la débâcle ressentie lors de ma précédente lecture et dont je ne vais pas faire état ici parce que ce n’est pas le sujet !
Sœurs est un bon vrai polar français comme je les aime, Bernard Minier n’oublie aucun des ingrédients qui font que j’aime d’un amour intense et sans limite ce genre littéraire. Si par le passé j’ai pu trouver quelques lenteurs dans les intrigues de l’auteur, il n’en est rien ici. Le rythme de narration est très intéressant, vif, la découverte des cadavres des deux sœurs intervient dès les premières pages du livre, donnant directement le ton. Ça ne s’essoufflera jamais, bien au contraire : de découvertes en rebondissements, de cliffhangers en manipulations psychologiques, Bernard Minier fait un sans faute, en nous servant un des thrillers français qui sera, à mon avis, un des plus marquants de mon année littéraire !
On retrouve ici, comme dans beaucoup de thrillers, la traditionnelle alternance entre le passé et le présent, mais il opte ici pour une formule différente que j’apprécie énormément, celle d’alterner ces deux périodes non pas à chaque chapitre, mais plutôt en deux parties distinctes. Il est intéressant ici de plonger dans le passé, déjà parce que nous vivrons de l’intérieur l’enquête sur la mort des deux sœurs, mais aussi car elle permet de faire une focale sur les débuts difficiles de Servaz à la PJ, personnage récurrent chez Minier et que nous connaissons bien.
J’ai eu un gros, très gros coup de cœur pour Erik Lang, l’écrivain détestable que nous retrouverons aussi bien en 1993 qu’en 2018. Sa personnalité hyper travaillée et très complexe fait de lui le personnage central, celui qui crève les pages grâce à une aura absolument incroyable. Je ne dis pas que c’est un enfant de chœur, bien au contraire, il se révèle inquiétant, déroutant, fourbe parfois, et pourtant j’ai complètement accroché à lui.
Il est également intéressant car il permet de mettre en avant le lien qui peut unir un auteur à ses lecteurs, et à l’heure où les relations se tissent avec une grande facilité sur les réseaux sociaux, et où les auteurs sont de plus en plus accessibles, la frontière entre vie publique et vie privée peut être délicate à gérer pour certains écrivains. Espérons, d’ailleurs, que ceux que je côtoie soient moins louches qu’Erik… 🙂
Le mot de la fin
J’ai été absolument fascinée par ce bouquin. J’ai adhéré de la première à la dernière page, et c’est tout un panel d’émotions que j’ai pu ressentir durant cette lecture. Il y a eu le plaisir jouissif de lire un excellent polar, il y a eu le stress, engendré par une intrigue qui ne s’arrête jamais et par une fin tonitruante qui est complètement contrebalancée par les dernières pages où j’ai fini quasiment en larmes lors de la lecture de la lettre finale, celle d’un père à son fils. Bravo Mr Minier, il en faut pour me mettre dans ces états !
Je recommande chaudement !
J’ai adoré un très bon minier 👌🏻
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Je confirme 🙂 il semble faire une quasi unanimité !
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Il me tente beaucoup mais j’ai encore du retard dans la série Servaz que j’ai découvert l’an dernier, mais j’y viendrai forcément !
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Figure-toi que je n’avais pas lu ses deux derniers livres… Je ne me suis pas sentie perdue dans Soeurs…
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Super avis. Merci 😊
Voilà un nouveau livre qui va rejoindre ma pile à lire 😁
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Hé hé, merci beaucoup pour ta confiance ! 🙂
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