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Toutes blessent la dernière tue – Karine Giebel

C’est la chronique pas très sympa de l’année, celle où j’ai envie de déverser toute ma colère de lectrice déçue, mais où je dois me poser sérieusement et réfléchir pour vous exprimer ça de la manière la plus objective possible pour ne pas tomber dans le jugement de valeur. Je me suis toujours juré de donner mon avis sans porter de jugement, et en expliquant pourquoi je n’ai pas aimé le bouquin en question, mais là j’avoue que je vais avoir du mal tant la déception est immense.

Karine Giebel et moi, ça a été une vraie histoire d’amour, quand je l’ai découverte il y a 4 ou 5 ans de ça, avec Meurtre pour rédemption. J’ai enchaîné toute sa bibliographie, je l’ai conseillée à tous les lecteurs de mon entourage et des réseaux sociaux. Ses deux derniers tomes, Satan était en ange et De force m’ont déçue, mais devant l’enthousiasme des lecteurs et blogueurs actuellement autour de cette dernière parution, je me suis dit « allez, laisse-lui une dernière chance ».

Cette lecture est la dernière pour moi de cette auteure, le divorce entre Karine Giebel est définitivement consommé, et je suis sincèrement désolée pour les lecteurs que je vais froisser, mais je n’ai pas du tout, du tout aimé ce bouquin… C’est très compliqué pour moi d’argumenter face à une telle déception, mais je vais vraiment essayer de vous expliquer ce qui ne m’a pas convenu à moi.

L’histoire (4è de couverture)

Maman disait de moi que j’étais un ange.
Un ange tombé du ciel.
Mais les anges qui tombent ne se relèvent jamais…

Je connais l’enfer dans ses moindres recoins.
Je pourrais le dessiner les yeux fermés.
Je pourrais en parler pendant des heures.
Si seulement j’avais quelqu’un à qui parler…

Tama est une esclave. Elle n’a quasiment connu que la servitude. Prisonnière de bourreaux qui ignorent la pitié, elle sait pourtant rêver, aimer, espérer. Une rencontre va peut-être changer son destin…

Frapper, toujours plus fort.
Les détruire, les uns après les autres.
Les tuer tous, jusqu’au dernier.

Gabriel est un homme qui vit à l’écart du monde, avec pour seule compagnie ses démons et ses profondes meurtrissures.
Un homme dangereux.
Un matin, il découvre une inconnue qui a trouvé refuge chez lui. Une jeune femme blessée et amnésique.
Qui est-elle ? D’où vient-elle ?

Rappelle-toi qui tu es. Rappelle-toi, vite !
Parce que bientôt, tu seras morte.

Les goûts et les couleurs…

Ma chronique va être courte, je ne vais pas m’acharner, mais je ne vais pas me taire non plus sur mon ressenti parce que j’ai décidé d’être une blogueuse objective qui dit toujours ce qu’elle pense, et que si je veux que vous me preniez au sérieux, vous qui me suivez depuis près de deux ans, je dois être honnête dans mon ressenti.

Toutes blessent la dernière tue, est pour moi tellement dans la mouvance de Meurtre pour rédemption que je n’ai eu strictement aucune surprise. C’est bien qu’un auteur ait son style, c’est moins bien quand il n’en sort pas du tout et que finalement on a l’impression de lire toujours la même chose. C’est vraiment mon sentiment après avoir refermé ce livre. J’ai d’ailleurs écourté ma lecture, survolé une dernière partie, jusqu’au final, toujours définitivement sans surprise pour moi. Peut-être que ça serait passé si c’était mon premier Giebel, peut-être qu’avec moitié moins de pages ça serait passé, je n’en sais rien, mais si je dois donner mon ressenti de manière brute, c’est que j’étais au bout de ma vie dans cette lecture tellement je m’y suis ennuyée et que j’ai tourné en rond.

Le thème était intéressant, c’était bien parti pourtant, l’esclavage moderne, l’exploitation d’un être humain par une certaine caste sociale, cette volonté féroce de se sortir de cette situation terrible dans laquelle elle est. Mais la façon de l’exploiter ne m’a pas convenu du tout.

Je suis, à ma connaissance, la première lectrice qui a autant été déçue de ce livre. Je me demande d’ailleurs si je suis bien normale face à la montagne d’avis positifs qu’il y a sur ce dernier opus. Je me sens, aujourd’hui, un peu comme un OVNI d’être la seule à ne pas l’avoir apprécié, surtout quand je vois les notes sur Amazon et Babelio, mais c’est ainsi… On ne peut pas tous aimer la même chose, qu’est-ce qu’on s’ennuierait sinon n’est-ce pas ? 🙂

Comme je vous le dis à chaque chronique négative, je ne vous dirai jamais de ne pas lire ce bouquin parce que je l’ai pas aimé, je dis juste qu’il n’est pas pour moi. Nous avons tous nos goûts particuliers, et c’est ce qui fait la richesse des échanges entre lecteurs. C’est rare que je déteste un livre à ce point, j’arrive toujours à trouver quelque chose de positif en temps normal, mais là je n’y arrive définitivement pas.

Cette lecture était commune avec ma copine blogueuse Chacha du blog Un bon livre à lire. Face à ma déception et à nos divergences d’avis, nous avons décidé de nous désolidariser et de ne pas rédiger un article commun. Son avis, plus positif que le mien, paraîtra demain, et je ne manquerai pas de vous le partager ici dès qu’il sera publié.

22 réflexions au sujet de “Toutes blessent la dernière tue – Karine Giebel”

  1. Il faut être soi entièrement surtout avec les livres que nous lisons. J’ai été découragée par le nombre de pages mais aussi par le côté sombre de l’histoire. Je me suis dit Karine Giebel ne fait que ça ? votre avis me conforte dans ma décision. L’esclavage moderne, elle ne l’avait pas déjà abordé dans « Satan était un ange » ?

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  2. Merci pour ta sincérité ! Ne sois pas honteuse de ton avis négatif, perso, il me conforte dans l’idée de ne pas l’acheter : j’ai beaucoup aimé MPR, le seul que j’ai lu de Giebel. Très dur, trop dur… Quand j’ai lu le thème de son dernier, je me doutais que ce serait insoutenable et j’en n’ai pas envie… Ni besoin !

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    1. En fait Val, c’est un redit de MPR ce bouquin… En bien moins subtile je trouve… BIen que je me demande quand même si je le lisais maintenant, MPR, est-ce que je l’aimerais autant qu’il y a quelques années quand j’ai fait une véritable plongée dans les thrillers… Rien n’est moins sûr !

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    1. Euh oui, en effet je confirme… Après, j’avoue ne pas avoir été touchée par ce qui arrive aux personnages car c’était bien trop gros pour être crédible pour moi… Du coup même s’il y a des scènes de violences ultimes (gratuites pour moi), je ne me suis pas sentie concernée…

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  3. J’ai eu énormément d’échos positifs sur l’auteur à qui je compte laisser une chance avec une ancienne publication qu’on m’a recommandée, mais si je suis sincère, j’avoue avoir commencé « De Force » mais l’avoir abandonné dans la foulée… C’est vraiment dommage d’être déçue à ce point mais tu soulignes bien l’aspect purement personnel de ta déception, de sorte que personne ne pourra t’en tenir rigueur !

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  4. Très belle chronique ! C’est dommage d’être déçue par un auteur que l’on a tant aimé, mais cela arrive parfois ! A voir le blog, ce n’est pas non plus le premier roman décevant à avoir été chroniqué !
    Personnellement, je n’ai pas trop adhérer à Karine Giebel, peut-être justement pour le manque de surprise que j’ai ressenti dans « Meurtre pour rédemption », le seul d’elle que j’ai lu. Toutefois, je me suis promis d’en lire d’autres d’elle.
    Heureusement, qu’il y a beaucoup d’autres livres disponibles !
    Bonne journée.

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    1. Merci beaucoup ! Effectivement, mon blog est très représentatif de ce que je suis, c’est-à-dire quelqu’un de passionné qui le crie haut et fort quand elle aime, et à l’inverse dit aussi les choses même quand elles fâchent. Je tiens par dessus tout à ma liberté de ton, et bien que je respecte le travail de tous les auteurs, même ceux que je n’apprécie pas, je ne mettrai jamais aucun filtre dans ce que j’écris 🙂
      Belle journée !
      Anaïs

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    1. Je viens de lire ton article, et tout ce que tu dis m’interpelle beaucoup, notamment au niveau de la violence gratuite. Je partage à 100% ton avis également sur le sentiment de Dark romance que tu as, je n’en ai jamais lu car c’est pas mon truc mais effectivement, maintenant que tu en parles, je pense que l’auteure penche dans ce sens… Bref, un livre à vite oublier pour nous ! Je viens de m’abonner à ta page Facebook pour te suivre du coup 🙂
      Au plaisir !
      Anaïs

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    1. Comme je dis dans mon article, il y a le noir qui apporte quelque chose, et le noir voyeuriste qui fait qu’on se demande pourquoi c’est là. En tout cas, ce livre n’a pas fonctionné pour moi, tu l’auras compris 🙂 mais il plaît à de nombreux autres lecteurs !
      Au plaisir 🙂
      Anaïs

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  5. Tu as raison de dire qu’un roman t’as déçue ou que l’auteur raconte toujours le même style d’histoire. Cette romancière est sûrement victime de son succès, elle écrit de plus en plus vite, on lui demande sûrement un roman par année ! et au final on arrive plus à se renouveler.
    Pour ma part, je n’ai pas encore lu cette romancière, trop de battage médiatique .. mais je la lirai sûrement dans quelques années 🙂

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