Un livre lu par plus de 200 000 lecteurs et en passe d’être adapté à la télé, ça vous tente vous ? Moi je me suis laissée tenter !
Vous aurez peut-être quelques frissons durant votre lecture, sûrement des envies de meurtre aussi, mais soyez certains d’une chose : vous vous allez vous méfier de votre belle-mère ou de votre bru comme de la peste une fois votre lecture terminée.
Je vous parle aujourd’hui de La petite amie, de l’auteure anglaise Michelle Frances, paru aux Editions L’Archipel à l’automne 2017.
L’histoire (4è de couverture)
Elle aime votre fils…
Laura a tout pour elle : un beau mariage, une situation enviable et un fils, Daniel, qu’elle adore.
Quand ce dernier, étudiant en médecine de vingt-trois ans, rencontre Cherry, superbe jeune femme issue d’un milieu modeste, Laura l’accueille à bras ouverts.
… Elle veut votre mort !
Mais elle va bientôt découvrir sa future belle-fille sous un tout autre jour… bien plus sombre. Et si Cherry n’en voulait qu’à l’argent de son fils ?
Les deux femmes vont dès lors se livrer une guerre sans merci.
Un jeu qui pourrait se révéler fatal…
Une bonne surprise
Avant de débuter ce livre, j’avais la crainte de trouver un thriller trop orienté public féminin, manquant de peps, un peu à la Marie Higgins Clark… C’est vrai qu’une histoire de deux bonnes femmes qui se détestent, jalouses entre elles de leur relation respective avec le même homme, l’une très riche et l’autre assimilée à une croqueuse de diamants, ça fait cliché, je vous l’accorde ! L’histoire l’est d’ailleurs un peu, cliché, mais pourtant j’ai malgré tout passé un bon moment de lecture parce que j’ai trouvé ça écrit de telle manière que j’ai eu envie de le continuer pour en connaître le dénouement.
Qu’on soit clair, j’ai détesté le caractère des trois personnages principaux. Entre Daniel le naïf qui laisse tantôt son cœur guidé par maman, tantôt son caleçon guidé par sa petite amie, Laura la mère de famille jalouse et suspicieuse de tout, et la petite amie manipulatrice, j’ai rencontré tout un camaïeu de personnalités comme je les déteste. Je crois que c’est mon petit côté sadique qui a fait que justement, j’ai apprécié ce livre malgré tout car j’ai assisté avec une certaine jouissance aux déchaînements de haine et de colère, et aux situations qui ont complètement dégénéré entre les protagonistes. Je ne me suis pas attachée à eux, néanmoins j’ai l’impression de les connaître personnellement et de connaître toute leur vie tant l’auteure nous immerge dans leur monde et nous décrit leur quotidien de manière quasi chirurgicale. L’alternance de points de vue fait que nous oscillons entre chacun d’eux et comprenons donc complètement leurs mécanismes ; c’est d’ailleurs cette multiplicité qui fait de nous une sorte de voyeur à la curiosité malsaine.
Là où Michelle Frances a fait très fort, c’est que tout au long du livre, elle s’amuse à semer le doute en nous, en jonglant habilement entre la suspicion que nous avons envers chacune des deux femmes, de manière à ce que tout au long de notre lecture, on se demande laquelle des deux est vraiment la personne toxique : est-ce plutôt la mère, trop possessive qui veut garder son fils pour elle, ou la petite amie qui en a uniquement après la fortune de la famille ?
Derrière une famille bien sous tout rapport, on se rend compte de la superficialité des relations et quand on gratte un peu la couche dorée, on découvre que les choses ne sont pas si évidentes qu’elles en ont l’air. Entre cachotteries, mensonges et faux-semblants, il en faut peu pour que tout bascule et que leur vie s’effondre. L’argent ne protège pas de tout, il ne permet pas de cimenter des relations bancales, il ne permet pas non plus de faire ce qu’on veut de nos proches parce que les sentiments sont bien plus forts qu’une liasse de billets de banque.
Si l’auteure a malgré tout réussi à me séduire, j’émets un bémol sur certains dialogues que je trouve un peu trop basiques : j’aurais préféré des dialogues plus soutenus et je pense que c’est ce qui a fait que j’ai trouvé les personnages vraiment niais. Et moi, quand je trouve des personnages niais… Je veux qu’ils meurent, donc je suis contente quand il leur arrive des bricoles, ah ah ! (j’vous l’avais dit que j’étais une sadique ! )
Le mot de la fin
La jalousie est le thème central de ce thriller. Elle est montrée sous son aspect le plus sombre, celui qui est capable de dévaster des vies et de faire exploser des familles.
J’essaie de comprendre le mécanisme qui fait que j’ai vraiment apprécié ma lecture malgré des personnages détestables, et je pense que ce qui a fait pencher positivement la balance sur côté positif, c’est que le suspense développé par l’auteur est justement dosé pour ne pas en faire trop, et en même temps il y en a assez pour créer l’envie aux lecteurs de continuer. Je me suis sentie littéralement aspirée par le récit, aimantée par ce bouquin et j’avais hâte de le retrouver après ma journée de travail.
Si vous souhaitez vous embarquer dans une machiavélique histoire de famille qui vous happera, ce livre est fait pour vous !
Il me faisait déjà envie quand j’ai reçu mon SP et que j’ai vu en marque page « La petite amie » 😉
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C’est un livre prenant, tu verras Sam 🙂 j’espère qu’il te plaira autant qu’à moi
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