Vous le savez, j’aime (j’adore) les thrillers venus du grand nord! J’ai une préférence pour les thrillers islandais, forcément, mais je ne rechigne jamais à découvrir un nouvel auteur nordique que je ne connaissais pas encore, et c’est le cas pour Martin Holmén. Ce livre est à priori le deuxième tome d’une série (Metropol), je n’ai cependant pas lu le premier, ça ne m’a gêné dans ma lecture et je n’ai pas eu l’impression d’être perdue… D’ailleurs je ne savais pas avant de le commencer qu’il y en avait un avec celui-là 🙂
Je vous parle aujourd’hui de Compte à rebours, de Martin Holmén, paru aux Editions Hugo thriller.
L’histoire
Stockholm, 1935. A sa sortie de prison, l’ex-boxeur Harry Kvist espère trouver un travail, une vie paisible, et pourquoi pas l’amour.
Mais le meurtre de l’une de ses amies, puis l’assassinat d’un innocent dans un asile psychiatrique, vont l’entraîner dans une course-poursuite à la recherche de la vérité, depuis les bas-fonds de la ville jusqu’à son palais royal.
Car Harry est homme à tenir ses promesses. Même si l’adversaire qu’il va devoir affronter est le plus puissant et le plus redoutable qui soit. Sous le ciel gorgé de pluie du Stockholm sombre, violent et à cran des années 1930, il n’y a décidément pas de paix pour les braves.
Atmosphère, atmosphère !
S’il y a bien un élément qui a fait que j’ai complètement adhéré à ce livre, c’est l’atmosphère très particulière qui s’en dégage. L’auteur nous plonge dans un Stockholm des années 30, où la vie est difficile et où les inégalités entre les prolétaires, la bourgeoisie et la royauté, sont grandissantes. Le passé tumultueux d’Harry et sa récente remise en liberté le ramène dans les bas-fonds de la ville, là où l’argent manque et il faut se battre pour survivre. Martin Holmén se plaît à décrire en détail les quartiers dans lesquels évoluent les personnages, ses ruelles sombres, sales et mal famées. Il a décidé de situer son intrigue en automne, il fait froid, le brouillard envahi la ville, planant comme un fantôme sur les habitants. Cela confère une atmosphère pesante et malsaine, comme savent si bien le faire les auteurs de thrillers nordiques… Il utilise la rudesse du climat suédois pour créer une atmosphère de confinement, froide et lugubre, qui sied à merveille à son intrigue.
Le personnage d’Harry
Tout le livre est centré sur lui, il est un personnage complexe, sans demi-mesure, c’est un homme qui n’a qu’une parole, un homme de cœur, et je l’ai trouvé profondément touchant.
Il apprendra à sa sortie de prison la mort d’une de ses amies du quartier, Beda. La mort semble naturelle, pourtant lui ne cessera de se demander si l’enquête n’aurait pas été un peu trop vite bouclée. C’est lorsqu’il lira une lettre que la défunte lui a envoyé pendant son incarcération qu’il décidera d’entamer une véritable enquête, seul, afin de lever le voile sur sa disparition. C’est alors une véritable course poursuite qui va ses mettre en place. Le rythme devient alors plus percutant, l’intrigue plus mordante, et nous serons alors définitivement embarqués à ses côtés pour faire sortir la vérité.
Le mot de la fin
Oui, vous avez bien lu course poursuite, rythme et thriller nordique dans la même chronique! J’ai comme l’impression que les nouveaux auteurs du grand nord essaient de se défaire d’un certain rythme d’intrigue relativement lent (j’ai en tête par exemple Ragnar Jonasson dont je vous ai largement déjà parlé) contrairement aux auteurs plus anciens qui se plaisent à le cultiver et avec lesquels on peut parfois trouver le temps long. C’est un véritable plaisir pour moi, parce que j’adore l’atmosphère des livres qui se déroulent dans les pays froids, mais je ne suis pas contre une certaine accélération dans l’intrigue parce que moi j’aime quand ça déménage!
Ce livre est une noirceur qui nous étouffe, et pourtant un livre empreint d’un immense humanisme et avec quelques traits d’humour savamment dosés ! Martin Holmén a réussi le tour de force de créer un thriller nordique avec du rythme, du vrai, tout en nous faisant voyager dans le Stockholm d’avant guerre.
Petit pincement au cœur à la fin, parce que derrière ma carapace de lectrice barbare j’ai quand même un petit cœur et que parfois, et bien certaines choses me touchent…
Je remercie à nouveau les Editions Hugo Thriller, et ne manquerai pas de suivre les futures parutions de l’auteur. D’ailleurs je vais essayer de me trouver le Tome 1, parce que le personnage de Harry m’intrigue beaucoup !
Bravo une nouvelle fois, Anaïs, pour ce très beau ressenti et qui me donne juste envie de le noter dans les prochaines lectures …
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Merci Laurent 🙂 il te faudra le lire à ton retour en France, pas sûre que si tu décides de le lire à Tahiti tu arriveras à t’imprégner de l’ambiance nordique 🙂
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